Est-il souhaitable de réaliser tout ce qui est techniquement possible ?
Extrait du document
«
Vocabulaire:
TECHNIQUE
Tout ensemble de procédés pour produire un résultat utile.
La technique moderne s'appuie sur la science; mais elle
s'en distingue puisque la science est un effort pour expliquer ce qui existe tandis que la technique cherche à
produire ce qu'on souhaite qui soit — qui n'est pas.
La technique peut se définir comme un vouloir, incarné en un
pouvoir par l'intermédiaire d'un savoir.
Comme adjectif: par opposition à esthétique, qui concerne des procédés susceptibles d'être développés et
transmis, et non des dons ou capacités innées.
Possible: faisable, réalisable; le possible, c'est ce qu'on peut faire, ce que l'on a le pouvoir, la puissance de
faire.
Souhaitable: qui peut être voulu, désiré, recherché.
[Introduction]
La technique est un acte efficace.
Elle sert à des fins pratiques, conditionnées historiquement et culturellement
dans le temps et l'espace.
Elle permet de réaliser un but, mais sans le définir, car c'est l'homme qui définit son
projet.
On doit donc se demander si tout ce qui est techniquement réalisable doit être réalisé, ou s'il faut limiter les
progrès de la science et de la technique.
Peut-on utiliser la technoscience, la faire progresser, en faisant l'impasse
sur la réflexion éthique de son utilisation, de sa finalité ?
[La technique vise à améliorer la vie des hommes.
Toute invention technique signifie d'abord une augmentation du pouvoir de l'homme sur la nature.
Le
progrès technique est donc, en soi, légitime.]
La technique est bonne pour l'homme
La technique est la tactique de la vie», dit Oswald Spengler dans
L'Homme et la technique.
Elle est un prolongement de la biologie qui
vise à l'adaptation du vivant à son milieu.
La finalité de la technique est
donc, par essence, d'augmenter le pouvoir de l'homme sur la nature.
En
tant qu'elle est bonne pour l'homme, elle est légitime.
Descartes dira, à
propos de la technique, qu'elle doit «Nous rendre comme maîtres et
possesseurs de la nature.» Descartes, Discours de la méthode (1637),
VI.
• Contrairement à Aristote, Descartes (dans la lignée du christianisme)
n'attribue pas une âme à tous les êtres, mais seulement à l'homme.
Pour Descartes, les animaux ne sont pas autre chose que des
automates, seulement plus sophistiqués.
C'est la théorie des «animauxmachines».
La cinquième partie du "Discours de la Méthode" expose la physique
cartésienne, forme résumée du Traité du monde ; c'est une déduction
rationnelle des principales lois de la nature à partir d'un chaos initial
fictif.
« Démontrant les effets par les causes » (V), il s'appuie sur le
principe mécaniste d'une nature explicable par figure et mouvement, et
fait ainsi l'économie du recours à la notion d'âme (il développe l'exemple
de ses travaux sur les fonctions cardiaques).
C'est particulièrement dans l'étude du vivant qu'un tel geste se
trouve mis en relief.
De là, le modèle de la machine ou de l'automate pour penser le corps animal et ses divers
mouvements, l'image technique ayant pour vocation de souligner ici l'approche mécaniste du monde naturel.
Mais, là où l'animal peut s'y réduire complètement (car il est tout matière), on doit reconnaître en l'homme, et
en l'homme seulement, une composition de deux substances : machine jusqu'à un certain point (le corps), ce
qui le caractérise en propre reste l'exercice de la pensée qui, elle, est immatérielle.
Parler avec à propos est le.
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