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Faut-il parler de la science au singulier ou au pluriel ?

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« Termes du sujet: SCIENCE : Ensemble des connaissances portant sur le donné, permettant la prévision et l'action efficace.

Corps de connaissances constituées, articulées par déduction logique et susceptibles d'être vérifiées par l'expérience. Les termes du sujet 1.

En quel sens du mot «science» la question de son emploi au singulier ou au pluriel se pose-t-elle? 2.

En quoi les sciences sont-elles «plurielles»? S'agit-il d'une pluralité d'objets? de méthodes? Donnez des exemples de cette pluralité. 3.

Comment comprendre la question «faut-il»? Au sens de «doit-on»? De «a-t-on intérêt à...»? De «est-il plus juste de...»? Toutes ces significations sont-elles ici recevables? Les présupposés du sujet 4.

Parler de «la» science suppose que «les» sciences ont quelque chose en commun.

En quoi peut consister cette communauté, et existe-t-elle? Appuyez votre réponse sur des exemples. 5.

Trouvez d'autres sens possibles à la question posée.

Réfléchissez au fait que la science n'est pas seulement une façon de comprendre et d'expliquer le réel, mais aussi une institution. Éléments pour une problématique 6.

Quelles raisons pouvez-vous avancer en faveur d'une réduction des sciences à l'unité? Y a-t-il une science qui puisse servir de modèle à toutes les autres? En quoi peut consister un tel modèle? 7.

Inversement, donnez des arguments en faveur d'une irréductible pluralité des sciences. 8.

Peut-on hiérarchiser les sciences selon leur degré d'objectivité ou d'exactitude (sciences de la nature/sciences de l'homme, par exemple)? 9.

Cette éventuelle hiérarchie est-elle un argument en faveur de l'unité de la science ou de la pluralité des sciences? 10.

Cherchez des inconvénients à une trop grande spécialisation du travail scientifique. 11.

S'il faut mettre en évidence l'unité des différentes sciences, à qui appartiendra-t-il de le faire? Aux scientifiques eux-mêmes? A la philosophie? A d'autres? Il nous arrive encore fréquemment de parler de la Science au singulier, mais il ne semble pas que nous utilisions alors ce terme pour désigner un champ de recherche propre : ainsi, en parlant de la Science nous faisons plutôt référence à une méthode.

Or, à l'opposé, nous découvrons des domaines spécifiques, des sciences particulières : les mathématiques, la physique, la biologie, mais également les sciences humaines : histoire, sociologie, anthropologie, philosophie, etc.

Face à cet éclatement, nous serions tentés 1° de parler de la Science au pluriel en disant « les sciences « (expérimentales, humaines) et 2° de remettre en cause l'unité de méthode liée à l'idée de Science : en effet, quels liens trouver entre la méthode mathématique et les investigations de l'ethnologie ? Notre réflexion ne pourra donc pas faire l'économie d'une analyse du concept de Science : que faut-il entendre par-là ? S'agit-il d'un simple contenu de savoir ou bien d'une méthode propre ? Or, en matière de méthode, existe-t-il une méthode scientifique ou des méthodes ? Ainsi, la Science est-elle ce qu'il y a de commun aux sciences, c'est-à-dire leur méthode, ou bien n'est-elle qu'une forme ancienne du savoir ayant laissé place à des sciences irréductibles les unes aux autres et qui auraient développé leurs méthodes propres ? I – Descartes et la Science Dans la Lettre-préface aux Principes de la philosophie, Descartes parle de la Science comme de l'étude de la sagesse, c'est-à-dire non seulement la prudence dans les affaires, mais aussi une parfaite connaissance de toutes les choses que l'homme peut savoir, tant pour la conduite de la vie, que pour la conservation de la santé et l'invention de tous les arts.

On le voit immédiatement, la définition de Descartes est extrêmement large.

En effet, la Science n'est rien d'autre que la Sagesse et cette sagesse se définit à la fois comme un savoir englobant (le sage, c'est celui qui sait tout) et comme une forme de vie, prudente et réglée (le sage, c'est celui qui vit en harmonie avec soi-même et le monde). Et parce que l'une des principales parties de la sagesse est de savoir en quelle façon et pour quelle cause chacun se doit estimer ou mépriser, je tacherai ici d'en dire mon opinion.

Je ne remarque en nous qu'une seule chose qui nous puisse donner juste raison de nous estimer, à savoir l'usage de notre libre arbitre, et l'empire que nous avons sur nos volontés.

Car il n'y a que les seules actions qui dépendent de ce libre arbitre pour lesquelles nous puissions avec raison être loués ou blâmés, et il nous rend en quelque façon. »

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