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La conscience comme effet ?

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« Définition des termes du sujet: EFFET: Tout phénomène considéré comme le résultat d'une cause, et plus particulièrement d'une cause efficiente. Conscience Au sens général, la conscience est le savoir intérieur immédiat que l'homme possède de ses propres pensées, sentiments et actes.

La conscience exprime ainsi notre capacité de réflexion et le pouvoir que nous avons de viser autre chose que nous-mêmes.

Son essence est, selon Husserl, l'intentionnalité. Conscience morale Capacité propre à l'homme de pouvoir juger ses actions en bien comme en mal.

Si elle est susceptible de nous faire éprouver du remords et de la mauvaise conscience, la conscience morale fait pourtant notre dignité. 1.

Les perceptions non conscientes Le caractère originaire de la conscience est néanmoins contestable : non seulement cette conscience ne dure que le temps que l'on y pense, mais elle est déterminée par beaucoup de « petites perceptions » qui, quant à elles, ne sont pas conscientes, écrit Leibniz dans ses Nouveaux Essais sur l'entendement humain.

En entendant le bruit de la mer, je ne distingue cependant pas le bruit de chaque vague.N'existe-t-il pas en effet des éléments qui semblent présents dans notre esprit tout en étant indicibles ? Leibniz pose le problème à partir de l'analyse de nos perceptions.

En effet, il considère qu'il y a à tout moment, une infinité de « petites perceptions » dont nous n'avons pas conscience.

Et c'est précisément cet assemblage de petites perceptions inconscientes qui nous permettent de percevoir consciemment un mouvement ou une chose dans son ensemble.

Le mugissement de la mer par exemple constitue un assemblage de petits bruits des vagues.

Ces petites perceptions, « ce sont elles qui forment ce je ne sais quoi, ces goûts, ces images des qualités des sens, claires dans l'assemblage mais confuses dans les parties […] qui enveloppent l'infini ; » (Nouveaux essais sur l'entendement humain) Néanmoins, ce que nous percevons, ce ne sont pas ces petits bruits mais la multitude de ces bruits.

C'est parce que ces perceptions sont trop nombreuses ou trop confuses que nous ne pouvons en avoir conscience. En effet, selon Leibniz, nous communiquons avec toutes les choses dans l'univers sans pour autant en avoir une claire conscience.

Leibniz explore ainsi le monde de l'inconscient, si mal connu au début du XVIIIeme siècle . Leibniz dans l'Essai sur l'entendement humain lorsqu'il évoque les petites perceptions.

Il montre ainsi que notre perception consciente est composée d'une infinité de petites perceptions.

Notre appétit conscient est composé d'une infinité de petits appétits.

Qu'est-ce qu'il veut dire quand il dit que notre perception consciente est composée d'une infinité de petites perceptions, exactement comme la perception du bruit de la mer est composée de la perception de toutes les gouttes d'eau ? Les passages du conscient à l'inconscient et de l'inconscient au conscient renvoient à un inconscient différentiel et pas à un inconscient d'opposition.

Or, c'est complètement différent de concevoir un inconscient qui exprime des différentiels de la conscience ou de concevoir un inconscient qui exprime une force qui s'oppose à la conscience et qui entre en conflit avec elle.

En d'autres termes, chez Leibniz, il y a un rapport entre la conscience et l'inconscient, un rapport de différence à différences évanouissantes, chez Freud il y a un rapport d'opposition de forces. "D'ailleurs il y a mille marques qui font juger qu'il y a à tout moment une infinité de perceptions en nous, mais sans aperception et sans réflexion, c'est-à-dire des changements dans l'âme même dont nous ne nous apercevons pas, parce que les impressions sont ou trop petites ou en trop grand nombre ou trop unies, en sorte qu'elles n'ont rien d'assez distinguant à part, mais jointes à d'autres, elles ne laissent pas de faire leur effet et de se faire sentir au moins confusément dans l'assemblage.

C'est ainsi que l'accoutumance fait que nous ne prenons pas garde au mouvement d'un moulin ou à une chute d'eau, quand nous avons habité tout auprès depuis quelque temps.

Ce n'est pas que ce mouvement ne frappe toujours nos organes, et qu'il ne se passe encore quelque chose dans l'âme qui y réponde, à cause de l'harmonie de l'âme et du corps, mais ces impressions qui sont dans l'âme et dans le corps, destituées des attraits de la nouveauté, ne sont pas assez fortes pour s'attirer notre attention et notre mémoire, attachées à des objets plus occupants.

Car toute attention demande de la mémoire, et souvent quand nous ne sommes plus admonestés pour ainsi dire et avertis de prendre garde, à quelques-unes de nos propres perceptions présentes, nous les laissons passer sans réflexion et même sans être remarquées ; mais si quelqu'un nous en avertit incontinent après et nous fait remarquer par exemple, quelque bruit qu'on vient d'entendre, nous nous en souvenons et nous nous apercevons d'en avoir eu tantôt quelque sentiment (...).

Et pour juger encore mieux des petites perceptions que nous ne saurions distinguer dans la foule, j'ai coutume de me servir de l'exemple du mugissement ou du bruit de la mer dont on est frappé quand on est au rivage.

Pour entendre ce bruit comme l'on fait, il faut bien. »

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