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La conscience est-elle fiable ?

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Tout d’abord, le terme « conscience de soi » désigne l’aptitude d’un être humain à être conscient de ses capacités, de ses besoins et de son existence à travers la vision d’un autre être humain. (Hegel). Il désigne aussi la capacité humaine de connaître ses propres états psychiques : Je pense que je pense. En effet, dès le moment où un enfant commence à parler de lui à la première personne , il se définit lui-même comme sujet pensant et conscient. Cette faculté de la conscience fait de l'être humain une personne, c'est-à-dire un sujet moral responsable constituant une fin en soi.    Hegel a dit : « Ce qui élève l’homme par rapport à l’animal, c’est la conscience qu’il a d’être un animal. Et du fait qu’il sait qu’il est un animal, il cesse de l’être. » En effet, la prise de conscience de notre humanité implique la responsabilité de nos actes.

  

« La conscience est-elle fiable ? Ce sujet nous invite à réfléchir sur le rôle et les conséquences que la conscience peut avoir sur notre existence.

Pour répondre à ce sujet, il convient d'en analyser ses termes. Tout d'abord, définissons le terme « conscience ».

Il vient du latin cum scientia qui signifie « avec savoir » .

La conscience est le savoir intérieur immédiat que l'homme possède de la réalité et de lui-même.

Lorsqu'un être est conscient, il sait que le monde existe et qu'il en fait partie.

C'est donc un savoir qui accompagne l'existence. Ensuite, le verbe « se fier » signifie faire confiance, croire. Notre conscience morale nous guide dans la vie car lorsque nous ne savons que faire, on choisit d'écouter notre conscience, qui pour nous, ne peut être que la bonne solution.

Qui penserait que sa conscience le trompe ? Personne, tout le monde fait confiance à sa conscience. D'ailleurs, Rousseau a dit de la conscience que c'est un « instinct divin ».

Alors pourquoi s'en méfier ? De plus, la conscience a été légitimé par l'idée de la liberté de conscience.

Un droit, une liberté ne peut être que positif !C'est bien là qu'est la difficulté : en vérité, la conscience ne peut elle pas nous tromper ? La conscience est elle l'unique source de nos actes ou ne l'est-elle qu'en apparences ? Nous répondrons donc à ces questions en étudiant tout d'abord la conscience et ses répercutions sur la vie humaine, puis les limites de la conscience qui n'est pas toujours très fiable et enfin, nous dépasserons la notion de conscience pour en atteindre qui se situe au-delà : l'inconscient. Pour commencer, il semble nécessaire à l'individu de se fier à sa conscience car elle lui est apparemment bénéfique puisqu'elle dicte la plupart de ses actes. On distingue donc 2 sortes de conscience : la conscience de soi, et la conscience morale. Tout d'abord, le terme « conscience de soi » désigne l'aptitude d'un être humain à être conscient de ses capacités, de ses besoins et de son existence à travers la vision d'un autre être humain.

(Hegel).

Il désigne aussi la capacité humaine de connaître ses propres états psychiques : Je pense que je pense.

En effet, dès le moment où un enfant commence à parler de lui à la première personne , il se définit lui-même comme sujet pensant et conscient.

Cette faculté de la conscience fait de l'être humain une personne, c'est-à-dire un sujet moral responsable constituant une fin en soi. Hegel a dit : « Ce qui élève l'homme par rapport à l'animal, c'est la conscience qu'il a d'être un animal.

Et du fait qu'il sait qu'il est un animal, il cesse de l'être.

» En effet, la prise de conscience de notre humanité implique la responsabilité de nos actes. Enfin, dans le langage courant, le sens moral est souvent associé au terme de conscience : être conscient de ce que l'on fait signifie assumer de manière responsable ses actes.

L'être conscient est celui qui connaît la portée de ses actes, qui sait ce qu'il fait et si ce qu'il fait est bien ou mal.

D‘ailleurs, plusieurs expressions en témoignent : « bonne ou mauvaise conscience », « en cas de conscience », « en toute âme et conscience » Elles expriment toutes l'idée de sens moral dans lequel on retrouve l'idée de connaissance, ici, celle du bien et du mal, du devoir, liée à cette conscience morale.

