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L'homme prenant conscience de ce qui le détermine renonce-t-il à devenir libre ?

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Introduction :

Leibniz dit que l'aiguille d'une boussole qui aurait une conscience croirait qu'elle se déplace librement parce qu'elle ignorerait les forces magnétiques qui la meuvent. L'homme est une partie de la nature et, en tant que tel, il est soumis à des lois. D'autre part, le monde proprement huamin de la société et de la civilisation a lui-même ses propres lois.

La liberté est le sentiment que nous avons de causer par nous-mêmes nos propres actes. Ce sentiment n'est-il qu'une illusion ? Si nous prenons connaissance de causes extérieures qui sont les véritables initiatrices de nos mouvements, sommes-nous toujours libres ?

Problématique : L'homme aimerait être libre d'une liberté inconditionnée, mais peut-il être libre en se reconnaissant comme être conditionné ?

 

« Introduction : Leibniz dit que l'aiguille d'une boussole qui aurait une conscience croirait qu'elle se déplace librement parce qu'elle ignorerait les forces magnétiques qui la meuvent.

L'homme est une partie de la nature et, en tant que tel, il est soumis à des lois.

D'autre part, le monde proprement huamin de la société et de la civilisation a lui-même ses propres lois. La liberté est le sentiment que nous avons de causer par nous-mêmes nos propres actes.

Ce sentiment n'est-il qu'une illusion ? Si nous prenons connaissance de causes extérieures qui sont les véritables initiatrices de nos mouvements, sommes-nous toujours libres ? Problématique : L'homme aimerait être libre d'une liberté inconditionnée, mais peut-il être libre en se reconnaissant comme être conditionné ? I : La liberté comme indétermination 1.

La liberté est l'ignorance des causes qui nous déterminent. Le philosophe Carnéade pensait que les choses étaient rigoureusement déterminées entre elles mais que nous ne connaissions pas ces déterminations du fait de la limitation de nos capacités cognitives.

La liberté était selon lui l'indétermination qui dérivait de notre défaut de connaissance. 2.

La liberté comme spontanéité Kant définit la liberté comme spontanéité, c'est-à-dire comme capacité d'être une cause non causée.

Le sujet libre se distingue par là de l'objet conditionné de la nature qui est toujours soumis à un principe de causalité extérieure à lui-même.

La liberté consiste à initier par soi-même ses propres actes.

Pour Kant, la liberté est une Idée, c'est-àdire un objet de pure pensée en tant qu'elle ne présentera jamais comme objet de l'expérience sensible. 3.

L'homme qui se prend pour objet de science renonce à l'idée de liberté. La liberté de l'homme ne peut se réaliser qu'à travers une morale dans laquelle celui-ci se détermine comme sujet inconditionné, mais l'homme qui trouve l'origine de ses actes dans des causes extérieures à soi renonce à sa liberté. Il fait preuve de ce que Sartre appelle « la mauvaise foi », c'est-à-dire l'incapacité à assumer sa liberté en reportant la responsabilité en dehors de soi. II : La connaissance de soi 1.

« Connais-toi toi-même ». La maxime de Socrate était « Connais-toi toi-même ».

On peut considérer que la liberté consiste à connaître son être propre.

La liberté réside donc dans la connaissance de son identité authentique, c'est-à-dire d'une identité essentielle par opposition aux images auxquelles nous aimerions ressembler. Il ne s'agit pas pour Socrate de se livrer à une investigation psychologique, mais d'acquérir la science des valeurs que l'homme porte en lui.

Cette science importe essentiellement — bien avant de connaître la nature ou les dieux. Comment conduire sa vie pour être heureux ; voilà la question qui hante tous les hommes.

L'opinion, confortée en cela par les sophistes, identifie le bonheur à la jouissance, au pouvoir, à la fortune, à la beauté.

Sans doute tout cela n'est-il pas négligeable, mais ce sont là des biens équivoques qui peuvent nous être utiles, ou nous nuire selon les circonstances, l'usage qui en est fait.

Pour qu'ils deviennent utiles, il faut que nous sachions nous en servir et si l'homme agit toujours en vue de son bien propre, il peut se tromper sur sa définition.

Si nul n'est méchant volontairement, c'est d'abord parce que nul ne veut consciemment se nuire à lui-même et donc ce n'est que par accident que la conduite qu'il adopte peut éventuellement s'avérer mauvaise.

Par accident, non volontairement, il faut entendre par là par ignorance : si je ne connais pas la hiérarchie des biens, je serai nécessairement malheureux.

Par exemple, celui qui consacre son existence à acquérir la richesse, en viendra naturellement à nuire à autrui, donc il s'exposera à la rigueur de la loi ; de plus c'est là un bien qui dépend en large partie du hasard et qui peut échapper à tout instant.

Il est donc inconcevable que sachant tout cela on puisse vouloir agir de la sorte.

C'est la science qui détermine l'action, elle ne peut être vaincue par les passions, seulement par l'ignorance. Le primat donné à la science explique les railleries dont Socrate accable aussi bien les institutions, en particulier le tirage au sort des magistrats, que l'inspiration qui permettrait à certains de bien agir par une sorte d'illumination.. »

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