Aide en Philo

La conscience peut-elle sortir d'elle-même ?

Extrait du document

« Définitions: La conscience vient du latin conscientia, qui signifie « accompagné » (cum) de « savoir » (scire).

Être conscient signifie donc que lorsque l'on sent, pense, agit, on sait que l'on sent, pense ou agit.

Mais il convient de distinguer la conscience directe ou immédiate, qui accompagne ainsi tous les actes du sujet, de la conscience réfléchie, conscience qui se saisit elle-même comme conscience.

La première consiste à « avoir conscience », tandis que la seconde consiste à « être conscient d'avoir conscience ».

Le passage de l'un à l'autre serait le fait de « prendre conscience ». Introduction Tout ce qu'on peut penser ou ressentir passe nécessairement par notre conscience, on ne peut réfléchir que consciemment, ne discuter avec autrui qu'en toute conscience.

La question du passage, du lien entre la conscience et la réalité se pose, comment peut-on qualifier le lien qui lie l'homme à la réalité, celle des objets et celle des autres hommes ? Quelle valeur peut-on donner à l'objectivité dans un monde qui semble n'être qu'un contenu de conscience ? Notre vie n'est-elle qu'un rêve ? N'y a-t-il que de la subjectivité pour la conscience ? Audelà de la constitution de la conscience se pose la question de la possibilité de la connaissance. I.

Le solipsisme de Descartes : la conscience est enfermée sur elle-même A.

La conscience définie comme intériorité 1.

L'idéalisme de Descartes : la conscience est la base de la connaissance et la garantie de notre liberté. L'unique certitude qui résiste au doute : cogito ergo sum Je suis certain de mon existence par mes propres moyens, je fonde par moi-même la plus certaine des certitudes La conscience est le fondement et le modèle de toute connaissance La conscience est ce qu'il y de plus pur en nous, elle est totalement indépendante et incorruptible par l'altérité 2.

« Par le mot de pensée, j'entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l'apercevons immédiatement en nous-mêmes » La conscience de soi est cette capacité que nous aurions de faire quelque chose et de nous apercevoir au moment où ne le faisons que nous sommes en train de le faire, capacité à nous apercevoir de nos états mentaux Immédiateté du rapport à soi B.

Un doute hyperbolique 1.

Une conscience isolée du monde, le solipsisme de Descartes La connaissance ne peut plus que se développer dans une logique purement immanente.

Mais la découverte de mon existence n'assure pas l'existence d'autres sujets.

Le cogito affirme une conscience solitaire, c'est ce qu'on appelle le solipsisme (du lat.

solus, « seul », et ipse, « soi même »: théorie selon laquelle je serais seul au monde.

Chacun étant un être certain de son existence (conscience de soi), mais incapable de savoir certainement si une autre conscience existe. L'altérité se trouve toujours soupçonnée d'être trompeuse, source d'illusion, Descartes n'est même pas sûre que la réalité extérieure existe. L'altérité peut corrompre l'âme en la trompant. 2.

Le seul chemin vers le monde : la doctrine innéiste des idées garantit nos connaissances Dieu est le seul garant de l'adéquation de nos idées et de ce qu'elles représentent, une tierce personne est garante de nos connaissances. Il nous a créé de telle sorte que nous puissions penser le réel pour Descartes, la seule source de nos erreurs est à chercher dans la précipitation, l'inattention ou l'imagination, source d'illusion, la source de nos erreurs est en nous. Dieu nous a créé de telle manière que nous puissions percevoir les choses telles qu'elles sont. Pour Descartes, on perçoit ce qu'on sait.

Exemple : l'expérience du morceau de cire, on nomme toujours « cire » ce qui pourtant revêt des formes totalement différentes, les idées sont préexistantes en nous (vision très platonicienne en un sens), la conscience est une sorte de réserve d'idées en attente d'être actualisées.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles