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Mon corps n'est il que le masque de ma conscience ?

Extrait du document

« Le masque, dans son acceptation courante, renvoie à la métaphore du visage.

Dans un premier temps, il sert à masquer celui-ci.

Mais en quoi le corps masquerait la conscience ? On définit le corps comme substance étendue, qui est notre lien avec le monde matériel, alors que la conscience se définit plutôt comme les pensées qui nous traversent.

Dès lors, la conscience serait immatérielle.

On peut dès lors concevoir que le corps soit ce qui permet d'exprimer ce qui est dans ma conscience.

Le masque, au théâtre, ne sert-il pas en effet à exprimer un sentiment, un personnage ? Pourtant, peut-on réduire le corps à une simple surface destinée à extérioriser la conscience ? Le rôle n'a-t-il pas une influence sur la conscience ? N'a-t-il pas une existence séparée et autonome de la conscience ? Le corps est l'intermédiaire entre la conscience et le monde extérieur - Le corps est de l'ordre de la chose parce qu'il est situé dans le temps et l'espace.

Il peut être ainsi considéré comme une substance.

Descartes le range dans la catégorie des substances étendues par opposition à la conscience qui est une substance pensante, donc immatérielle.

L'âme semble être abritée dans son corps, « comme dans un vaisseau » dit Descartes.

Dans un premier temps, on pourrait donc dire que le corps est ce qui cache ma conscience, qui la rend inaccessible aux autres.

Les autres voient mon visage, mais ne peuvent pénétrer plus loin, dans ma conscience. - De plus, le visage, mais aussi le corps en entier, est le seul contact avec l'extérieur.

Autrui pour essayer de comprendre ce que je pense est obligé de guetter des réactions corporelles, en particulier sur le visage tels que le sourire, les larmes, les crispations.

Mon corps est donc un masque pour ma conscience puisqu'il est le lieu où elle s'exprime matériellement. - Le corps a donc un rôle social.

Il est ce que l'autre voit de moi.

Dès lors, si je veux paraître d'une manière particulière, il faut que je me comporte autrement, que ma gestuelle soit travaillée.

Les comédiens ne changent pas de personnalité, il travaille avec leur corps de telle façon que celui-ci exprime quelque chose.

Il y a donc un rapport au masque. Le corps a un fonctionnement propre et peut influer sur la conscience - Pourtant, le masque, par sa nature d'objet inanimé, n'a pas de fonctionnement autonome, il est sujet à la personne qui le porte.

Dans le cas du corps, cela n'est pas vrai.

Le corps a une existence propre et un ordre à part entière.

Il existe ainsi des mécanismes inconscients, dans le sens où il ne nécessite aucune conscience. Schopenhauer affirme ainsi que la respiration ne requiert pas la conscience, elle peut influer dessus mais pas l'arrêter.

Pensez aux phénomènes de digestion, …. - Il existe de même, des mouvements qui manifestent certaines vérités sur la conscience et l'individu dans ce qu'ils sont justement impossibles à contrôler par la conscience.

Le tressaillement, ou la crispation manifeste ainsi la surprise ou la peur du sujet et sont instinctives.

Le corps n'est pas qu'un masque, il possède aussi des réactions propres. - De plus, le masque ne peut avoir aucune influence sur son porteur, alors que le corps interagit avec la conscience. La douleur ressentie par l'intermédiaire du corps peut pousser l'individu à l'évanouissement, à la perte de conscience. L'altération du corps peut provoquer une altération de la conscience. - Le corps ne peut être enlever à la conscience.

Si celui-ci vient à disparaître, la conscience disparaît aussi. Tout est dans le masque - Pourtant, on peut se demander si la conscience et le corps ne font pas qu'un.

Certains philosophes et psychologues comme les béhavioristes, affirment que la conscience ne serait en fait qu'un mécanisme du corps même.

Même si cela peut sembler extrême, cela nous oblige néanmoins à penser la conscience et le corps en union étroite.

Aucune conscience ne peut exister sans corps matériel pour l'abriter.

Pour Kant, il faut toujours qu'une matière soit donnée pour que la pensée existe. - De plus, prétendre que le corps est masque, cela voudrait affirmer qu'il y a une différence entre mon corps et moimême, mon esprit.

Le masque est une couverture que l'on rajoute à une réalité déjà existante qui serait la vérité.

Le corps montrerait un moi différent de celui que je suis dans ma conscience.

Il serait absurde de prétendre que je ne suis pas mon enveloppe corporelle. - Si nous admettons que le corps peut être masque, prendre une gestuelle qui me fasse paraître différente, ne peut-on pas dire que ma conscience elle-même se masque à elle-même.

N'y aurait-il pas sous le masque du corps, un autre masque, celui de la conscience qui cherche à devenir soi-même. Ainsi, le corps semble remplir la fonction du masque dans le sens où il abrite la conscience, la rend inaccessible aux autres mais en outre, il est le lieu d'échange où la conscience s'exprime au monde extérieur.

Il montre mes émotions, mes sentiments.

Pourtant, le corps outrepasse la réalité du masque, il possède une existence autonome, qui n'a pas besoin de conscience pour exister.

Le corps des animaux fonctionnent sans qu'il y ait conscience.

De plus, il y a réciprocité entre le corps et la conscience, celui-ci peut influencer la deuxième.

Cependant, on ne peut séparer si facilement le corps et la conscience.

Aucune conscience ne peut exister sans masque et l'identité du soi, la conscience sont intimement liées au corps.

Celui-ci exprime réellement celui que je suis, mais il faut seulement reconnaître que la conscience de soi n'est pas constante et prend constamment différemment masque pour exister.. »

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