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La conscience d'être libre peut-elle être illusoire ?

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« Les mots • conscience signifie étymologiquement « avec le savoir, avec la connaissance ».

Ce mot fait appel à la notion de sujet, du moi qui pense, qui émet des jugements, qui choisit, un moi libre et responsable, conscient. • être libre : être sans entraves, faire ce que j'ai décidé de faire, être maître de ma vie autant que je le veux. • illusoire : propre à engendrer l'illusion.

Illusion vient du latin illudere qui signifie « se moquer, se jouer de ».

L'illusion est une croyance ou opinion fausse qui abuse l'esprit, se joue de nos sens. Les idées • Ce sujet nous met devant un paradoxe : la conscience de la liberté et l'illusion possible produite par cette conscience.

En effet, qui dit conscience, dit sujet pensant libre, maître de penser ce qu'il pense ; et qui dit illusion, dit au contraire aveuglement, inconscience.

La conscience d'être libre peut-elle surgir d'une tromperie qui se joue de moi ? • La conscience d'être libre est un sentiment subjectif.

Comment, alors, vérifier que je suis réellement libre lorsque j'ai conscience d'être libre ? Ne puis-je pas faire concrètement des expériences qui vérifieraient avec certitude que, lorsque j'ai conscience d'être libre, je le suis vraiment ? • Pour ce sujet, ne séparez pas « conscience » d'« être libre », sinon vous risquez de faire un devoir sur la seule conscience de soi.

L'illusion doit ici être rapportée à la « conscience d'être libre » et aux conséquences provoquées par l'illusion. Proposition de plan 1.

La liberté ne serait-elle qu'une illusion ? Avoir conscience de ma liberté, c'est posséder une connaissance, une maîtrise.

Tout cela ne serait-il qu'un leurre ? De quoi, de qui, suis-je le jouet ? a.

L'illusion est le produit de nos désirs L'illusion est le produit de nos désirs, affirme Freud.

On croit ce que l'on souhaite.

L'originalité de l'illusion, c'est qu'elle survit à la réfutation, contrairement à l'erreur qui disparaît lorsqu'on la réfute.

La rationalité n'a aucune prise sur l'illusion.

Freud, observant les comportements humains, découvre une force obscure qui agit à l'insu de l'individu qui croit agir librement : l'inconscient. Freud va être amené à concevoir que bon nombre de maladies, mais aussi d'actes quotidiens s'expliquent si l'on admet l'hypothèse de l'inconscient.

Il y aurait en nous u « réservoir » de forces et de désirs (ou pulsions) dont nous n'aurions pas conscience, mais qui agiraient sur nous..

Pour le dire brutalement, en ce sens, l'homme n'agirait pas (ne choisirait pas ses actes e toute connaissance de cause, dans la clarté), mais serait agi (c'est-à-dire subirait, malgré lui, des forces le contraignant à agir) : il ne serait pas « maître dans sa propre maison », il ne serait pas maître de lui. Empruntons à Freud un exemple simple.

Un président de séance, à l'ouverture dit « Je déclare la séance fermée » au lieu de dire « Je déclare la séance ouverte ».

Personne ne peut se méprendre sur ses sentiments ; il préférerait ne pas être là.

Mais ce désir (ne pas assister au colloque) ne peut s'exprimer directement, car il heurterait la politesse, les obligations sociales, professionnelles, morales du sujet.

Notre président subit donc deux forces contraires : l'une parfaitement en accord avec les obligations conscientes, l'autre qui ne l'est pas et qui ne peut s'exprimer directement, ouvertement. Il y a donc conflit, au sein du même homme, entre un désir conscient, conforme aux normes morales et un autre désir plus « gênant ».

Or, dans notre exemple, ce second désir, malgré la volonté de politesse du président, parvient à s'exprimer, mais de façon détournée, anodine : on dira que « sa langue a fourché ». Ici, l'exemple est simple dans la mesure où le président a sans doute parfaitement conscience qu'il ne veut pas être là.

Mais dans bon nombre de cas, quand ma langue fourche, je ne sais pas pourquoi, c'est-à-dire que j'ignore moimême ce qui me pousse à dire tel mot plutôt qu'un autre.

Or pour Freud le cas est exactement identique et s'interprète de même, comme le conflit entre deux désirs dont l'un est gênant et peut être ignoré par le sujet.

Il n'y a pas d'actes innocents ou anodins.

Tous sont révélateurs d'un affrontement en moi de deux forces. L'hypothèse Freudienne de l'inconscient revient à dire que bon nombre d'actes « normaux » (oubli, actes manqués, rêves), mais aussi « maladifs », pathologiques (névroses, psychoses, obsessions) s'expliquent en gros selon le même schéma.

L'individu subirait un conflit psychique (dans son âme), conflit parfois extrêmement violent entre les normes conscientes (morales, esthétiques, sociales) et des désirs qui bousculent et négligent ces règles.

Ce second groupe. »

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