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Est ce que j'ai conscience d'être ce que je suis ?

Publié le 01/12/2025

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« Suis-je ce que j’ai conscience d’être ? Dans le film, Les Animaux fantastiques paru en 2016, l’un des personnages, Croyance, n’a pas conscience de qui il est.

Élevé par les Fidèles de Salem, une sorte de secte qui s’est donnée, comme mission de révéler l’existence des sorciers et de les chasser, il grandit avec une vision négative de la magie.

Croyance est en réalité lui-même un sorcier, mais l’oppression qu’il subit chaque jour ne le laisse pas réfléchir sur sa véritable identité.

C’est à la fin du film, lorsqu’il prend conscience de ses pouvoirs et de ce qu’il est, qu’il parvient à se libérer de l’emprise de la secte et qu’il reprend le contrôle sur lui-même.

De nombreux philosophes, tels que Descartes, Hegel, Sartre, Nietzsche, Spinoza, Socrate, Kant, se sont interrogés sur l’identité et la conscience de soi.

La conscience de soi est la capacité que nous avons de mener une introspection de nous et de nous projeter dans le futur en fonction de ce que nous désirons faire ou de ce que nous désirons être.

Ce que j’ai «conscience d’être » est donc le résultat de cette introspection, c’est- à- dire de l’observation intérieure de soimême en vue de se connaître.

Le «je», ici, doit être pris au sens général, il ne s’agit pas de ma personne en particulier mais de toute personne douée de conscience.

Nous pouvons donc nous demander si notre être se réduit seulement à la conscience qu’on en a, ou bien si celle-ci n’en donne qu’une image partielle et parfois illusoire. Nous verrons, dans un premier temps, que je suis en partie ce que j’ai conscience d’être, mais dans un second temps, que je ne suis pas réductible à ce dont j’ai conscience et, pour finir, que la seule façon d’apprendre à se connaître véritablement est d’admettre que notre conscience n’est qu’un élément de notre psychisme et non la totalité. Si on me demandait «Est- ce que je suis ce que j’ai conscience d’être ? », je répondrais spontanément «oui».

Je déclinerais mon identité personnelle : « Je suis Anne-Lou Masseron, née le 30 mars 2008 à Dieppe et j’habite à Rieux ».

Je me décrirais physiquement et moralement (mes qualités et mes défauts).

Je parlerais aussi de mes passions et de ce que je veux faire plus tard.

Mais jamais je ne dirai « je suis une conscience », pourtant c’est le cas.

La conscience de soi joue un rôle déterminant dans la construction de notre identité.

Pour Descartes, la conscience est le point de départ de la philosophie avec l’idée du cogito cartésien «cogito ergo sum » qu’il a défini dans ses Méditations métaphysiques en 1641.

Cette expression veut dire «je pense donc je suis » et elle est, selon Descartes, la seule vérité certaine.

Je sais que j’existe puisque j’ai conscience d’être un être pensant, qui ressent des émotions telles que la peur, la joie et la tristesse et des sentiments qui, eux, ont un caractère plus stable comme l’amour ou l’angoisse.

Je sais que je suis en train de préparer ma dissertation philosophique, cette conscience que j’ai de moi-même et de ce que je suis en train de faire est la preuve de mon existence comme sujet, c’est ce qu’on nomme la conscience réflexive qui est la connaissance que j’ai de moi-même et du monde.

C’est grâce à la conscience que j’ai de moimême que je suis cet être singulier et unique.

De plus, comme le dit Descartes, le fait qu’il est impossible de me faire douter que je suis en train de douter est une autre manière de prouver mon existence puisque je suis nécessairement en train de penser: «Nous pouvons douter de tout sauf de la conscience que nous avons de douter ». Cependant, la conscience de soi ne se limite pas à la simple reconnaissance de notre existence mais implique également une compréhension de nos caractéristiques personnelles, de nos valeurs et de nos désirs.

Comme l’a souligné Sartre dans L’existentialisme est un humanisme, «nous sommes condamnés à être libres », ce qui signifie que nous sommes libres de ce que nous voulons être, notre être est un projet soumis à notre volonté, je suis moi et pas un autre, c’est la certitude que me donne ma conscience de soi.

Selon lui, «l’existence précède l’essence » puisqu’il y a une indétermination totale de l’homme à la naissance, c’est à l’homme de se faire en usant de sa pleine liberté et par ses actions et ses décisions.

Comme les animaux, nous avons conscience d’exister et de faire partie de ce monde mais la différence entre ces deux êtres vivants est le fait que l’être humain peut décider d’être autre chose que ce qu’il a été déterminé, les animaux, eux, n’évolueront pas puisqu’ils ont une essence fixe. Mais notre esprit se réduit-il à la conscience que nous en avons ? La conscience n’est-elle pas au contraire largement déterminée par des idées et des désirs inconscients qui nous échappent ? Notre conscience est limitée, il y a beaucoup de choses que nous ne maîtrisons pas.

Tout d’abord, notre conscience est influencée par les émotions ou encore l’opinion que peuvent avoir les autres individus de nous.

Par exemple, un élève qui entend des réflexions de la part de ses camarades qui lui disent qu’il n’est pas intelligent à longueur de journée, va finir par croire ce qu’on lui dit alors que ce n’est pas vrai.

Sa conscience de lui-même a été influencée par le jugement d’autrui, il a donc une connaissance imparfaite de qui il est vraiment. Les expériences personnelles peuvent également influencer notre conscience.

Freud donne l’exemple d’une patiente qui souffre d’une phobie des magasins due à un traumatisme dans son enfance puisqu’elle a été victime d’attouchements dans un magasin.

Cette expérience trop difficile à supporter, son esprit l’a refoulée.

Selon Freud, lorsque notre esprit ne peut pas accepter un traumatisme, il le déplace dans l’inconscient.

Ce refoulement ne fait que déplacer le problème, car notre esprit n’a pas la possibilité d’effacer un souvenir aussi puissant.

Celui-ci se transforme alors en symptôme comme la phobie, c’est ce qu’on appelle l’inconscient psychanalytique.

Selon Freud, "Le moi n'est pas maître dans sa propre maison".

Celui-ci divise l’individu en trois parties : le Moi, le Ça et le Surmoi.

Dans le film, Black Swan paru en 2010, Nina est une ballerine perfectionniste qui obtient le rôle de ses rêves dans « Le Lac des cygnes ».

Au fur et à mesure que l’histoire progresse, Nina est de plus en plus confrontée à ses démons intérieurs.

Elle repousse constamment ses limites par les exigences de la danse et sa relation complexe avec sa mère.

Cette tension atteint un point critique, Nina devient folle et elle est prise d’hallucinations.

Les conflits se chevauchent dans son esprit, ce qui illustre bien le conflit entre le Moi, le Ça et le Surmoi de Freud. Ensuite, du point de vue de Leibniz, il.... »

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