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Rawls: L'égalité est-elle possible en société ?

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Je présenterai maintenant, sous une forme provisoire, les deux principes de la justice sur lesquels se ferait un accord dans la position originelle. [...] En premier lieu : chaque personne doit avoir un droit égal au système le plus étendu de libertés de base égales pour tous qui soit compatible avec le même système pour les autres. En second lieu : les inégalités sociales et économiques doivent être organisées de façon à ce que, à la fois, l'on puisse raisonnablement s'attendre à ce qu'elles soient à l'avantage de chacun et qu'elles soient attachées à des positions et à des fonctions ouvertes à tous. [...] Ces principes s'appliquent, en premier lieu, [...], à la structure sociale de base ; ils commandent l'attribution des droits et des devoirs et déterminent la répartition des avantages économiques et sociaux. Leur formulation présuppose que, dans la perspective d'une théorie de la justice, on divise la structure sociale en deux parties plus ou moins distinctes, le premier principe s'appliquant à l'une, le second à l'autre. Ainsi, nous distinguons entre les aspects du système social qui définissent et garantissent l'égalité des libertés de base pour chacun et les aspects qui spécifient et établissent des inégalités sociales et économiques. Or, il est essentiel d'observer que l'on peut établir une liste de ces libertés de base. Parmi elles, les plus importantes sont les libertés politiques (droit de vote et d'occuper un poste public), la liberté d'expression, de réunion, la liberté de pensée et de conscience ; la liberté de la personne qui comporte la protection à l'égard de l'oppression psychologique et de l'agression physique (intégrité de la personne) ; le droit de propriété personnelle et la protection à l'égard de l'arrestation et de l'emprisonnement arbitraires, tels qu'ils sont définis par le concept de l'autorité de la loi. Ces libertés doivent être égales pour tous d'après le premier principe. Le second principe s'applique, dans la première approximation, à la répartition des revenus et de la richesse et aux grandes lignes des organisations qui utilisent des différences d'autorité et de responsabilité. Si la répartition de la richesse et des revenus n'a pas besoin d'être égale, elle doit être à l'avantage de chacun et, en même temps, les positions d'autorité et de responsabilité doivent être accessibles à tous. On applique le second principe en gardant les positions ouvertes, puis, tout en respectant cette contrainte, on organise les inégalités économiques et sociales de manière à ce que chacun en bénéficie.

« awls: Je présenterai maintenant, sous une forme provisoire, les deux principes de la justice sur lesquels se ferait un accord dans la position originelle.

[...] En premier lieu : chaque personne doit avoir un droit égal au système le plus étendu de libertés de base égales pour tous qui soit compatible avec le même système pour les autres. En second lieu : les inégalités sociales et économiques doivent être organisées de façon à ce que, à la fois, l'on puisse raisonnablement s'attendre à ce qu'elles soient à l'avantage de chacun et qu'elles soient attachées à des positions et à des fonctions ouvertes à tous.

[...] Ces principes s'appliquent, en premier lieu, [...], à la structure sociale de base ; ils commandent l'attribution des droits et des devoirs et déterminent la répartition des avantages économiques et sociaux.

Leur formulation présuppose que, dans la perspective d'une théorie de la justice, on divise la structure sociale en deux parties plus ou moins distinctes, le premier principe s'appliquant à l'une, le second à l'autre.

Ainsi, nous distinguons entre les aspects du système social qui définissent et garantissent l'égalité des libertés de base pour chacun et les aspects qui spécifient et établissent des inégalités sociales et économiques.

Or, il est essentiel d'observer que l'on peut établir une liste de ces libertés de base.

Parmi elles, les plus importantes sont les libertés politiques (droit de vote et d'occuper un poste public), la liberté d'expression, de réunion, la liberté de pensée et de conscience ; la liberté de la personne qui comporte la protection à l'égard de l'oppression psychologique et de l'agression physique (intégrité de la personne) ; le droit de propriété personnelle et la protection à l'égard de l'arrestation et de l'emprisonnement arbitraires, tels qu'ils sont définis par le concept de l'autorité de la loi.

Ces libertés doivent être égales pour tous d'après le premier principe. Le second principe s'applique, dans la première approximation, à la répartition des revenus et de la richesse et aux grandes lignes des organisations qui utilisent des différences d'autorité et de responsabilité.

Si la répartition de la richesse et des revenus n'a pas besoin d'être égale, elle doit être à l'avantage de chacun et, en même temps, les positions d'autorité et de responsabilité doivent être accessibles à tous.

On applique le second principe en gardant les positions ouvertes, puis, tout en respectant cette contrainte, on organise les inégalités économiques et sociales de manière à ce que chacun en bénéficie. Avez-vous compris l'essentiel ? 1 En quoi consiste l'égalité politique ? 2 Quels sont les deux aspects de l'égalité sociale et économique ? 3 Quel est le rôle de la justice ? Réponses: 1 - En des droits égaux.

Ce sont les droits fondamentaux du citoyen, telles les libertés de base. 2 - C'est d'une part l'équité, selon laquelle les hiérarchies sociale ou économique se font en sorte que chacun y retrouve son compte, son intérêt.

D'autre part, c'est l'égalité des chances pour l'accès à toutes les fonctions. 3- Assurer le respect des droits fondamentaux qui conditionnent l'égalité politique.

Organiser les inégalités sociales et économiques au mieux pour l'ensemble de la société. « Le voile d'ignorance » Neutralité des principes de justice. Sa théorie de la justice se situe dans le courant de pensée de l'individualisme libéral.

L'individu libéral est celui qui se fixe librement ses objectifs et qui tente, selon un « calcul des plaisirs et des peines », de les atteindre. Cependant, contrairement au libéralisme téléologique dont l'utilitarisme est un bon exemple, le libéralisme de Rawls est, à l'instar de celui de Kant, un libéralisme déontologique : il donne la priorité au juste sur le bien.

La société étant composée d'individus - chacun avec ses propres fins et ses propres intérêts - doit pouvoir être organisée selon des principes qui ne présupposent aucune conception particulière du bien.

Ici, c'est le juste qui, défini d'une façon indépendante, va imposer des contraintes au bien et le limiter.

La conduite de l'individu, si elle est régulée par des principes ne reposant sur aucune fin particulière, peut poursuivre des objectifs particuliers tout en étant compatible avec les autres libertés individuelles.

Mais comment est-il possible de dégager ainsi des principes de justice qui soient neutres sur un plan moral ou métaphysique? Pour le résoudre, Rawls modifie le problème posé par la recherche des principes de justice.

Il ne s'agit plus désormais d'analyser et de fonder les contenus de ces principes (tâche infinie) mais de décrire la situation qui. »

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