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Explication linéaire : Rimbaud, "Ma Bohème"

Publié le 18/08/2023

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« Explication de texte #1 : « Ma Bohême » Introduction Entrée en matière : Arthur Rimbaud n’est encore qu’un adolescent lorsqu’il compose ses Cahiers de Douai.

Écrits au cours de l’année 1870, après plusieurs fugues, les poèmes sont confiés à Paul Demeny, ami et poète qui vit alors à Douai, dans le nord de la France.

Publié bien plus tard après la mort de Rimbaud, ce recueil se compose de 22 poèmes qui exaltent la liberté et la révolte contre l’ordre établi. Le sonnet « Ma Bohême », écrit en alexandrins, constitue la dernière pièce du recueil. (Lecture à voix haute) Problématique : Comment Rimbaud célèbre-t-il la liberté à travers ce sonnet ? Mouvements : 1) Vers 1 à 7 (jusqu’à « Des rimes ») : l’image du poète-vagabond 2) Vers 7 à 14 : la communion avec la nature et l’ivresse de la création poétique. 1er mouvement : L’image du poète vagabond (vers 1 à 7)  Un titre annonciateur de Dès le titre, image du vagabond, du marginal refusant le confort bourgeois. Dimension imaginaire => annonce le thème de la rêverie qu’on retrouvera dans le sonnet.   liberté et d’autodérision : « Bohême » = Terme qui désigne une région d’Europe centrale, et par glissement de sens un mode de vie itinérant et insouciant. + Déterminant possessif « ma » = appropriation, dimension autobiographique. Sous-titre entre parenthèses « (Fantaisie) » Désigne une œuvre originale suivant les caprices de l’imagination. Une vie d’errance : Référence aux fugues adolescentes de Rimbaud, loin de Charleville et de sa famille => dimension autobiographique. Errance sans destination précise. Poète habillé pauvrement : fuit les conventions sociales et les codes de la société bourgeoise. Pouvoir libératoire de la pauvreté. Une aventure exaltante : Répétition du verbe « aller » à l’imparfait. + Première personne : v.

1 « Je m’en allais » v.

3 « j’allais » v.

1 : pas de complément de lieu après le verbe « aller » Adjectifs qualificatifs v.

1 « mes poches crevées » v.

5 « mon unique culotte avait un large trou » v.

1 « Mon paletot aussi devenait idéal » Hyperbole (« idéal » = n’est plus qu’une idée) Voyage placé sous le signe de la joie et de l’exaltation. Vagabondage idéalisé par l’allusion à l’univers du conte et de l’enfance. Rêverie, insouciance => annonce la 2e moitié du poème, où la réalité semble transfigurée comme dans un rêve.  Interjection v.

4 : « Oh ! là là ! » Adjectif mélioratif « amours splendides ». Métaphore v.

5 « Petit-Poucet rêveur », mise en valeur par le tiret. Polyptote « rêvées » (v.

4) et « rêveur » (v.

5) Un vagabondage source d’inspiration : Dévouement du poète v.

2 : apostrophe à la « Muse » à la poésie. Remarque : dans la mythologie grecque, les muses étaient les 9 filles de Zeus, considérées comme médiatrices entre le poète et les dieux. Son invocation est un cliché de la poésie romantique, que Rimbaud reprend ici avec dérision. Métaphore « et j’étais ton féal ». L’errance va de pair Rimbaud renverse l’image du Petit-Poucet qui, avec la création dans le conte, sème des cailloux pour retrouver poétique. son chemin : v.

6-7 « j’égrenais dans ma couses / Des rimes ». Le rejet sur le mot « rimes » met d’autant plus en valeur la place de la poésie dans la vie du vagabond. Bilan : Dans les deux premières strophes, Rimbaud se souvient avec nostalgie et autodérision de ces fugues, tissant l’autoportrait d’un vagabond insouciant.... »

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