Aide en Philo

Faut-il parfois désobéir aux lois?

Extrait du document

« ANALYSE DU SUJET SENS DU SUJET : Doit-on déroger à l'obligation des lois? Les lois sont-elles toujours justes? Peut-on et doit-on aller contre l'ordre des lois? Est-il légitime de fonder un droit de résistance? Sur quoi permettre une transgression ? DÉLIMITATION DU SUJET : -Sphère du droit et de l'État. -Ordre social : légalité et légitimité. LES REFERENCES : -Kant, "Métaphysique des moeurs"(fondement du droit). -Spinoza, "Traité théologico-politique". -Rousseau, "Le contrat social". -Rawls, "Théorie de la justice". -Sophocle, "Antigone". DÉVELOPPEMENT INTRODUCTION La loi émane d'une autorité souveraine et s'impose à tous.

Une telle évidence à faire force devrait mettre les lois au dessus de toute idée de transgression.

Pourtant il semblerait qu'un problème de légitimité soit soulevé par la légalité. Les lois sont-elles en effet toujours justes ?.

Nous axerons notre réflexion sur trois questions : de quelle contrainte relève la loi ? Comment articuler la légalité et la liberté ? Enfin comment la légalité prend-elle la notion d'inégalité en compte ? QUELLE FORCE REPRESENTE LA LOI ? Aucune concession n'est possible avec la légalité.

- Sophocle dans Antigone avait montré le caractère intransigeant de la loi.

Rien ni personne ne peut entraver son application.

L'universalité de la loi fait sa force.

Aucun compromis n'est possible.

Les lois divines relèvent de la contingence, les lois humaines de la nécessité et de la contrainte.

Dans cette idée de nécessité on comprend l'injonction selon laquelle nul n'est sensé ignorer la loi.

Force de la légalité car le bien le plus précieux est le maintien de l'ordre.

La paix est au dessus de tout et L'ETAT en est le garant. L'anarchie est la mère de tous les vices.

L'ordre doit être maintenu à tout prix.

Le désordre social est l'ouverture aux pires maux.

Tout doit concourir au maintien de l'ordre.

Kant écrit dans la Métaphysique des moeurs (dans les fondements du droit) que rien ne permet de justifier une remise en cause de l'application de la loi : même si elle est injuste, arbitraire et non recevable, elle doit être respectée.

En aucun cas nous ne devons la transgresser, refuser de s'y soumettre.

Pour Spinoza de même le respect de l'ordre et la soumission à la loi est une règle fondamentale et aucun cas de force majeure ne peut permettre sa violation.

Le souci premier est de tout faire pour éviter la guerre civile, entre les membres d'une même communauté.

Pour Kant un pouvoir qui repose sur un fondement illégitime finit par se détruire.

Même un pouvoir qui a pour origine la violence doit trouver une légitimité aux yeux des gouvernés, une reconnaissance de l'existence de l'ordre en place.

Mais cette contrainte de la loi ne contient-elle pas une faiblesse dans la mesure où elle se heurte à un sentiment primordial celui de la liberté ? La liberté n'est-elle pas antérieure à la notion d'ordre ? Avant d'obéir, il faut réfléchir C'est fuir toute responsabilité morale que de se cacher derrière l'autorité, que de dire: «Je ne fais qu'obéir aux ordres.» Il est des circonstances où, pour des raisons éthiques, c'est un devoir de refuser de se plier à ce que l'autorité nous impose de faire. "Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen.

Par l'obéissance, il assure l'ordre ; par la résistance il assure la liberté.

Et il est bien clair que l'ordre et la liberté ne sont point séparables, car le jeu des forces, c'est-àdire la guerre privée, à toute minute, n'enferme aucune liberté ; c'est une vie animale, livrée à tous les hasards. Donc les deux termes, ordre et liberté, sont bien loin d'être opposés ; j'aime mieux dire qu'ils sont corrélatifs.

La liberté ne va pas sans l'ordre ; l'ordre ne vaut rien sans la liberté. Obéir en résistant, c'est tout le secret.

Ce qui détruit l'obéissance est anarchie ; ce qui détruit la résistance est tyrannie.

Ces deux maux s'appellent, car la tyrannie employant la force contre les opinions, les opinions, en retour, emploient la force contre la tyrannie ; et inversement, quand la résistance devient désobéissance, les pouvoirs ont beau jeu pour écraser la résistance, et ainsi deviennent tyranniques.

Dès qu'un pouvoir use de force pour tuer la critique, il est tyrannique." ALAIN L'équilibre entre ordre et liberté, quine vont pas l'un sans l'autre, permet seul d'échapper à la tyrannie.

On retrouve. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles