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Dissert Conscience - Sujet : Suis-je ce que j’ai conscience d’être ?

Publié le 28/12/2023

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« PHILOSOPHIE Sujet : Suis-je ce que j’ai conscience d’être ? « Ce n’est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience.

» Karl Marx (1818-1883).

La conscience est ce qui définit chaque individu, ce qui permet à l’homme de se distinguer de l’animal.

La conscience renvoie également à la réalisation, celle du monde extérieur ou celle enfouie profondément en l’homme.

En effet, la conscience humaine est la connaissance intuitive que l’esprit possède de ses états et de ses opérations.

La conscience est le fondement et la condition de toute pensée.

La pensée a pour objet soit le monde extérieur, c’est-à-dire la réalité comprenant le monde ou autrui, soit le sujet lui-même.

En faisant appel à la conscience, cette dernière implique déjà son opposée, c’est-à-dire l’inconscient, qui possède un mécanisme inverse de la conscience.

Afin de comprendre et appréhender la conscience, il est nécessaire de l’aborder à travers ses manifestations ainsi que la manière dont elle se révèle à nous.

Ainsi, la conscience de soi est-elle une connaissance de soi ? Nous verrons dans un premier temps si la conscience pourrait en effet être un moyen pour l’humain de se connaitre, car l’être humain est avant tout un être pensant.

Les limites de cette perspective nous amèneront ensuite à tenter de comprendre si l’examen de la vie en société ne permettrait pas mieux à l’homme de se connaitre.

Ce n’est qu’une fois ces aspects éclaircis que nous pourrons alors nous demander si la nature humaine n’est pas finalement le meilleur moyen de se connaitre. La conscience comme meilleur moyen de se connaitre. Chaque être humain est unique, la multitude d’êtres humains permet la pluralité des consciences, différente mais unique pour chacun.

Parce que chacun est le témoin de son intériorité, il peut y avoir une différence entre l’expression de mes idées, de mes sentiments et leur réalité.

En effet, seule la conscience donne accès a cet écart et elle seule explique les différences entre ce que j’exprime et ce que je suis.

Par exemple, il est possible qu’au cours de sa vie un individu soit forcé à renier certaines idées ou convictions or, sa conscience elle reste intacte.

Cet individu communique une idée qui semble contraire à sa conscience, ce geste ne venant en aucun cas modifier sa conscience interne car ce dernier se connaît.

De plus, la conscience au cours de différentes expériences permet à chacun de se révéler.

De ce fait la conscience serait l’ensemble des pensées qui se forment dans l’esprit.

Cette pensée contemporaine de la conscience sera initiée au XVIIème siècle par René Descartes.

Selon lui, cette conscience serait en fait tout ce que « nous apercevons immédiatement par nous-même », chacun aurait également une « connaissance intérieure ».

Ces pensées seraient en fait l’ensemble des représentations que chacun se fait (images, sensations, concepts).

Je suis ce que j’ai conscience d’être car je suis avant tout un être pensant, moi seul ait accès a ma conscience. Cependant, cette proposition de solution pourrait être limitée par le fait qu’elle réduit mon identité en tant qu’individu ainsi qu’elle limite ma capacité de pensée.

Mon identité fait que j’ai un corps, des pensées, ainsi puis-je parvenir par la seule introspection à la connaissance véridique de mon identité personnelle ? De plus, la conscience est incapable de saisir sa propre identité, à l’intérieur de celle de l’homme, car cette dernière est trop changeante.

L’essence de la conscience pose tout un problème philosophique car chaque tentative de définition se heurte à des objections.

Pour le philosophe David Hume (1711-1776), la conscience est chose incapable de se définir elle-même du fait qu’elle se reconstruit chaque jour différemment.

En effet, « je ne parviens jamais, a aucun moment, à me saisir moimême sans une perception et je ne peux jamais rien observer d’autre que la perception.

».

Selon lui, la conscience ne peut donc pas être un moyen pertinent de me connaitre du fait que l’être humain est en incapacité de saisir son identité à travers la conscience. L’esprit serait également une sorte de théâtre où la conscience dépasse l’homme car nous possédons uniquement une infime perception de cette dernière. Ainsi, la connaissance grâce à la conscience semble soulever de nombreuses questions autour de la pertinence de cette question.

Est-il possible pour l’homme de décider ce qu’il est, ses choix ou encore ce qu’il aime ou n’apprécie pas ? D’un autre côté, la perception de la conscience par l’homme si subtile l’empêcherait de saisir son identité. À la suite de la conscience comme meilleur moyen de se connaitre, nous verrons que l’examen de la vie en société pourrait être un autre moyen pour l’homme de se connaître. L’étude de l’homme dans la société pour mieux se connaitre. Depuis des millénaires, l’homme s’est organisé en société, structurant ses rapports et sa place dans cette société.

Aristote disait que « l’homme est un animal politique ».

Selon lui, l’homme, contrairement à l’animal exprimerait cette nécessité de vivre en société et que par la faculté de langage, la cité est donc l’espace construit par l’homme, pour l’homme.

En outre, l’individu dans la société est soumis a de nombreuses influences, ces dernières pouvant être internes ou externes.

Ces influences et échanges peuvent également impacter, voire changer la conscience de l’homme, lui permettant de mieux se connaitre.

En effet, la vie en société dans laquelle l’homme appartient et participe lui permet d’avoir accès a un ensemble d’échanges amenant à une meilleure connaissance de lui-même parmi ses pairs.

Plus tard dans l’histoire, l’homme a poursuivi sa hiérarchisation par l’élaboration de classes sociales.

Ces dernières regroupent des individus aux profils similaires (revenu, niveau de qualification ou de prestige…) qui ont également la même trajectoire sociologique.

Les influences subies dans chaque classe sociale seraient différentes ce qui amènerait à une connaissance de chacun différente en fonction de la classe d’appartenance.

Ces influences sont donc externes, d’ordre social, elles agissent sur nos pensées, les contenus de nos représentations, c’est l’idéologie.

Ainsi, dans la société, de nombreux éléments viennent impacter notre conscience notamment du fait de la socialisation.

La socialisation est le processus d’intériorisation des normes et valeurs d’un groupe ou d’une catégorie sociale d’une société qui disposent les individus à agir, à penser voire à anticiper l’avenir d’une façon particulière.

Cette socialisation au cours de la vie de l’individu viendrait donc impacter sa conscience puisque les influences subies sont différentes dans chaque classe.

Selon une étude statistique réalisée par les sociologues français Bourdieu et Passeron, 86% des enfants d’ouvriers deviennent à leur tour ouvriers ou équivalent.

Par classe sociale se développe donc une conscience de classe, un objectif et des pensées communs à une classe qui se transmettent de génération en génération par un phénomène appelé « reproduction sociale ».

La conscience se transmettrait elle aussi également permettant à l’individu de mieux se connaitre dans sa classe d’appartenance, par le fait qu’il possède la même conscience que ses pairs. En revanche, cette proposition de solution pourrait être limitée par le fait que la conscience.... »

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