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Etude linéaire On ne badine pas avec l'amour acte 2 scène 5

Publié le 01/02/2023

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« Colle de Français, On ne badine pas avec l’amour, Musset On ne badine pas avec l’amour est une pièce de théâtre en trois actes d’Alfred de Musset, publié en 1834 dans La Revue des deux Mondes et représentée le 18 novembre 1861 à la Comédie Française, 4 ans après sa mort.

Musset écrit à l’âge de 24 ans cette pièce en prose après une ébauche en vers et choisit le genre du Proverbe, un genre dramatique mondain et mineur basé sur une intrigue sentimentale légère, avec un titre ressemblant à un proverbe, ici, On ne badine pas avec l’amour. Lorsqu’il écrit On ne badine pas avec l’amour, Alfred de Musset est en pleine relation avec George Sand.

En mars, il est revenu d’Italie où il y a laissé sa maîtresse.

Les deux écrivains sont séparés depuis quelques semaines, mais tiennent une correspondance qui tend à prouver que leur amour n’est pas éteint.

Alfred de Musset écrit On ne badine pas avec l’amour au printemps 1834 et le publie le 1er juillet.

George Sand revient en août, et leur relation passionnée et tumultueuse reprend.

Leur liaison a nourri en grande partie la pièce, notamment l’acte II scène 5 qui reprend des passages des lettres écrites par Georges Sand lors de leur conflit amoureux. Ce drame romantique met en scène deux cousin : Camille et Perdican s’aimant depuis l’enfance.

L’action commence au retour de Camille de son couvent où elle y a passé 10 ans de sa vie.

Les deux cousins se retrouvent au château du Baron, où ils ont grandi et se sont aimés.

Le Baron projette alors de les marier, mais Camille qui a appris au couvent auprès des soeurs qu’il est dangereux d’aimer, refuse la proposition.

Par orgueil, Perdican touché par ce refus séduit Rosette, soeur de lait de Camille, afin de la rendre jalouse.

Camille explique à cette dernière que Perdican se jour d’elle et Rosette meurt alors d’amour en surprenant Camille et Perdican s’avouant leurs sentiments. Il est nécessaire de nous replacer dans le texte avant de démarrer notre analyse. 1 Comme à chaque changement d’époque, la littérature évolue.

Victor Hugo dans sa préface de Cromwell et Stendhal en avaient posé les principes.

Le drame romantique veut donc rompre avec le carcan des règles classiques : volonté de réalisme, personnages ambivalent et originaux, mélange des tons et prose.

Musset est sans doute celui qui a le plus suivi les préceptes du drame romantique, et cette pièce y répond assez fidèlement.

Musset a donc largement contribué à l’éclosion du drame romantique sur la scène du théâtre des années 30. Ici nous étudierons l’acte II scène 5, du vers 260 à 300.

Ce passage de On ne badine pas avec l’amour clôt la longue scène finale de l’acte 2 durant laquelle Perdican et Camille argumentent sur l’engagement religieux et amoureux. LECTURE DU TEXTE Le passage se situe donc près d’une fontaine dans un bois, lieu faisant référence à leur enfance passée ensemble.

Perdican lit un billet dans lequel Camille lui dit de le rejoindre ici avant qu’elle ne retourne au couvent.

C’est la quatrième fois qu’ils se rencontrent.

Camille arrive en lui donnant un baiser et l’invite à discuter avec lui, notamment pour lui avouer qu’elle deviendra bonne soeur..

Ensuite Camille lui pose de nombreuses questions sur sa vie amoureuse afin de savoir s’il lui sera fidèle et pose le pour et le contre pour devenir religieuse.

Le ton commence ensuite à monter car Camille dit ne pas croire en l’amour et cela est inimaginable pour Perdican.

Elle exprime sa peur de l’amour humain.

Les deux protagonistes s’affrontent donc verbalement, Camille défendant une conception idéale de l’amour, Perdican lui s’attaquant aux religieuses et à l’influence qu’elles ont eu sur Camille. La tonalité de ce passage est assez polémique et on le voit avec les points d’exclamation. Découpage du texte : I.

Du début « Ô mon enfant » jusqu’à la fin de la première tirade : 2 II.La deuxième tirade : souvenirs etc et adieu engendrés par la réplique de Camille méprisante Trois motifs d’étonnement : Perdican monopolise la parole alors que plus tôt dans la scène c’était Camille, il lui dicte clairement ce qu’elle doit dire aux religieuses.

Au fur et à mesure de la discussion les rôles s’inversent et c’est la femme qui écoute l’homme.

Etonnant car Camille est l’image de la femme indépendante… Est ce la vraie Camille qui s’exprime ou est elle tellement conditionnée par le couvent ? Pourquoi Perdican a t il une vision aussi mauvaise du couvent ? Est ce seulement par égoïsme car il aime Camille et l’a veut pour lui ou est ce pour d’autres raisons plus profonde ? Qu’est ce qui rend le discours de Perdican à la fois persuasif et émouvant ? I« Ô mon enfant » : apostrophe lyrique.

Perdican estime que l’erreur de jugement de Camille est à mettre sur le compte de sa jeunesse.

Il adopte ici une attitude dominatrice, que l’on remarque dans la répartition de la parole dans ce passage, il se présente en détenteur du savoir et ne tient aucunement compte des interventions de Camille. « Sais tu les rêves de ces femmes qui te disent de ne pas rêver », ici il fait donc référence aux bonnes soeurs que Camille a pu côtoyer au couvent.

Auparavant, il dit que ces femmes « ont colorés la pensée » de Camille, elles l’auraient en quelque sorte manipulée car ces femmes là ont eu des relations et ont souffert.

Perdican sous entend que ces femmes ont beaux dire à Camille ne de pas avoir de relation, si un homme leur en demande elles diront sûrement oui, Camille ne peut réellement le savoir/ s’en rendre compte. « Sais tu quel nom elles murmurent » on peut penser que Perdican sous entend ici que les bonnes soeurs ne murmureraient pas forcément le nom de Dieu lorsqu’elles pleurent, ainsi elles ne seraient pas aussi pures qu’elles l’exigent chez Camille. 3 « Ton oreille »/« murmure », ici ce serait un secret que les bonnes ait eu une vie avant leur reconversion à la religion, comme un péché qu’il serait impossible à dire. « Leur vieillesse flétrie », Perdican espèrerait que Camille soit un peu plus moderne que cela. « Sais tu qui elles sont », Camille serait donc.... »

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