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La conscience de soi suppose-t-elle autrui ?

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« >>> Premier corrigé de ce sujet La conscience est la loge de notre pensée, elle nous permet d'aborder le monde, d'en prendre connaissance, de stocker nos souvenirs dans notre mémoire (conscience latente, passive) et de tout simplement être un être humain conscient de son individualité dans un monde où d'autres conscience cohabite.

La conscience permet à l'homme de savoir qu'il existe et donc à pouvoir différencier son être de son entourage contrairement à l'animal à l'animal qui vit dans l'immédiateté.

L'homme vit dans le présent, le passé et l'avenir, il peut se projeter dans le futur ou se souvenir de choses révolues.

La conscience nous permet donc en quelque sorte de « stocker » tout notre savoir, et de l'organiser de façon à pouvoir y puiser ce qu'il veut selon ses besoins.

L'animal lui ne vit qu'instinctivement, l'homme est réfléchi grâce à sa conscience c'est à dire qu'il peut intérioriser ses pensées.

La conscience nous condamne à une solitude intérieure car nous seul pouvons y accède, autrui reste en dehors de nous bien que je lui reconnaisse une conscience égale à la mienne.

Je suis conscient de mon existence contrairement à l'animal car je peux me projeter hors de mon être , je dois donc m'extérioriser pour cela.

Comment puis je me reconnaître comme un individu si ce n'est pas comparaison aux autres? Cependant tel que le demande ce sujet, n'est pas paradoxal de devoir aller hors de soi pour pouvoir prendre conscience de soi? Ma conscience me condamne à la solitude car personne d'autre ne peut y accéder, alors comment les autres pourraient ils m aider à être conscient de moi même? PLAN I La conscience comme isolation A Ma conscience me définit comme un être capable de concevoir son existence et celle des autres, elle définit ma vie intérieure cependant c est au dépens de mon lien au monde, ma conscience est médiate ce qui signifie que je vis en marge du monde. « Qui dit esprit dit, avant tout, conscience.

Mais, qu'est ce que la conscience ? Vous pensez bien que je ne vais pas définir une chose aussi concrète, aussi constamment présente à l'expérience de chacun de nous.

Mais sans donner de la conscience une définition qui serait moins claire qu'elle, je puis la caractériser par son trait le plus apparent: conscience signifie d'abord mémoire.

La mémoire peut manquer d'ampleur: elle peut n'embrasser qu'une faible partie du passé; elle peut ne tenir que ce qui vient d'arriver; mais la mémoire est là, ou bien alors la conscience n'y est pas.

Une conscience qui ne conserverait rien de son passé, qui s'oublierait sans cesse ellemême, périrait et renaîtrait à chaque instant : comment définir autrement l'inconscience? Quand Leibniz disait de la matière que c'est "un esprit instantané", ne le déclarait-il pas, bon gré, mal gré insensible? Toute conscience est donc mémoire, - conservation et accumulation du passé dans le présent.

Mais toute conscience est anticipation de l'avenir. B- En effet, l animal lui vit en contact direct avec ses instinct, et la nature.

Il ne se réfléchit pas c est à dire qu'il n opère aucun retour sur lui même tandis que l'homme est sans cesse tiraillé entre sa vie intérieure et sa vie sociale, Bergson a d'ailleurs distinguer deux types de moi dans les deux sources de la morale et de la religion, s'agissant du moi intérieure que seules l'individu perçoit et le moi social, fait pour autrui. « Radicale est la différence entre la conscience animale, même le plus intelligent, et la conscience humaine.

Car la conscience correspond exactement à la puissance de choix dont l'être vivant dispose.

Elle est coextensive à la frange d'action possible qui entoure l'action réelle : Conscience est synonyme d'invention et de liberté.

Or chez l'animal, l'invention n'est jamais qu'une variation sur le thème de la routine.

Enfermé dans les habitudes de l'espèce ,il arrivera sans doute à les élargir par son initiative individuelle ,mais il n'échappe à l' automatisme que pour un instant juste le temps de créer un automatisme nouveau :les portes de sa prison se renferment aussitôt ouvertes : en tirant sur sa chaîne il ne réussit qu' à l'allonger.

Avec l'homme, la conscience brise la chaîne .Chez l'homme et chez l'homme seulement , elle se libère.

" Bergson II La conscience comme lien à mon entourage A- Bien qu'elle juge tous mes actes, ma conscience est la seule capable de me relier au monde.

Si je suis conscient je sais ce que je fais, je possède la faculté de choisir.

Ce n'est qu'en étant conscient de mes possibilités que je peux être libre , le pouvoir moral de la conscience n'est que passif, je reste seul possesseur de mes actes. La conscience règne mais ne gouverne pas. « Cette conscience de lui même, l'homme l'acquiert de deux manières: théoriquement, en prenant conscience de ce qu'il est intérieurement, de tous les mouvements de son âme, de toutes les nuances de ses sentiments, en cherchant à se représenter à lui-même, tel qu'il se découvre par la pensée, et à se reconnaître dans cette représentation qu'il offre à ses propres yeux.

Mais l'homme est également engagé dans des rapports pratiques avec le monde extérieur, et de ces rapports naît également le besoin de transformer ce monde, comme lui même, dans la mesure où il en fait partir, en lui imprimant son cachet personnel.

Et il le fait pour encore se reconnaître lui-même dans la forme des choses, pour jouir de lui-même comme d'une réalité extérieure.

On saisit déjà cette tendance dans les premières impulsions de l'enfant: il veut voir des choses dont il soit lui-même l'auteur, et s'il lance des pierres dans l'eau, c'est pour voir ces cercles qui se forment et qui sont son oeuvre dans laquelle il retrouve comme un reflet de lui-même.

Ceci s'observe dans de multiples occasions et sous les formes les plus diverses, jusqu'à cette sorte de reproduction de soi-même qu'est une oeuvre d'art.

». »

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