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Est-il contradictoire de reconnaître des différences et de désirer l'égalité des individus ?

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« Définition des termes du sujet: CONTRADICTION: (1) Fait de soutenir en même temps une chose et son contraire.

(2) En logique, incompatibilité entre deux propositions qui s'excluent mutuellement (exemple : « il pleut » et « il ne pleut pas »).

(3) Principe de non-contradiction (parfois appelé principe de contradiction) : en logique, principe selon lequel il est impossible que le même attribut appartienne et n'appartienne pas en même temps au même sujet. ÉGALITÉ: * En mathématique, rapport entre deux grandeurs équivalentes. * En politique, Principe selon lequel tous les citoyens ont, les mêmes droits et les mêmes obligations. * Égalité juridique: principe selon lequel les mêmes lois s'appliquent à tous. * Égalité des chances: principe selon lequel non seulement tous doivent avoir les mêmes droits, mais encore réellement les mêmes possibilités de les faire valoir. INDIVIDU: 1) Tout être organisé qui ne peut être divisé sans perdre ses caractères essentiels. 2) L'être humain considéré isolément, par opposition à la société ou à l'État. La réflexion devra être principalement centrée autour d'une comparaison des notions de "différence" et d' "inégalité" (donc: "identité" et "égalité").

Ces notions ne sont pas du tout deux à deux équivalentes; elles ne s'imposent pas non plus sur le même registre, puisque la question fait de la différence une donnée de fait, tandis que l'égalité est de l'ordre du désir (il vaudrait mieux dire de l'exigence).

On veut en fait savoir s'il y a ou non une contradiction entre une réalité (la différence) et un idéal (l'égalité). Les hommes sont des êtres originaux.

On ne peut pas trouver deux êtres humains absolument semblables.

La difficulté s'accroît entre des individus issus de traditions, de cultures et de vie totalement différentes.

De nos jours, cette différence est reconnue et même jugée indispensable.

La diversité du genre humain fait sa richesse. Reconnaître les différences, c'est selon le sens du mot l'action d'admettre quelque chose qui était d'abord méconnu ou nié.

C'est donner une position sociale et humaine à la diversité des êtres humains.

Dès lors comment accorder une égalité à tous les humains ? Parler de contradiction, c'est dire que l'on soutient en même temps une proposition et son contraire, deux choses qui ne peuvent pas être vraies en même temps.

Il s'agit alors ici s'il est possible de parler dans un même temps de différence et de qualité.

Le terme « égalité » est un terme complexe ; ses acceptations varient et ses domaines d'application sont multiples.

Le concept provient à l'origine des mathématiques.

Il signifie un certain rapport entre des grandeurs en vertu duquel elles peuvent être substituées l'une à l'autre.

Or, en ce qui concerne les êtres humains, ils ne semblent nullement substituables puisque mon individualité est unique.

Pourtant n'y a-t-il une base commune à l'humanité ? L'égalité ne concerne-t-elle pas seulement le domaine moral et de droit ? De plus, parler de différences ne présuppose pas, comme pour Aristote, un fond commun, une certaine identité ? Les différences rendent impossibles la stricte égalité entre les hommes - Nous l'avons dit l'égalité, en son sens originel, désigne deux objets mathématiques équivalents.

Dans le vocabulaire technique et critique d'André Lalande, l'équivalence est posée quand les deux objets ne diffèrent en rien.

Dans une formule mathématique, est égal ce qui peut se substituer.

Or, l'être humain est une réalité unique.

Chacun manifeste, en effet, sa subjectivité qui est la sienne propre.

Dès lors, je ne peux pas être égal, substituable par mon voisin ou mon ami.

Ma différence, ma singularité est intrinsèque même à mon essence.. »

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