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La connaissance scientifique s'oppose-t-elle aux croyances religieuses?

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« Analyse du sujet · Eléments de définition Science = Du latin scientia qui signifie connaissance. 1Tout savoir méthodique au sens large ; s'oppose à l'ignorance, mais aussi à l'art. Chez Aristote : posséder la science d'une chose, c'est connaître la cause par laquelle une chose est.

L'objet de la science est le nécessaire, c'est-à-dire ce qui ne peut être autre qu'il est.

Organon, Second Analytique, §2 +§33. 2Depuis le XIXe siècle toute discipline cherchant à ramener les phénomènes observables, par le moyen de l'expérimentation (ou des statistiques) et de la mesure, à des régularités sur lesquelles le calcul peut avoir prise. On distingue les sciences soit par leurs méthodes en sciences hypothéticodéductives (mathématiques) ou en sciences expérimentales (physique, chimie, biologie, etc.), soit par leurs objets en sciences de la nature, de la vie, ou sciences de l'homme (sciences humaines). Poincaré, La Valeur de la science. E.

Weil, La Science et la civilisation moderne, in Essais et Conférences. 3Surtout chez les philosophes de l'idéalisme allemand : science = philosophie parachevée en système. Fichte, Œuvres choisies de l'idéalisme allemand, Doctrine de la science. Religion = D'origine latine soir de relegere signifiant recueillir, rassembler, soit de religare signifiant lier, relier. 1Ensemble de croyances et de pratiques institutionnalisées relatives à un domaine sacré distingué du profane, liant en une même communauté morale tous ceux qui y adhèrent, et exprimant les modalités du rapport des hommes aux dieux ou à Dieu. Bergson, Les deux sources de la morale et de la religion. 2L'ensemble des croyances à travers lesquelles se vit et s'énonce la foi individuelle en Dieu.

La religion est le domaine du mystère, de ce dont on ne peut pas rendre raison et à quoi pourtant on attribue subjectivement une réalité effective enveloppant la destinée des êtres.

Elle demande à être distinguée de la superstition. Pascal, Pensées, 173, 418 (Lafuma). 3Sentiment de crainte et de soumission à l'égard d'une puissance surnaturelle décrite par des récits traditionnels ; actes rituels exprimant cette dépendance acceptée et traduite en obligations.

Définition fréquente chez des auteurs adoptant un point de vue critique sur la religion et réduisant l'écart qui la sépare de la superstition. Hobbes, Léviathan, ch.

VI. Lucrèce, De la nature des choses, Livre 6e . 4Chez Kant : la connaissance de nos devoirs comme commandements divins.

La religion est ici comprise dans la moralité, en tant que son contenu essentiel est distinct des diverses croyances historiques.

Ce sens approfondit l'idée de religion naturelle. Critique de la raison pratique, 1er partie, Livre II, ch.

2. Doctrine de la vertu. La religion dans les limites de la simple raison, 3e partie, 1er section, §5 + 2 e section / 4e partie, 1er et 2e sections. 5Par extension, tout système de croyances en une perfection suprême ou en un but éminent auquel tous les êtres doivent concourir.

Pris en ce sens, le terme peut s'étendre hors du champ traditionnel de la religion et s'appliquer, par exemple, à une certaine représentation du progrès, de l'art, de la politique. Cournot, Considérations sur la marche des idées. · Angles d'analyse ® Il est nécessaire de faire le point suivant : le sujet voulant traiter non de la religion, ce qui aboutit toujours à en choisir une et à nier les autres, mais du fait religieux dans son ensemble, nous sommes dans l'obligation de nous tenir résolument hors de toute religion.

Les croyances ou absences de croyances de l'auteur n'ont ici aucun intérêt. Nous prendrons les religions pour ce qu'elles prétendent être, ce qui revient à les prendre dans leur diversité, mais sans oublier les traits qui les font parentes. Il s'agit ici d'étudier les rapports qui président entre croyances religieuses d'un côté et connaissance scientifique de l'autre.

Les pluriels qui qualifie le domaine religieux semble d'emblée, remarquons le, au singulier qui qualifie le domaine de la science : tout se passe donc comme si la science arrivait à l'unité, comme les croyances religieuses sont incapables de se saisir dans leur unité par delà les différences.

Il semblerait alors, dans cette perspective, que la science apparaît comme un niveau de penser plus élaboré. Mais c'est précisément ce qu'il faut interroger ici : est-ce que la science balaie les. »

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