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Explication linéaire Le Mal Rimbaud

Publié le 17/01/2024

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« Explication Linéaire Le Mal En 1870, dans un contexte de guerre entre la France et la Prusse, conflit sanglant qui conduit le second empire; le jeune poète Arthur Rimbaud âgé de 16 ans écrit le recueil de poèmes “les Cahiers de Douai”.

Adolescent rebelle, il fugue à de nombreuses reprises de sa ville natale Charleville-Mézières où il est né en 1854. Enfant sage, bon élève, il brille principalement dans les disciplines littéraires.

C’est sa rencontre avec le professeur Georges Izambard qui va le pousser à s’intéresser à la littérature en tant qu’artiste.

Dans ces poèmes Rimbaud fait allusion à l’adolescence et s’insurge contre un monde qui ne lui plaît pas.

Le jeune homme rêve de liberté : il veut renouveler la poésie, le langage, il refuse la guerre, le consensus religieux aveugle autour de l’Église catholique Ainsi que la médiocrité de la petite bourgeoisie de campagne qu’il connaît à Charleville-Mézières Il tente de dépasser l’autorité notamment de sa mère par l'écriture poétique.

Arthur Rimbaud est un défenseur de la liberté collective, pas seulement sa liberté personnel en remettant en question l’autorité politique.

Fervent opposant à Napoléon III, il est choqué par les terribles nouvelles qu’on rapporte du front.

Pour lui, cette guerre est inhumaine, abjecte et insensée.

Le poème “Le Mal” se trouve dans la première partie du premier recueil d’Arthur Rimbaud : Cahier de Douai.

Ce recueil dont Rimbaud écrit les poèmes à l’occasion de ses fugues en 1870 ne sera publié qu’après sa mort, en 1919.Le Mal du titre, c’est d’abord la guerre, puis le Roi, et enfin Dieu, chacun portant la responsabilité du mal précédent, pourtant, au milieu du sonnet, Rimbaud propose une porte de sortie, un message d’espoir : la Nature est pour lui un dieu paisible.

Pour guider cette explication nous nous demanderons comment Rimbaud dénonce les différents maux dans son poème.

Rimbaud garde une forme de poème traditionnelle avec 2 quatrains et 2 tercets, en alexandrin. Je vais maintenant procéder à la lecture du texte: LECTURE Les mouvements que j’ai identifiés sont au nombre de 4.

Le premier va de la ligne 1 à 6 dont le sujet est la dénonciation de l’atrocité de la guerre.

Le deuxième va de la ligne 7 à 9 où l’on indique le repos et le calme de la Nature dans la guerre.

Le troisième qui s'étend de la 10ème ligne à la 12ème qui dénonce la religion enfin le dernier de la ligne 12 à 14 qui montre la misère du peuple et le désespoir causés par ces maux. Arthur Rimbaud débute son poème par la locution conjonctive “Tandis que”, commencement insolite car dans l’écriture classique “Tandis que” fait habituellement référence à un événement précédent on le retrouve également au début du deuxième tercet.

L’utilisation de “crachats” à la première ligne relève de la personnification de la guerre mais prends un autre sens avec la citation plus longue “crachats rouges de la mitraille” qui peut nous faire penser au sang craché par les soldats à la fin de leur vie sur ce champ de bataille.

On remarque aussi une allitération en -r qui fait entendre le chaos régnant sur le champ de bataille. L’enjambement du vers 1 à 2 qui renvoie à “sifflent” imite le vol des boulets de canon qui traversent ce théâtre militaire.

On retrouve à deux reprises le -f (sifflent ; infini) qui imite le bruit des balles frôlant les soldats.

Le lecteur se retrouve donc immergé dans l’horreur du combat.

Rimbaud nous immerge également dans ce tableau d’horreur avec les couleurs qui le compose “rouges” ligne 1, “bleu” ligne 2, “écarlates ou verts” ligne 3; ces couleurs nous donnent une représentation plus vivante de la scène en cours.

“Écarlates ou verts” faisant d’ailleurs référence aux couleurs des uniformes des soldats français et prusse tout comme “le Roi” qui peut être à la fois Napoléon III et le roi de Prusse Guillaume Ier.

Rimbaud dénonce donc par “le Roi” sa proximité des combats tout en restant sain et sauf, allant même jusqu'à railler les soldats.

Le Roi est aussi désigné individuellement ce qui fait opposition aux soldats désignés comme une seule et même entité du fait de leur nombre : “les bataillons en masse”, “cent milliers d’hommes”, “tas fumant”.

La personnification des armes crée un contraste avec la déshumanisation des soldats.

Arthur Rimbaud utilise principalement le champ lexical de la guerre avec “mitraille” ligne 1, “bataillons” ligne 4, “le feu” sous-entendu des armes ligne 4, “cent milliers d’hommes” ligne 6. Rimbaud nous décrit presque la combustion de cette chair à canon que sont les soldats avec “dans le feu” ligne 4 et qui se termine avec “tas fumant” ligne 6 qui nous montre que les soldats sont utilisés jusqu’à la fin et jusqu’à ce qu’il ne reste d’eux plus qu’un “tas fumant”. J’en ai à présent terminé avec le premier mouvement, je passe maintenant au deuxième. Le tiret au début du vers indique que le poète prend directement la parole.

Submergé par l’horreur, il passe dans le registre pathétique et le lyrisme.

”Pauvres morts” montre que Rimbaud plaint et de désole du sort des soldats, rendus insignifiants précédemment.

Il exprime aussi ses sentiments avec les points d’exclamations lignes 7 & 8 ce qui indique qu’il parle avec sa conscience.

La triade “dans l’été, dans l’herbe, dans ta joie » crée un effet d’opposition avec l’atmosphère du début du poème alors se déroulant sur un champ de bataille dans le sang et la saleté.

Cette utilisation de la triade revient fréquemment dans le poème, à 3 reprises dans le poème.

La répétition.... »

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