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Il vaut mieux donner que recevoir ?

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« ANALYSE ET PROBLEMATISATION DU SUJET. § L'acte de donner semble de prime abord être un acte vertueux consistant à faire preuve d'une générosité envers autrui.

On parle en effet généralement de don gratuit, la gratuité renvoyant à une générosité qui manifeste la volonté du sujet de donner sans rien attendre en retour.

Il vaudrait donc mieux donner que recevoir, le don marquant la générosité, a vertu du sujet ainsi qu'une certaine aisance lui permettant de faire ce don. § Néanmoins, la nature humaine semble telle qu'elle est fait de besoins, de nécessités et de fait, le don ne semble pas lui être naturel.

L'homme est avant tout mu par ses intérêts propres, on qu'il soit foncièrement égoïste mais plutôt qu'il soit dans la nécessité de pourvoir avant tout à ses propres besoins. § Le don et la nature nécessiteuse de l'homme apparaissent donc en contradiction de sorte que d'un point de vue de la vertu il vaudrait mieux donner que recevoir mais du point de vue de la nature de l'homme qui en fait un être de besoin, il vaudrait mieux pour lui recevoir. § L'homme est-il avant tout un être de nécessités et besoins, empêchent alors tout don gratuit comme seul mode d'interaction avec autrui et faisant du don un simple idéal de vertu non réalisable comme tel dans la nature humaine, ou cette dernière ne se réalise-t-elle pas dans l'échange, dialectique du donner et du recevoir comme fondement de toute interaction humaine ? PROPOSITION DE PLAN. I) Le don comme acte gratuit et manifestant la vertu de celui qui donne. § Il apparaît de prime abord que le don soit ce qu'il faille préférer eu égard au fait de recevoir.

Le don se manifeste en effet le plus généralement comme don gratuit, sans intérêt et manifeste par la une bienveillance naturelle du sujet envers autrui, ainsi qu'une vertu désintéressée qui fait que le rapport entre les deux individus en question n'est pas un rapport intéressé, mais un pur acte de bienveillance et de générosité. § Dès lors, le don semble se manifester comme acte de bonté d'un sujet envers un autre, de sorte qu'il apparaît vertueux de donner, là où recevoir e semble engager aucune vertu de celui qui reçoit, si ce n'est éventuellement un état de gratitude envers celui qui donne.

C'est bien alors l'acte de donner en lui-même qui est un acte bon et valorisant pour celui qui le fait et de fait il apparaît plus valorisant de donner. § Qui plus est, outre le caractère moral que comporte le don, il s'avère que les positions de « donneur » et du « receveur » sont bien opposées, non seulement dans l'acte même mais aussi et surtout dans la condition de chacun des deux individus.

Celui qui donne est alors en position de force par rapport à celui qui reçoit et ce dans la mesure où il possède des biens qu'il peut donner, là où le receveur apparaît être dans une position de besoin et de nécessité, l'engageant à se lier nécessairement à autrui afin de recevoir des biens. § Néanmoins, si le don apparaît de prime abord comme acte vertueux manifestant une bonté de caractère et supérieur à l'acte de recevoir, il n'en reste pas moins que les hommes apparaissent de prime abord comme tournées avant tout vers leur propre intérêt.

C'est bien alors l'acte de recevoir qui les caractérise en propre, leur intérêt les poussant dans des rapports réciproques et non dans la gratuité d'un acte de don. II) L'intérêt des hommes pour eux-mêmes et la nécessité d'un rapport réciproque. § Dans son Traité sur la nature humaine, Livre III, Hume énonce que la nature s'est exercée avec cruauté contre l'homme par la quantité infinie de besoins et de nécessités dont elle l'a écrasé et par la faiblesse des moyens qu'elle lui accorde pr subvenir à ces nécessités.

C'est par la société seule qu'il est capable de subvenir à ces déficiences, de s'élever à l'égalité avec ses compagnons de création. La société compense toutes les infirmités.

Quand chaque individu travaille isolément et seulement pour lui-même, ses forces sont trop faibles pr exécuter une œuvre importante.

Or, l'union des forces accroit notre pouvoir, la division des tâches accroît notre capacité, l'aide mutuelle fait que nous sommes moins disposés au sort et aux accidents. § Mais pour que se forme la société il faut que les hommes aient conscience de ces avantages ; or il est impossible que dans leur condition sauvage et inculte les hommes soient capables de parvenir à cette connaissance par la seule étude et la seule réflexion.

C'est donc heureusement que se joint à ces nécessité une autre nécessité, dont le remède est sur place, très manifeste, et qui peut être regardée comme le premier principe de la société humaine : l'appétit naturel d'un sexe pour un autre, qui les unit et maintient leur union jusqu'à l'apparition d'un nouveau lien : l'enfant.

Pourtant, il faut. »

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