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Caractères de la connaissance scientifique ?

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« Caractères de la connaissance scientifique.

— Quand l'esprit s'est élevé de la connaissance des faits à celle des causes, des principes et des lois, il s'est élevé de la connaissance vulgaire ou empirique à la connaissance scientifique.

Cette connaissance diffère de toute autre par des caractères précis : 1° Elle est, d'abord, réfléchie et rationnelle, puisqu'elle implique la recherche et la découverte des raisons des choses. 2° Elle est certaine, car elle peut être vérifiée et démontrée, soit par des expériences nouvelles, comme dans les sciences physiques, soit par des calculs nouveaux, comme dans les sciences mathématiques. 3° Elle est nécessaire, en ce sens que nous ne concevons pas qu'elle puisse être contredite à un moment donné.

Nous sommes surpris en voyant, une première fois, le mercure monter dans le tube barométrique ; nous serions surpris, quand nous connaissons la cause de ce phénomène, si, les mêmes circonstances se trouvant réunies, il ne se produisait plus (1). 4° Elle est, de plus, générale et aune portée universelle.

Cette loi, par exemple : tous les corps dans le vide tombent avec une égale vitesse, n'a été dégagée que d'un nombre d'expériences relativement restreint et cependant nous affirmons qu'elle s'applique à tous les corps, à tous les temps et à tous les lieux (2).

De même, les démonstrations que nous instituons dans les sciences exactes valent, non seulement pour les nombres ou les figures que nous avons sous les yeux, mais pour tous les nombres et pour toutes les figures semblables.

— C'est ce caractère de la connaissance scientifique qui avait surtout frappé les philosophes anciens.

« Il n'y a point, disaient-ils, de science du particulier : non est fluxorum scientia; il n'y a de science que du général.

Ils avaient bien compris, en effet, que la connaissance des phénomènes changeants et passagers ne saurait suffire à l'esprit humain.

A quoi nous servirait de connaître jusque dans leurs éléments les plus simples, quelques minéraux, quelques fleurs, quelques hommes, si nos connaissances ne valaient que pour les objets observés? Notre instruction serait toujours, non à compléter, mais à refaire, et l'expérience de la veille serait sans profit pour celle du lendemain.

Par la connaissance des causes et des lois, notre intelligence qui sait à quelles conditions nécessaires sont soumis les faits et les idées, n'est plus enfermée dans le présent ; elle peut empiéter sur l'avenir et, dans une certaine mesure, en disposer; c'est en ce sens qu'on a pu dire que « savoir, c'est à la fois prévoir et pouvoir ». 5° Nous ajouterons que la connaissance scientifique peut seule véritablement être enseignée.

L'empirique, sans doute, pourra nous apprendre beaucoup de faits qu'il a vus, dont il a été l'acteur ou le témoin, le savant seul pourra nous les expliquer et par cela même nous instruire. (1) Remarquons ici que la nécessité porte non sur les termes eux-mêmes, mais sur le rapport qui les unit.

Nous pouvons concevoir que les termes n'existent point, mais nous ne pourrions concevoir, par exemple, que le phénomène-cause étant donné, le phénomène-effet n'eut pas lieu. (2) M.

Lachelier caractérise la science en disant qu'elle est une réduction du particulier à l'universel, du composé au simple et du contingent au nécessaire.

(Voy.

Liard, La métaphysique et la science, chap.

1.) COURS: A QUOI RECONNAÎT-ON QU'UNE THÉORIE EST SCIENTIFIQUE ? A) Formalisation mathématique et capacité de prédiction. Dans les sciences physiques, les théories cherchent à expliquer, de la manière la plus unifiée et avec la plus grande précision possible dans le langage mathématique, l'univers.

ainsi, par exemple, la théorie de Newton réalise l'unification des lois planétaires de Kepler et de la loi de la chute des corps de Galilée, expliquant le trajet elliptique des planètes autour du Soleil comme une chute indéfiniment retardée.

Cette théorie rend compte de phénomènes divers comme la variation de la pesanteur selon la latitude ou encore le mouvement des marées. Galilée est un savant du XVI ième siècle, connu comme le véritable fondateur de la physique moderne, et l'homme auquel l'Inquisition intenta un procès pour avoir soutenu que la Terre tournait sur elle-même et autour du soleil. Dans un ouvrage polémique, « L'essayeur », écrit en 1623, on lit cette phrase :. »

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