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La conscience fait-elle mon malheur ?

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« [La nature est perfection car création divine.

Tout ce qui demeure à l'état de nature est à l'image de Dieu.] Ce qui est naturel ne peut pas être mauvais - L'homme est la cause du mal Si Dieu est parfait et la nature son oeuvre, la nature ne peut être que perfection.

Seul l'homme, doué de liberté, peut commettre le mal et être dit mauvais.

D'ailleurs, beaucoup de textes sacrés imputent à l'homme la responsabilité du mal à travers le thème du péché originel.

C'est en devenant des êtres libres que l'homme s'opposa à la nature, à sa animalité initiale et instinctive, qu'ils découvrit le mal et, pire encore, le vice. Rousseau montrera que la perfectibilité humaine a pour conséquence sa possible déchéance en deçà même de l'animalité.

On pourra ici utiliser cet extrait: « Mais, quand les difficultés qui environnent toutes ces questions laisseraient quelque lieu de disputer sur cette différence de l'homme et de l'animal, il y a une autre qualité très spécifique qui les distingue, et sur laquelle il ne peut y avoir de contestation ; c'est la faculté de se perfectionner, faculté qui, à l'aide des circonstances, développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l'espèce que dans l'individu ; au lieu qu'un animal est au bout de quelques mois ce qu'il sera toute sa vie, et son espèce au bout de mille ans ce qu'elle était la première année de ces mille ans. Pourquoi l'homme seul est-il sujet à devenir imbécile ? N'est-ce point qu'il retombe ainsi dans son état primitif, et que, tandis que la bête, qui n'a rien acquis et qui n'a rien non plus à perdre, reste toujours avec son instinct, l'homme, reperdant par la vieillesse ou d'autres accidents tout ce que sa perfectibilité lui avait fait acquérir, retombe ainsi plus bas que la bête même ? » Il faut se conformer à la nature La nature, parce qu'elle est bonne, constitue un modèle de conduite.

Il faut la respecter et lui obéir.

Aussi Epicure distingue-t-il : • Les désirs naturels et nécessaires au bien-être du corps et de l'âme, qui s'appliquent aux objets susceptibles de supprimer la douleur, tels la boisson qui étanche la soif ou la pain qui calme la faim. • Les désirs naturels et non nécessaires.

Les objets de ces derniers sont, par exemple, les mets délicats qui permettent de varier le plaisir. Ces désirs ne sont naturels que pour autant qu'ils ne se transforment pas en débauche.

Ainsi, le désir sexuel est naturel à condition qu'il ne devienne pas « un appétit violent des plaisirs sexuels assorti de fureur et de tourment ». • Les désirs ni naturels ni nécessaires qu'il faut refouler si l'on veut connaître la sérénité (désirs de gloire, de richesse, d'immortalité, ambition...).

Ces désirs sont de « vaines opinions » qui trouvent leur origine dans la crainte de la mort, notamment. Épicure nous invite donc à mettre fin à tous les plaisirs non naturels et non nécessaires qui occasionnent le plus souvent des désagréments, des frustrations, qui freinent l'accès à l'ataraxie (absence de trouble ou de douleur) et nous invite à suivre la nature en nous ordonnant de satisfaire les désirs naturels et nécessaires. [Ce qui est naturel n'est ni bon ni mauvais mais amoral.

Il arrive qu'une chose naturelle puisse être nuisible pour l'homme.

Les notions de bien et de mal ne concernent que l'homme.

L'homme, comme être de culture, se doit de corriger la nature.] Il n'y a pas lieu de moraliser la nature. »

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