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Est-ce que je désire autrui pour sa différence ?

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« Corrigé envoyé par : Nom Jexou E-mail : [email protected] CORRECTION DE DISSERTATION autour du sujet suivant : « Est-ce que je désire autrui pour sa différence?» Introduction : Cette apparente suffisance de tout plier à moi, afin que rien ne puisse me remettre en cause et ne perturbe ma tranquillité, pourrait bien me lasser, m'ennuyer.

Il y a alors véritablement désir quand celui-ci me porte à chercher quelque chose ou quelqu'un extérieur à moi qui pourrait m'extirper de mon train-train routinier et limité. Pourtant, il est dur de tenir compte d'autrui : il est même plus naturel de le comprendre qu'à partir de soi puisque toutes compréhensions et tous désirs relèvent de soi.

Le désir intéressé nous porte à considérer autrui pour soi, pour son utilité.

Ainsi cherchons-nous naturellement dans les choses et les êtres extérieurs une fonction utile pour soi. Ainsi est-ce que je désire autrui pour sa différence ? Autrui suscite-t-il gratuitement en moi le désir parce qu'il est différent ? Le principe du désir est son ouverture à la différence, à la nouveauté : seul nous ne désirerions pas.

Mais comment comprendre la nouveauté puisque nous ne la comprenons qu'à partir de nous ? Ne nous basons-nous pas plutôt sur le présupposé d'une même nature pour pouvoir nous reconnaître ? Ainsi pour comprendre autrui, il faut nous situer sur un même plan, sur une même nature sinon notre désir ne trouvera pas satisfaction.

Mais par le truchement d'une même nature, nous risquons de nier ce qui nous fait exister et affirmer aux yeux des autres : nos différences ! Ne désirons-nous pas en autrui sa différence pour qu'il marque, par contraste, la nôtre ? Développement : [ I)] ( Oui ) Je recherche autrui pour sa différence . [ A) parce que ] Autrui suscite ma curiosité et mon intérêt justement parce qu'il n'est pas moi.

Seul, je vivrai un enfer en fait : toute la nature pourrait m'être offerte, cependant un seul être me manquerait : autrui.

Celui-ci, parce qu'il n'est pas moi me permet de me détacher de mes pensées angoissantes et repliées sur ma simple survie. ÿcf) Pour Deleuze, dans Logique du sens : il reprend le roman de M.Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique, pour tirer des conclusions sur ce que vit le héros : Robinson Crusoe.

Echoué sur une île, il se retrouve seul face à la nature qu'il ne peut maîtriser.

Il est donc soumis à la nature et aux angoisses que celle-ci peut susciter en lieu.

C'est pourquoi Deleuze parle de « l'enfer de Robinson ».

Quand il rencontre un indigène, sa vie va changer.

Robinson va vouloir soumettre Vendredi.

Mais celuici lui apprend un autre monde à son tour, si bien que Robinson va être amené à se détacher de ses seules vues et commencer à désirer ce qui n'est plus lui.

Le désir de vie ( et non plus d'angoisses) se porte alors sur la découverte de ce qui n'est pas lui. Vendredi suscite sa curiosité car il n'est pas lui, il est culturellement différent.

C'est par sa différence que Vendredi lui apporte le soulagement de n'être plus seul et de s'extirper de ses pensées non nécessairement rassurantes.

Le désir de Robinson l'ouvre à une autre vie possible, à élargir ses pensées et conceptions.

Autrui me présente le monde plus doux, me déplie et m'ouvre à une largeur de vue, la différence dépassant la limitation du solitaire, du même.

C'est pourquoi Deleuze affirme : « c'est toujours par autrui que passe mon désir, et que mon désir reçoit un objet » ( Logique du sens ) Autrui est-il aussi assimilable à un objet qui m'est utile? [ B) parce que ] Je recherche en autrui autre chose qu'un objet. Certes, autrui, je le perçois comme un objet.

Mais je ne désire pas qu'il soit un « objet » comme les autres, sans aucune différence avec le reste de la nature.

Car autrui, à son tour, doit me désirer comme son propre objet et m'inciter à devenir un objet-sujet désirant et humainement digne.. »

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