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Est-ce dans l'action que l'on est libre ?

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« Analyse du sujet Eléments de définition Action = Disposition de moyens en vue d'une fin visant à introduire un certain changement. 1- Opposée à la contemplation dans la pensée antique, aucun œuvre humaine n'égalant le cosmos éternel.

Aristote valorise l'action comme actualisation de puissances immanentes, selon une hiérarchie de formes, essences ou « actes » dont le modèle est l'Acte pur. - Aristote, Ethique à Nicomaque, I, ch.6, 1098a. - Aristote, La Métaphysique, Livre θ, 45, 1047b30. 2- A la Renaissance, l'action acquiert un sens de fondation démiurgique dont le modèle n'est plus la contemplation, mais la création. - Kant, Critique de la raison pratique, Intr. - Hegel, La Raison dans l'histoire et Principes de la philosophie du droit. 3- Tout processus par lequel est organisme émet un ou des comportements produisant un effet favorable sur luim^me ou l'environnement. - Piaget, La Psychologie de l'enfant. - Piaget, Mes Idées. Liberté = 1- Selon le sens commun, est pleinement libre celui qui a la possibilité de réaliser sans aucun obstacle que ce soit, tous ses désirs.

Il s'agit donc d'un pouvoir absolu de la liberté capable de se déterminer infiniment. - Descartes, Lettre à Mesland, 6 février 1645). 2- Liberté existentielle : statut ou condition de l'existant en tant que tel, qui est « condamné » à être libre puisque le fait de l'existence est irréductible à toute essence déterminée. - Heidegger, Qu'est-ce que la métaphysique ? - Sartre, L'Etre et le Néant + L'existentialisme est un humanisme. - Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception. 3- Lorsque le terme s'entend comme liberté spécifiquement humaine, ce terme reçoit habituellement des déterminations morales, psychologiques et politiques : La liberté morale serait donc le pouvoir idéalement défini de ne pas subir la contrainte des passions, des inclinations, ou de toute détermination qui ferait de l'homme un simple objet ou un esclave et non un sujet responsable de lui-même et de ses actes. - Kant, Critique de la raison pratique + Métaphysique des mœurs. Liberté du sujet rationnel, ou libre arbitre : pouvoir de choix ou de décision qui repose sur le rôle du jugement dans la détermination de la volonté à agir d'une manière plutôt que d'une autre. - Descartes, Méditations Métaphysiques, Méd.

IV.

+ Lettre à Elisabeth de janvier 1646 + Principes de la philosophie, §32-43. Liberté psychologique : comprise à partir de l'individualité psychologique d'un homme, cette conception de la liberté pourrait se résumer ainsi « être soi-même » en toute circonstance. - Bergson, Essais sur les données immédiates de la conscience. Liberté politique ou civile : définie comme le fait d'un homme vivant en société et plus particulièrement du citoyen jouissant de certains devoirs qui sont exigés de lui, la liberté politique prend son sens positif par opposition à toutes les formes de servitude ou d'oppression que des hommes font subir à d'autres hommes. - Spinoza, Ethique, IV, pro.

73. - Rousseau, Lettres écrites de la Montagne. - Kant, Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, 5e pro. - Hegel, Principes de la philosophie du droit. Angles d'analyse Il est nécessaire de comprendre d'emblée qu'affirmer que c'est dans l'action que l'on est libre c'est penser qu'il ne peut pas y avoir de liberté en dehors de l'action.

Il faut donc, pour comprendre le sens de la question qui vous est posée, vous interroger sur les rapports entre l'action et la liberté. Il s'agira donc de se demander si l'action est, à juste titre – c'est-à-dire légitimement – la condition de possibilité exclusive de la liberté humaine. Il faudra donc nécessaire aller vers une définition de plus en plus précise de l'action, mais a fortiori aussi de la liberté.

Cette problématique engage de manière forte une théorie de l'action comme seul moyen de se « rendre libre », par opposition à une théorie intellectualiste de la liberté.

Bref, affirmer que c'est dans l'action, et dans l'action seule, que l'on est pleinement libre, c'est en réalité chercher à opposer l'homme d'action à celui de la réflexion.

On interroge au fond, en quelque sorte, l'expression « il est tant d'agir », c'est-à-dire il est tant de faire passer à l'acte notre propre liberté dont la seule condition apparaît comme, inéluctablement, l'action. Or, ce que l'on nous demande d'interroger ici, c'est précisément la légitimité d'une telle affirmation : « l'homme est libre dans l'action », sous-entendu qu'il ne l'est pleinement que dans l'action.

On devra donc se pencher sur les différentes formes de liberté, mais a fortiori sur les différentes modalités (qui traduiront des degrés) de l'action ellemême. Ce qui est à la question ici, au fond, c'est précisément la nature, ou encore l'essence de la liberté humaine ellemême, et la manière dont elle peut être actualiser par l'action.. »

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