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conscience

Publié le 19/05/2024

Extrait du document

« Chap4: la conscience Définitions : 1.

étymologie: du latin < cum-scientia >: « avec le savoir », ou « accompagné de savoir ».

le savoir de quoi ? 2.

d’après l'usage commun, l'opinion commune: a.

"être conscient": être présent à soi-même, savoir ce que l'on pense, l'on ressent, l'on fait ≠ être inconscient: ne pas savoir ce qu’on pense, ressent, fait, ne pas être présent à soi-même. b.

"avoir conscience de quelque chose": avoir un objet à l’esprit, ou se représenter une chose présente à l'esprit.

ex: avoir conscience d'un danger. c.

"conscience morale": « être conscient de la valeur morale de ses actes », répondre de ses actes. D’où "avoir bonne conscience": savoir qu'on a bien agit, "avoir mauvaise conscience": savoir qu'on a mal agit. Les deux premières sont des consciences qui ont trait l'état de l'esprit ou l'âme : on l’appelle conscience psychologique. La dernière est une conscience concernant la valeur de l'action ou la morale : ce qui doit être bien, ou mal. A propos de la conscience psychologique: - « être conscient », c’est savoir que j’existe, que je pense, que je suis témoin de mes actions, que je suis « moi ».

Elle est aussi appelée conscience réflexive (ou réfléchie). - « avoir conscience de quelque chose », c’est savoir que la chose existe : conscience immédiate, présente, actuelle.

Ex: On est témoin d’un événement, et l’on sait que cet événement a eu lieu. Point commun des trois significations : l'idée d’un savoir de la présence ou de l’existence de quelque chose (ce n’est pas un savoir portant sur le vrai ou le faux, mais sur la présence ou l’absence d’une chose). Etre témoin de la présence de quelque chose ou de soi-même. Conscience et animal : les animaux ont-ils une conscience ? Video sur le cacatoès : il est certain que l’animal a une conscience de quelque chose.

Il sait que la cacahuète existe et comprend le mécanisme pour atteindre son but, et il réagit à la présence de la chose en développant une stratégie.

Mais peut-on pour autant affirmer avec certitude que l’animal sait qu’il est en train d’agir, càd qu’il possède une conscience de soi? Par conséquent, la différence entre l’animal et l’homme résiderait-elle dans le fait que l’homme possède la conscience de soi ? Question1 : Peut-on définir l’homme par la conscience qu’il a de soi ? I.

analyse notionnelle : - Conscience de soi : Conscience de sa propre existence, conscience de ses propres pensée ou actions, conscience de la valeur de ses propres actions (morale). - homme : être qui pense, traditionnellement défini comme « animal raisonnable ». II.

analyse des relations : Deux sens de « peut-on » : - Est-on capable ? peut-on prouver, donner des preuves tangibles ? (domaine des faits) - Est-on autorisé, même si on ne possède pas de preuves ? (domaine du droit) En science, souvent, c’est la question du « peut-on » comme capacité, car les sciences reposent sur des faits. Mais en philosophie, en plus, le « peut-on » peut avoir une définition de droit.

Est-ce rationnel, logique, sensé, même si on n’a pas de preuve matérielle. (A propos de la distinction entre fait et droit : par exemple, « tous les hommes sont égaux » : cette phrase n’est pas vraie et prouvée dans les faits, mais elle énonce une manière de considérer les hommes selon la loi. Elle est valable en droit : on se doit considérer tous les hommes à égalité devant la loi.

Il peut ne pas y avoir de preuve matérielle, mais avoir une justification rationnelle.) Reprise du sujet : Est-on autorisé, par la raison, à définir l’homme comme être qui est conscient de lui-même ? Problématique: La conscience de soi est-elle essentielle à l’homme? ou est-elle accidentelle (elle ne définit pas proprement ce qu’est l’homme) ? I. La conscience de soi est essentielle à l’homme : Argument : Toute pensée suppose la conscience de soi, c'est-à-dire la conscience de sa propre existence. Le premier à prouver l’existence d’un « je » qui accompagne toujours toutes mes pensées, c’est Descartes. Avant lui, la tradition philosophique croyait à l’existence de pensées autonomes, indépendantes du sujet. Les idées vraies étaient pareilles à des choses.

L’œil de l’esprit voit les vérités mathématiques, comme l’œil physique voit les choses sensibles.

On croyait ainsi que les idées existaient en dehors de nous, de notre pensée, de toute éternité. Descartes affirme au contraire que les idées dépendent d’abord d’un sujet qui les pense.

Sans sujet, pas d’idées ou de pensées.

