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La beauté peut-elle être naturelle ?

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« Analyse du sujet : Du point de vue conceptuel : Beau/Beauté : Il est défini comme ce qui suscite un plaisir désintéressé.

Le beau est le concept fondamental de l'esthétique, discipline qui traite de l'art et du jugement sur les oeuvres.

Les grecs ont défini le beau comme l'harmonie naturelle.

C 'est en référence à ce critère qu'A ristote définissait, dans la Physique, la tâche de l'artiste comme la recherche de l'imitation de la nature : la création de l'artiste doit imiter la beauté naturelle du monde.

Kant, distingue le Beau du Sublime.

Ils sont, selon lui, les deux sentiments esthétiques : le premier plait universellement sans concept, il procure un plaisir à l'esprit sans pouvoir être déterminé de manière conceptuelle.

Le second, consiste dans le fait d'éprouver la limite de l'imagination face à la représentation de l'infini. LE SUBLIME CHEZ KANT Kant distingue deux sortes de jugement en matière de goût: l'un portant sur le BEA U et l'autre sur le SUBLIME.

Kant oppose le sublime au beau comme l'infini au fini.

Est dit sublime ce en comparaison de quoi tout le este nous apparaît comme petit et insignifiant.

On peut citer pour exemple l'océan déchaîné ou la majestueuse et inaccessible montagne.

A vec le sublime, nos facultés de connaissance (sensibilité et entendement) sont dépassées et comme anéanties.

Mais c'est précisément cet anéantissement, cet écrasement de nous-même à la limite du déplaisir qui nous exalte. Naturelle : La nature est l'inné, elle détermine les choses à être ce qu'elles sont.

La nature c'est l'essence des choses, leur être intime.

La nature s'oppose donc à la culture qui élève les hommes, les éduque, leu apprend à faire fructifier leur don naturel, à l'amener à maturité, à le « dégrossir ».

Le naturel c'est donc ce qui dans les choses échappe au culturel, ce qui en elle est pur de toute intervention culturelle. Du point de vue formel : « Peut-elle » : C e type de sujet interroge la possibilité (et pas la nécessité) ; il faut donc comprendre ainsi : « Est-il possible que la beauté soit naturelle ? ».

Il faudra donc si c'est impossible expliquer pourquoi, si c'est possible, essayer de mettre en évidence les conditions de possibilités de cette beauté naturelle. Problématisation : Nous nous interrogeons sur la beauté et son rapport au naturel.

La beauté peut-elle être naturelle ? Si le beau est proportionnel à la qualité de la représentation de l'harmonie naturelle, ne faudrait-il admettre que la beauté étant, avant d'être sur la toile du peintre, dans la nature que le beau lui-même est naturel ? L'art aurait pour but la « simple » imitation de la nature. Mais cependant, le beau n'émerge-t-il pas également d'oeuvres qui ne représentent pas la beauté de la nature, mais sont elles-mêmes belle en soi ? Ne serait-ce alors que la beauté n'est pas naturelle mais plutôt culturelle ? C omment alors comprendre le beau qui à la fois nous renvoie à beauté de l'harmonie naturelle tout en nous l'artiste ? C 'est ce que nous tenterons de comprendre pour finir. renvoyant à la beauté du geste culturel de Proposition de plan : 1) La beauté est naturelle, parce qu'elle émerge de la bonne imitation de l'harmonie de la nature. a) Pour les grecs la beauté est donnée à l'oeuvre d'art part la beauté de la nature qu'elle représente. b) L'art est donc imitation de la nature.

C 'est cette idée qui traverse une bonne partie de la tradition philosophique. Problème : Mais alors comment comprendre que des tableaux non-figuratifs émerge tout de même la beauté ? C omment comprendre que la beauté émerge même du moins figuratif des arts : la musique qui ne représente pourtant rien ? C e serait donc que la beauté peut venir même des oeuvres les plus abstraites. Transition : Ne serait-ce alors que la beauté loin d'être naturelle est avant tout un produit de l'art ? 2) La beauté est culturelle parce que c'est le geste de l'artiste qui donne à l'oeuvre sa beauté pas son sujet. a) La beauté émerge de l'oeuvre toujours par accident.

L'artiste cherche à créer, à renouveler notre façon de voir.

Même d'une oeuvre non-figurative, même de la musique par exemple, peut émerger la beauté sans que pour autant l'artiste l'ait voulu. b) L'important n'est pas le sujet de l'oeuvre, c'est le geste créateur et purement culturel de l'artiste qui accouche parfois de la beauté.

La déformation que Picasso faisait subir à ses portraits n'empêche pas que de certains d'entre eux émergent « comme par miracle » la beauté. Problème : En ne se concentrant que sur le geste créateur, on voit disparaître petit à petit l'oeuvre et peut être même l'art.

Il faut penser ici au ready-made de Duchamp (l'urinoir).

Où à l'art conceptuel plus vastement qui a gagné tout le domaine de l'art contemporain.

La beauté ne peut demeurer uniquement culturelle.

Si il faut apprendre pour trouver beau, c'est que le beau n'est plus un sentiment esthétique mais une idée, un concept, c'est que la beauté n'existe plus en tant que sentiment.

Si la beauté n'est ni naturelle, (parce qu'elle ne se réduit pas à l'harmonie de la nature), ni culturelle (parce qu'elle s'épuise comme sentiment dans le conceptuel) qu'est-elle vraiment ? Transition : C omment comprendre alors cette tension entre nature et culture, que le beau semble mettre à jour ? 3) La beauté émerge justement de cette conjonction, elle rend sensible que la culture humaine est un produit de la nature, elle rend sensible la communauté des membres de l'espèce humaine entre eux : elle est le symbole du bien. a) L'homme ne trouve beau l'oeuvre que parce qu'en elle il retrouve la beauté et l'harmonie de la nature sans pour autant perdre de vue que c'est un homme qui en est à l'origine, qu'elle est un produit de l'art. b) La beauté le met en rapport, lui rend sensible, sa dimension spécifique, sa nature, son appartenance à la communauté des hommes capable de produire naturellement et grâce à l'art même la beauté. c) Le beau est donc comme le dit Kant le symbole du bien parce qu'il rend sensible ce que la raison permet de comprendre sous le concept du Bien : l'humanité.. »

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