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CE QUI EST IMPRÉVU ÉTAIT-IL IMPRÉVISIBLE ?

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« Problématique P arler de l'imprévu c'est comme parler du néant, on ne peut le décrire car c'est ce qui échappe à notre conception.

L'imprévu concerne les évènements hasardeux qui arrivent de façon à ce que l'homme ne s'y attende pas.

A insi, ce qui est imprévu c'est ce qui échappe à toute logique humaine, du moins celle que nous possédons pour l'instant.

Prévoir les évènements à venir revient soit à la spéculation soit à la divination, le calcul rationnel nous apprend que par définition l'avenir est ce qui n'est pas encore et non que nous sommes face à tous les possibles.

Ainsi, l'homme, sans pour autant sombrer dans le fatalisme, ne peut prévoir l'avenir grâce à un don que les dieux lui aurait attribué, pourtant face aux progrès de la science, le futur nous parait de moins en moins incertain, les statistiques ne se fondent elles pas que le monde et les hommes peuvent être régis par certaines règles inéluctables? Le monde serait il soumis à des lois auxquelles l'homme peut accéder? Comment peut on envisager un mode de prévision de ce qui était imprévisible sans pour autant sombrer dans le déterminisme? PLAN I Le calcul de l‘avenir comme déterminisme? Peut-on prévoir l'évolution de l'Humanité à travers l'étude de son histoire? Y a t il un algorithme qui transcende toute vie sur T erre? C 'est une question que Hegel s'est posée durant son étude dans la Raison dans l'Histoire entre autres.

Cela peut paraître scandaleux car le seul fait de penser que des règles nous régissent met en danger notre liberté.

En effet, si l'homme suit un déroulement selon certaines prédispositions, d'après un calcul logique ne peut on pas prédire de quelle manière il réagira plus tard ? Trouver le facteur commun à tous les évènements qui ont touchés l'homme ne peut il pas nous indiquer dans quelles situations l'homme se retrouvera soumis sous certaines conditions, comme un rat de laboratoire auquel on aurait détecter un conditionnement lorsqu'il est confronté à certains stimulis? C omment peut on prétendre à la liberté et en même rechercher une science de l'avenir? "C hacun est le fils de son temps." Hegel « C 'est leur bien propre que peuples et individus cherchent et obtiennent dans leur agissante vitalité, mais en même temps ils sont les moyens et les instruments d'une chose plus élevée, plus vaste, qu'ils ignorent et accomplissent inconsciemment.

» Hegel, La Raison dans l'histoire « II semble que la diversité des cultures soit rarement apparue aux hommes pour ce qu'elle est : un phénomène naturel, résultant des rapports directs ou indirects entre les sociétés; ils y ont plutôt vu une sorte de monstruosité ou de scandale.

» Lévi-Strauss II La science de l'a priori L'étude des sociétés, l'anthropologie, l'ethnologie, la sociologie ont en commun de définir les hommes sous certaines catégories et structures qui se retrouvent chez chacun.

Lévi Strauss a fondé le structuralisme qui est une science d e s s o c i é t é s qui détermine s o u s q u e l s facteurs entremêlés les communautés s'organisent.

A insi, les hommes paraissent partager des points communs dans les fondations de leur société, ne parle t on pas de société primitive, ce qui nous fait présupposer une évolution des sociétés déterminées vers une civilisation assurée? Trouver une raison dans l'histoire pour Hegel, c'est trouver un fil conducteur en expliquant l'histoire de l'humanité comme si il s'agissait de l'évolution d'un seul homme.

A insi les caractéristiques communes que l'on trouve entre les hommes, les civilisations, les sociétés ne démontrent elles pas que l'on peut expliquer m'avancée de l'Humanité de façon rationnelle? C ependant, cette raison qui se retrouve dans le passé peut elle nous permettre de prévoir l'avenir? « O n préfère rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit.

» Lévi-Strauss, Race et Histoire "Semblable à Mercure, le conducteur des âmes, l'Idée est en vérité ce qui mène les peuples et le monde, et c'est l'Esprit, sa volonté raisonnable et nécessaire, qui a guidé et continue de guider les événements du monde." Hegel III L'explication de l'imprévu a posteriori M ê m e s i nous arrivons à expliquer pour tels évènements qui se sont p a s s é s s e sont déroulés ainsi, il semble difficile d'affirmer comment nous réagirons demain.