Le sujet est la condition de toute pensée.

L’existence d’une pensée dépend de l’existence du sujet.

Le sujet est le principe de toute connaissance. Le mot « sujet » vient du latin « substancia » : ce qui se tient dessous.

Ce qui est permanent sous les changements d’apparences.

Ce qui reste soi-même, en dépit des modifications et altérations du temps. Texte de Descartes : Le Discours de la Méthode (1637) Vocabulaire : - Feindre : faire semblant (ligne 13). - Extravagantes (l.

19) : délirantes, démesurées, irrationnelles. - Sceptiques (l.

19) : scepticisme : celui qui doute de l’existence de vérité absolue, car à toute vérité, on peut opposer son contraire. - Scrupule : petit doute. Thème : existe-t-il une vérité indubitable ? Thèse : l’existence du moi est indubitable. Structure du texte : 1.

Lignes 1-5 : principe de la méthode : pour atteindre la vérité avec certitude, il faut rejeter comme faux tout ce qui est douteux, et tenter de trouver l’indubitable (ce dont on ne peut douter) 2.

Lignes 5-7 : nos sens nous trompent parfois, ils sont douteux et écartés. 3.

Lignes 7-10 : on se trompe parfois en raisonnant : la science est aussi douteuse. 4.

Lignes 10-15 : on peut croire être éveillé et dormir : la différence entre le rêve et la réalité est aussi douteuse. 5.

Lignes 15-21 : Mais pour pouvoir tenir pour faux tout ce qui est douteux, il faut que moi, j’existe. L’existence du moi est donc la condition de possibilité du doute.

Le moi est indubitable.

A ce titre il peut servir de principe à toute connaissance. 1.

la méthode du doute : Pour atteindre cette vérité comme fondement premier, Descartes a dû procéder par méthode. Il s’est demandé d’abord qu’est-ce qui est vrai ? Ce qui est vrai, c’est ce qui est d’abord évident. Le problème est que l’évidence est une impression subjective.

Beaucoup de chose nous paraissent évidentes en apparence, pour ensuite juger qu’elles étaient fausses.

C’étaient des fausses évidences. Il faut donc définir des critères de l’évidence afin de ne pas se tromper. Descartes prend pour critère le doute.

Douter, c’est croire que le contraire est possible. Au contraire, ce qu’on ne peut pas douter : le contraire est impossible.

Ce dont l’existence est nécessaire. D’où Descartes va utiliser le doute comme méthode, et non le doute comme doctrine sceptique.

Le doute cartésien est un doute méthodique et non sceptique.

Descartes croit en l’existence d’une vérité absolue, ce n’est pas le cas du sceptique. Le doute va être méthodique, hyberbolique (exagéré : tout ce qui est sujet au moindre doute est rejeté, il concerne même les choses les plus évidentes du sens commun) et radical (il va aller jusqu’à la racine des choses elles-mêmes, le plus loin possible). 2.

Suppression des sens et de mon corps. Le monde, c’est toutes les choses qui viennent hors de soi, c’est-à-dire l’expérience, les choses apprises par les 5 sens.

L’expérience est imparfaite.

Elle est contingente et trompeuse (cf.

illusions d’optiques).

Elle doit être rejetée de sa pensée.

Par le monde, il faut également supprimer son corps, qui est le support des 5 sens, et qui peut être sujet aussi à illusions (dans les rêves). 3.

Suppression des vérités scientifiques : Même les pensées les plus certaines et démonstratives, comme les mathématiques, peuvent être sujet à doute.

Les démonstrations ne sont pas des gages sûrs de la vérité, car on peut se tromper en croyant bien raisonner.

Il me faut douter de mes propres évidences. 4.

Suppression du monde, de toutes les choses qui viennent de l’extérieur de moi, car je peux douter de la réalité d’une chose, en croyant être dans un rêve, tout comme dans un rêve, je crois être dans la réalité.

Il n’y a pas de critère fiable qui puisse m’indiquer la différence entre le rêve et la réalité. 5.

Ce qui reste en ma pensée, lorsque j’ai évacué toutes les pensées venant de l’expérience et venant des raisonnements scientifiques : il ne reste aucune pensée, si ce n’est pas mon doute. Or pour douter, il faut penser.

Et pour penser, il faut nécessairement être.

D’où je pense, donc je suis.

Le « je » précède toute pensée.

Et toute pensée implique l’existence d’un « je ». Lorsque j’ai conscience d’une chose (ou pense une chose), alors nécessairement, la conscience de la chose suppose la conscience de moi-même.

Toute conscience implique une conscience réflexive de soi..... »

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