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Comment la conscience habite-t-elleson corps ?

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« Définition des termes du sujet: CORPS: Composante matérielle d'un être animé, en particulier chez l'homme. Extériorité opposée à l'intériorité de la conscience; le corps est ce qui tombe sous ma perception; parmi les corps, il y en a un avec lequel mon esprit a un rapport particulier, c'est mon corps, il y en a d'autres qui sont organisés de telle façon que j'en puisse déduire l'existence en eux d'un âme; l'homme est une substance composée d'un corps et d'une âme. La conscience vient du latin conscientia, qui signifie « accompagné » (cum) de « savoir » (scire).

Être conscient signifie donc que lorsque l'on sent, pense, agit, on sait que l'on sent, pense ou agit.

Mais il convient de distinguer la conscience directe ou immédiate, qui accompagne ainsi tous les actes du sujet, de la conscience réfléchie, conscience qui se saisit elle-même comme conscience.

La première consiste à « avoir conscience », tandis que la seconde consiste à « être conscient d'avoir conscience ».

Le passage de l'un à l'autre serait le fait de « prendre conscience ». Si la conscience est « intentionnelle », elle vise des objets qui se donnent à elle comme appartenant à un monde. Le fait que ces contenus de représentation apparaissent en se détachant sur un fond de monde conduit à penser ce dernier comme l'horizon indépassable de tout vécu de conscience.

Toute conscience est « au monde », située dans un temps et un lieu déterminés, intimement liée à un corps qui lui est propre.

Comme l'avait remarqué Descartes luimême, « je ne suis pas seulement logé dans mon corps, ainsi qu'un pilote en son navire, mais, outre cela, [...] je lui suis conjoint très étroitement et tellement confondu et mêlé, que je compose comme un seul tout avec lui » (Méditations métaphysiques, 6e méditation, 1641).

Faut-il aller jusqu'à dire que le sujet n'a pas un corps, mais qu'il est un corps ? De ce point de vue, le corps est bien en tout cas le site même de la conscience. [Ma conscience est inséparable de mon corps.

On peut donc dire: «Je suis un corps».

] Il n'y a pas de conscience sans corps Ma conscience est intimement liée à mon corps.

Je m'en rends compte, par exemple, lorsque je pratique un sport: ma conscience est tout entière absorbée par les mouvements que je fais, mon corps et ma conscience ne font qu'un.

De même, lorsque j'éprouve un sentiment de plaisir ou de douleur, ma conscience évacue toute autre pensée et se réduit à ce sentiment de plaisir ou de douleur. Corps et conscience font un Pour Spinoza, l'esprit et le corps ne constituent qu'une seule et même substance, conçue une fois sous l'attribut de la pensée (l'esprit) et une fois sous l'attribut de l'étendue (le corps).

Ce qui affecte mon corps affecte automatiquement ma conscience (par exemple la maladie), et vice-versa.

Je suis donc une conscience incarnée ou un corps conscient. La conscience est un produit du corps Pour des philosophes matérialistes comme Diderot ou Nietzsche, la conscience est un simple épiphénomène de l'organisme.

C'est bien les processus biologiques (ou physico-chimiques, comme diraient les neurologues aujourd'hui) qui déterminent ce que je pense et ce que je ressens.

Ainsi, je ne suis, en réalité, qu'un corps. [On doit donc dire: «J'ai un corps».

Avant de sentir le corps, la conscience se saisit elle-même.

Elle est donc distincte du corps.

Ce qui, en moi, dit «je suis» ne se confond pas avec mon corps.

On doit donc dire «j'ai un corps».] Je ne suis pas mon corps Pour Descartes, la conscience, bien qu'étroitement unie au corps, est radicalement distincte de lui.

«Je ne suis pas seulement logé dans mon corps, ainsi qu'un pilote en son navire, mais, outre cela, (...) je suis conjoint très étroitement, et tellement confondu et mêlé, que je compose comme un seul tout avec lui» (Méditations métaphysiques).

Ainsi, je suis «moi» et mon corps est «lui».. »

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