Aide en Philo

En quoi la conscience est-elle temporelle ?

Extrait du document

« Termes du sujet: Est temporel: ce dont l'essence est la fragilité, ce qui apparaît pour disparaître, ce qui porte en lui une menace, le devenir que fait peser l'inconcevable violence du temps. Conscience Au sens général, la conscience est le savoir intérieur immédiat que l'homme possède de ses propres pensées, sentiments et actes.

La conscience exprime ainsi notre capacité de réflexion et le pouvoir que nous avons de viser autre chose que nous-mêmes.

Son essence est, selon Husserl, l'intentionnalité. Conscience morale Capacité propre à l'homme de pouvoir juger ses actions en bien comme en mal.

Si elle est susceptible de nous faire éprouver du remords et de la mauvaise conscience, la conscience morale fait pourtant notre dignité. Husserl montre comment la conscience est toujours conscience intime du temps.

Si je regarde à l'intérieur de moi, je n'y trouve pas une identité fixe et fixée d'avance, mais une suite de perception sans rapport entre elles (le chaud puis le froid, le dur puis le lisse par exemple).

C'est alors la conscience du temps qui me permet de poser mon identité : la conscience du temps me permet de comprendre que dans cette suite de perceptions, ce n'est pas moi qui change, mais c'est le temps qui s'écoule.

Mon identité est donc de part en part temporelle. Surtout, la perception suppose que ma conscience fasse la synthèse des différents moments perceptifs : j'identifie la table comme table en faisant la synthèse des différentes perceptions que j'en ai (vue de devant, de derrière, etc.).

Or, cette synthèse est temporelle : c'est dans le temps que la conscience se rapporte à elle-même ou à autre chose qu'elle. Le temps • Distinguez bien le temps, comme changement perpétuel qui transforme le présent en passé (§ 1), du temps conçu comme milieu indéfini (sur le modèle de l'espace) dans lequel les événements se déroulent (§ 6 et 7).

Vous avez là deux visions bien différentes du temps. • Le temps, conçu comme changement continuel transformant le présent en passé, est privation d'être (§ 2), irréversibilité (§ 3), et contient la mort (§ 4).

Le désir d'éternité (§ 5) ne se comprend que par refus de la décevante temporalité. • Mais le temps humain représente aussi un milieu indéfini analogue à l'espace (§ 6).

La description kantienne se situe dans cette perspective (§ 7). • Néanmoins, l'irréversibilité du temps ne peut jamais être dépassée, comme le montre l'analyse de la causalité kantienne (§ 8). • Si le temps représente bien l'irréversibilité, néanmoins comme temps de l'histoire (Hegel, § 9) et du projet humain (Sartre, § 10), il se révèle comme une face de la liberté humaine : il n'est pas seulement ce qui nous fait et défait, mais aussi un pouvoir de l'homme. I — Le mystère du temps Le temps, défini tout d'abord comme ce changement perpétuel qui transforme le présent en passé, se présente à nous comme un mystère.

C'est une énigme où la pensée se perd. « Comment donc, ces deux temps, le passé et l'avenir, sont-ils, puisque le passé n'est plus et que l'avenir n'est pas encore? Quant au présent, s'il était toujours présent, s'il n'allait pas rejoindre le passé, il ne serait pas du temps, il serait l'éternité.

Donc, si le présent, pour être du temps, doit rejoindre le passé, comment pouvons-nous déclarer qu'il est aussi, lui qui ne peut être qu'en cessant d'être.» (Saint Augustin, Les Confessions) II — Le temps est privation d'être Tout le mystère du temps ne résiderait-il point précisément en cette étrange privation d'être qui le caractérise? Ainsi, affirmait déjà Aristote, ce n'est point la plénitude de l'Être qu'il révèle, mais, tout au contraire, il est un nonêtre, une vacuité.

un manque d'Être. « Que d'abord il n'existe absolument pas, ou n'a qu'une existence imparfaite et obscure, on peut le supposer d'après ce qui suit : pour une part il a été et n'est plus, pour l'autre, il va être et n'est pas encore...

Or ce qui est composé de non-être semble ne pouvoir pas participer à la Substance.» (Aristote, Physique) III — Le temps, marque de mon impuissance : irréversibilité Dès lors, le temps, non-être et privation, me révèle peut-être mon impuissance et mes limites.

C'est ce qu'affirmait. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles