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Faut-il choisir entre être heureux et être libre?

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« Discussion : La question posée semble soulever une contradiction, car la notion de choix soulignée dans l'intitulé sous-entendrait que l'on ne pourrait pas obtenir les deux à la fois : être libre et être heureux.

Pourtant, il paraît presque évident que l'un des deux concepts ne peut pas fonctionner sans l'autre.

C'est-à-dire que l'on ne puisse pas envisager un aspect du bonheur qui se construirait dans l'asservissement à une autre personne, au contraire il semblerait que la liberté soit la condition même du bonheur. Suggestion de plan : I.

Première partie : l'aliénation synonyme de malheur Celui qui n'est pas libre, ne peut pas être heureux.

Tout d'abord parce que, en conséquence de son asservissement, son existence ne lui appartient pas, il ne peut pas choisir pour lui, il ne peut pas vivre pour lui et ainsi est réduit au rang de simple objet destiné à rendre l'autre heureux.

« En quoi consiste l'aliénation du travail ? D'abord dans le fait que le travail est extérieur à l'ouvrier, c'est-à-dire qu'il n'appartient pas à son essence, que donc, dans son travail, celui-ci ne s'affirme pas mais se nie, ne se sent pas à l'aise, mais malheureux, ne déploie pas une libre activité physique et intellectuelle, mais mortifie son corps et ruine son esprit.

» Marx, Manuscrits de 1844, 1844. Mais, l'on ne doit pas entendre cette question de l'aliénation comme reposant uniquement sur des critères matériels (domination ou esclavage), il peut s'agir de toute forme de dépendance, et notamment de tout ce qui met la raison sous le joug : Malebranche, Traité de la nature et de la grâce, troisième discours.

"Or, il faut prendre garde que le principal devoir des esprits, c'est de conserver et d'augmenter leur liberté : parce que c'est par le bon usage qu'ils peuvent en faire, qu'ils peuvent mériter leur bonheur." On se convainc donc que l'effort le plus constant qu'un être doit entreprendre sur lui-même consiste dans l'affranchissement à l'égard de tous les discours qui visent à le soumettre, à le corrompre, à obtenir de lui abaissement ou soumission : "Il n'y a qu'une route vers le bonheur, que cela soit présent à ton esprit dès l'aurore, jour et nuit : c'est de renoncer aux choses qui ne dépendent pas de notre volonté." Épictète, Entretien IV. Si les hommes n'atteignent pas le bonheur, c'est bien parce qu'ils ont des désirs multiples et que, parmi ceux-ci, nombreux sont ceux qui ne peuvent être satisfaits.

Il y a des choses, comme la santé ou la richesse, qui ne dépendent pas entièrement de notre volonté.

Savoir se contenter de ce qui est possible, serait alors la seule « route vers le bonheur ». C'est dans la quatrième partie du livre IV des Entretiens, dédiée « A ceux qui cherchent à mener une vie tranquille », et sous le titre « Le labeur véritable » qu'Épictète déclare : « Il n'y a qu'une route vers le bonheur (que cela soit présent à ton esprit dès l'aurore, jour et nuit), c'est de renoncer aux choses qui ne dépendent pas de notre volonté, de croire qu'aucune d'elles n'est notre propriété, de les abandonner toutes à la divinité, à la Fortune.

» Comme un leitmotiv revient sans cesse dans la philosophie stoïcienne l'impérieuse nécessité des distinctions : « S'instruire ? C'est apprendre à diviser les choses, en choses qui dépendent de nous, et en choses qui n'en dépendent pas.

» Ce qui en grec ancien a le charme de l'assonance : ta eph êmin, ta ouk eph êmin ; ce qui dépend de nous, ce qui ne dépend pas de nous. Ce qui dépend de nous, c'est la volonté et les actes volontaires.

« Les dieux n'ont fait dépendre de nous que ce qui est supérieur à tout, ce qui domine tout, c'est-à-dire l'usage correct des représentations » (Épictète, Entretiens, I, 1, 7).

Ce qui dépend de la volonté peut être un bien (vouloir supporter généreusement la mort de son fils) ou être un mal (vouloir se plaindre de la mort de son fils).

Vouloir l'un ou l'autre, cela est en notre pouvoir.

A partir de la. »

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