On peut aussi prendre l'exemple contraire d'un malade mental qui, lui, ne l'écoute ou ne la comprend pas car il ne fait aucune différence entre le bien et le mal, l'interdit et l'autorisé.

La conscience morale nous fixe des règles, des barrières à ne pas franchir, elle nous force à penser à autrui, et non pas à sa simple personne. Notre conscience permet de nous distinguer des animaux en impliquant une sorte d'intériorisation de nos propres limites.

Par exemple, le doute, le regret, l'ignorance sont les signes que nous avons conscience de nos propres limites. Cependant, malgré tous ce que notre conscience peut nous apporter de bénéfique, on constate aussi qu'elle peut nous tromper, nous décevoir. En effet, la conscience s'appuie sur une réunion de facultés telles que la mémoire, l'imagination et la perception, ce qui signifie qu'elle en subit les « conséquences » positives, comme négatives. Elle subit donc, par conséquent, les failles de la mémoire, les bizarreries de l'imagination, les apparences trompeuses de le perception, les effets d'optique, pas exemple. Notre jugement est alors biaisé, c'est alors que notre conscience peut nous décevoir. De plus, bien souvent notre conscience est intéressée, intentionnelle et dirigée par nos désirs.

Notre intérêt va alors primer sur notre conscience et elle va alors de nouveau biaiser nos pensées. En effet, notre conscience est censée nous guider, nous faire emprunter « le bon chemin » mais parfois, elle faillit à son rôle et nous pousse à commettre des actes inconscients et immoraux.

On peut prendre l'exemple d'un meurtrier qui tue par intérêt : il le fait « en toute âme et conscience » Le bien et le mal qui sont fait découlent donc tous deux de la conscience de l'individu qui agit. Pour finir, si l'homme est un être conscient, il semble avoir une maîtrise et une connaissance totale de son existence et de lui-même. Pourtant, nous pouvons souvent constater que nos actions, notre imaginaire, et d'autres phénomènes ne sont pas décidés en pleine conscience et que nous subissons des influences dont nous n'avons même pas conscience. La conscience est donc insuffisante.

Cela prouve donc qu'il y a autre chose derrière : le « ça », l'inconscient.

L'inconscient est le domaine de la pensée qui échappe à la conscience, c'est l'ensemble des phénomènes psychique dont nous n'avons pas conscience.

Il constitue l'ensemble des pulsions qui conduisent l'homme tout au long de sa vie. D'après la théorie psychanalytique, l'inconscient est un maillage d'idées, de perceptions, d'émotions constituant le psychisme. Plusieurs comportement traduisent l'inconscient chez l'homme. On retrouve tout d'abord les actes manqués.

Ce sont des actes réalisés sans qu'on s'en rende compte et qui traduise un désir refoulé dont on a même pas conscience et qu'on a tendance à nier. Parmi les actes manqués, on compte le lapsus (lorsqu‘on dit un mot à la place d‘un autre), les fautes d'orthographe, la fausse audition (« on écoute que ce que l‘on a envie »), l'oubli, et bien d'autres. L‘inconscient s‘exprime aussi par le rêve.

En effet, lorsqu'on se réveille et qu‘on essaye de raconter son rêve, on raconte son contenu manifeste, càd les images que nous avons vu.

Mais bien souvent, cela ne veut rien dire et est souvent incompréhensible car la conscience censure les rêves.

Ainsi, pour découvrir la signification de son rêve, il faut en décrypter les symboles et dépasser la conscience pour découvrir son contenu latent. Enfin, la névrose, qui est une maladie psychologique dont la cause n'est pas organique mais affective, traduit un mal être inconscient profond.

Par exemple, une personne claustrophobe a conscience de l'être mais ne peut maîtriser son angoisse. Pour conclure, nous dirons que même si se fier à notre conscience est primordial dans la vie, il faut cependant veiller à ce qu'elle soit bien objective car elle peut vite devenir pernicieuse et facilement nous décevoir.

L'inconscient nous permet alors de nous échapper de la conscience et de nous évader de toutes ses contraintes.. »

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