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est-il possible de perdre cette conscience de moi et du monde, de perdre mon identité, de perdre ma personnalité et de perdre ma personne en fin de compte ?

Publié le 29/10/2023

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« Une personne est un être capable de réfléchir et conscient de luimême.

Être une personne, c'est avoir conscience de ses actions, sentir sans cesse qui on est et qui on a été.

Avoir une conscience, c'est avoir un lien avec le monde qui m'entoure et avoir un lien avec moi-même.

Nous sommes une personne dotée d'une conscience.

Mais est-il possible de perdre cette conscience de moi et du monde, de perdre mon identité, de perdre ma personnalité et de perdre ma personne en fin de compte ? D'une part, nous avons la sensation d'être inéluctablement nous-mêmes, de toujours être la même personne.

Cependant, d’autre part, il existe certains cas, certaines situations où nous nous perdons.

Dès lors, nous verrons dans un premier temps qu'il est impossible de ne pas être soimême chemin faisant, nous verrons le cas échéant.

En effet, nous analyserons le fait qu'il existe certaines situations, où il est possible de perdre son identité.

Enfin, nous arriverons à la conclusion suivante : malgré nos changements, notre nature profonde demeure inchangée. En tant qu’être humain, nous possédons une conscience qui me permet de me reconnaître et de savoir que nous sommes nous-même.

Il est par conséquent impossible de ne pas être soi-même.

D'abord parce que le sujet humain est indissociable d'une identité associée à une conscience de lui-même.

Effectivement, une identité caractérise un individu et fait de lui une personne unique et différente des autres.

En effet, mon identité, c'est-à-dire ma nature profonde est indissociable de ma conscience.

Dès lors, l'humain a une identité, une conscience fixe qui demeurent inchangées.

A cet égard, Hegel, philosophe du 20e siècle, admet qu'il existe une double existence propre à l'homme.

Cette double existence évoquée dans l'introduction de son ouvrage Esthétique, signifie que l'humain existe d'abord, au même titre que qu'un objet.

Mais il existe ensuite, à travers sa conscience qui reste fixe et inchangée.

Dès lors, il nous parait impossible que l’humain soit dissocié de sa conscience et de son identité.

De ce fait, on ne pourrait donc pas changer, l’humain reste ainsi le même tout le long de sa vie. Il est à noter qu'il est impossible de ne pas être soi-même car nous avons conscience de nos actes et c'est ce qui fait de nous une personne. Une personne en philosophie désigne un sujet humain doté d'une identité et d'une conscience.

Nous sommes tous des personnes à partir du moment où nous possédons tous une identité et une conscience.

Et comme nous l'avons vu précédemment, cette identité et cette conscience demeurent fixes.

C'est-à-dire que j'existe à travers mes actes.

J'ai totalement connaissance de mes actes grâce à ma conscience.

C'est cette connaissance de mes actes qui fait de moi une personne.

A ce sujet, nous allons prendre appui sur la théorie du philosophe John Locke, un philosophe du dix-septième siècle.

En effet, dans son essai philosophique concernant l'entendement humain 1689, John Locke, avance une théorie, il s'agit de la définition d'une personne.

Effectivement, selon lui, on dit de quelqu'un qu'il est une personne lorsqu'il s'agit d'un être pensant, intelligent et capable de réflexion.

C'est à dire que pour John Locke, à partir du moment où nous possédons une conscience, nous sommes une personne.

Il définit l'identité personnelle comme le fait de toujours se reconnaître et se connaître comme étant le même.

Il avance le fait que on reste le même malgré les changements.

Dès lors, en possédant une conscience, nous avons totalement conscience de nos actes.

Nous ne pouvons donc pas ne pas être nous-même. Enfin, en tant qu’humain, nous pensons en permanence.

Dès lors, en pensant en permanence, nous ne pouvons pas être une autre personne.

Effectivement, si nous pensons, nous pouvons dire que nous sommes conscients de nos pensées, et c’est une preuve inéluctable de l’existence de notre conscience.

Cette théorie est avancée par le philosophe des Lumières, Descartes.

Effectivement, dans son ouvrage Je suis une personne qui pense, Descartes avance la théorie suivante : Une âme nous permet de penser et dès qu'on pense, on existe.

Selon lui, il est impossible de ne pas penser, « je pense en permanence », de même qu'il est impossible de penser sans le savoir ou sans connaître ses propres pensées.

Selon lui, on ne peut pas avoir de pensées sans en être conscient et sans en être l'auteur.

Dès lors, pour Descartes, nous sommes conscients de nous-mêmes et nous sommes conscients de notre conscience en permanence.

Ainsi, il est impossible de ne pas être moimême dès lors que nous sommes en permanence en train de réfléchir. Néanmoins, ce que Descartes oublie, c'est qu'il existe des moments où nous ne sommes pas présents psychologiquement et mentalement.

De plus, lorsqu'on entend, lorsqu'on évoque le fait de ne pas être nousmêmes, il ne s'agit pas d'être quelqu'un d'autre.

Il ne s’agit pas non plus du fait qu’une autre personne prenne le contrôle de notre conscience.

En effet, il s'agit plutôt du fait d'avoir des moments de déconnexion avec le monde, d'être présent sans être présent, véritablement.

Et c'est ce que nous allons voir dans notre deuxième partie. Force est de constater, qu’en tant qu’être humain nous ne sommes pas systématiquement disponibles mentalement ou psychologiquement.

Il peut y avoir divers cas de figures où nous ne sommes pas nous même dans le sens métaphorique du terme.

D’abord, il peut s’agir d’une absence physique.

En effet, il y a beaucoup de cas de figure qui sont pourtant relativement fréquents durant lesquels nous ne sommes pas moi-même. Par exemple, en dormant, nous ne sommes pas conscients de ce qui se déroule dans notre esprit, nous sommes indisponibles physiquement et pourtant nous restons la même personne.

En rêvant également, nous restons la même personne, pourtant nous n’avons pas toujours le contrôle de nos pensées comme l’affirme Descartes.

Pour Locke, dans le cas du sommeil, voir du somnambulisme, le sujet est dédoublé de lui-même, et il devient un autre humain durant ces épisodes.

Durant ces cas de figures, nous ne sommes pas disponibles physiquement, cependant l’activité cérébrale est toujours active.

Il y a une activité neuronale et nous n’en sommes simplement pas conscient.

Dès lors, nous ne sommes pas véritablement nous-mêmes puisque nous n’en avons pas conscience. D’autre part, il existe des cas d’absence mentale.

D’abord, il peut s’agir de trouble dissociatif d’identité, de déréalisation, il peut s’agir aussi de troubles de la mémoire et enfin de troubles alcooliques.

En effet, dans les quatre cas nous ne sommes pas conscients de ce qui se déroule dans notre conscience.

Dans le cas de trouble dissociatif d’identité, mon identité est dédoublée pour donner suite à un traumatisme et nous pouvons coexister avec plusieurs autres consciences au sein d’un même cerveau et d’un même corps.

Ce trouble relève d’importantes questions métaphysiques,.... »

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