Les facteurs poussant à des conflits ou autres sont multiples, il faut prendre en compte le contexte psychologique de chaque individu, les crises sociales, les évènements boursiers, la situation politique, le climat et tant d'autres choses qui nous échappent de telles sortes que ne pouvant prévoir comment la Nature pourra évoluer nous ne pouvons affirmer avec certitude ce qui se passera dans le futur.

L'hypothèse est de mise et plus on cherche à prévoir de gros évènements plus l'approximation s'élargit.

A insi, étudier l'homme et les évènements passés pour déterminer ce qui a déclenché un événement imprévisible revient à sans cesse l'expliquer a posteriori en ayant déjà tous les évènements, ce n'est qu'en ayant toutes les cartes en mains que l'on peut trouver la raison d'un évènement imprévu, toute prévision sur l'avenir ne reste donc que du domaine de l'hypothèse et l'étude de l'imprévu est une sorte d'analyse existentielle de l'humanité que la raison peut expliquer mais uniquement après avoir réunis tous les éléments déclencheurs. " La seule idée qu'apporte la philosophie est la simple idée de la Raison — l'idée que la raison gouverne le monde et que, par conséquent, l'histoire universelle s'est elle aussi déroulée rationnellement.

" Hegel L'histoire universelle est le progrès dans la conscience de la liberté; - progrès que nous avons à reconnaître dans ce qui en fait la nécessité.

[ Introduction à la P hilosophie de l'Histoire ] Hegel "Q ue toute notre connaissance commence avec l'expérience, cela ne soulève aucun doute.

En effet, par quoi notre pouvoir de connaître pourrait-il être éveillé et mis en action, si ce n'est par des objets qui frappent nos sens et qui, d'une part, produisent par eux-mêmes des représentations et d'autre part, mettent en mouvement notre faculté intellectuelle, afin qu'elle compare, lie ou sépare ces représentations, et travaille ainsi la matière brute des impressions sensibles pour en tirer une connaissance des objets, celle qu'on nomme l'expérience ? A insi, chronologiquement, aucune connaissance ne précède en nous l'expérience et c'est avec elle que toutes commencent.

Mais si toute notre connaissance débute A V E C l'expérience, cela ne prouve pas qu'elle dérive toute DE l'expérience, car il se pourrait bien que même notre connaissance par expérience fût un composé de ce que nous recevons des impressions sensibles et de ce que notre propre pouvoir de connaître (simplement excité par des impressions sensibles) produit de lui-même : addition que nous ne distinguons pas de la matière première jusqu'à ce que notre attention y ait été portée par un long exercice qui nous ait appris à l'en séparer.

C 'est donc au moins une question qui exige encore un examen plus approfondi et que l'on ne saurait résoudre du premier coup d'oeil, que celle de savoir s'il y a une connaissance de ce genre, indépendante de l'expérience et même de toutes les impressions des sens.

De telles connaissances sont appelées a priori et on les distingue des empiriques qui ont leur source a posteriori, à savoir dans l'expérience.

C ette expression n'est pourtant pas encore suffisamment déterminée pour marquer tout le sens contenu dans la question proposée.

C ar on dit bien - et l'usage le veut - de maintes connaissances sorties de sources expérimentales, que nous en sommes capables ou que nous les avons a priori, parce que ce n'est pas immédiatement de l'expérience que nous les dérivons, mais d'une règle générale, que nous avons toutefois elle-même empruntée à l'expérience.

C 'est ainsi qu'on dit de quelqu'un qui a sapé les fondements de sa maison, qu'il pouvait bien savoir a priori qu'elle s'écroulerait, c'est-à-dire qu'il n'avait pas besoin pour le savoir d'attendre cette expérience, l'écroulement réel.

Il ne pouvait pourtant pas le savoir entièrement a priori.

En effet, que les corps sont lourds et que, par suite, ils tombent quand on leur enlève ce qui les soutient, c'est ce qu'il fallait que l'expérience lui eût auparavant fait connaître." Kant. »

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