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Analyse linéaire portrait de Giton, Les Caractères, La Bruyère

Publié le 10/05/2025

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« Explication texte 1 - portrait de Giton La Bruyère est un moraliste du 17ème siècle, fin observateur de la Cour de Louis XIV et des moeurs de son temps.

Il est l’auteur des Caractères, paru en 1688, œuvre appartenant au mouvement du classicisme; il cherche à corriger les moeurs par ses maximes et ses portraits plaisants. Dans le livre Vl, intitulé « Des Biens de fortune», La Bruyère dresse un portrait satirique des bourgeois parvenus.

Ici, il dresse le portrait du riche Giton.

Il s’agit d’un texte argumentatif indirect, visant à dénoncer l’influence de l’argent sur le physique, le comportement et les relations sociales. Lecture expressive de l’extrait A la lecture de cet extrait, nous pouvons poser la question suivante : Comment à travers ce portrait satirique, La Bruyère dénonce-t-il le pouvoir de l’argent ? Nous analyserons ce texte selon 3 mouvements : I.

Un portrait physique et en actes, très théâtralisé (lignes 1 à 5) II.

Giton et sa cour (milieu de l’extrait) III.

La pointe finale où Giton démasqué (deux dernières phrases) I.

Un portrait physique et en actes, très théâtralisé (du début à « il ronfle en compagnie », ligne 5) Comme très souvent dans les portraits proposés par La Bruyère, l’entrée en scène est théâtrale et in media res, c’est-à-dire sans introduction ni ménagement.

Le moraliste ouvre sa « remarque » par le nom du personnage et un trait qui le caractérise d’emblée : Giton a de l’embonpoint.

Sans doute parce que le corps montre l’âme.

Le portrait physique est dressé d’un seul trait et donne à voir la bonne santé du personnage.

Les adjectifs « frais », « plein », « pendantes », « haut » évoquent l’abondance voire l’embonpoint.

Le moraliste livre ensuite au lecteur de manière indirecte des informations relevant du portrait moral.

Le regard d’abord, qui est « fixe » et « assuré », puis la démarche qui est « ferme » et « délibérée ».

Ces adjectifs renvoient à la confiance en soi dont fait preuve Giton en toutes circonstances.

Ainsi, la caricature apparaît d’abord à travers le grossissement des traits physiques du personnage et l’esquisse de son portrait moral. Vient ensuite le comportement en public de Giton, aux lignes 2 à 5, C’est le portrait en actes, dans lequel le corps et les gestes du personnage sont théâtralisés.

Giton se fait comédien et l’extrait devient « comédie sociale ».

Le portrait en actes commence par sa manière d’être dans les conversations, qui manque de finesse car cela traduit son égocentrisme : « il parle avec confiance; il fait répéter celui qui l’entretient, et il ne goûte que médiocrement tout ce qu’il lui dit.

» La négation restrictive souligne le peu d’importance qu’il accorde à la parole d’autrui.

Puis viennent les gestes corporels qui confirment son manque d’éducation et sa volonté de se faire remarquer, « il se mouche avec grand bruit », « crache fort loin », « éternue fort haut ».

Le comique de gestes est accentué par la répétition de l’adverbe « fort ».

C’est sans doute la richesse, ses « biens de fortune » qui permettent à Giton.... »

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