Analyse linéaire : Lettres persanes lettre 30 de Montesquieu

« Analyse linéaire : Les Lettres persanes Lettre XXX Intro Montesquieu est un philosophe et écrivain français.

Il fait partie du siècle des Lumières.

Dans les Lettres Persanes, écrites en 1721, Montesquieu utilise le roman épistolaire pour faire une critique de la société européenne.

Il met en scène 2 persans, Usbek et Rica, qui entreprennent un voyage d’étude en Europe puis en France.

Rica a un sens aigu de l’observation et porte un regard neuf sur un monde qui ne cesse de le surprendre.

Ici la lettre XXX évoque la rencontre de Rica avec la société parisienne.

Nous pouvons nous demander en quoi le genre épistolaire permet-il une critique efficace de la société parisienne. Montesquieu utilise le regard naïf mais lucide de Rica (I) pour mettre en lumière les travers de la société parisienne (II). Analyse 1er mouvement Dès la 1ère phrase, on sent que Montesquieu va faire une critique de la curiosité, cela est remarquable dans l’hyperbole “jusqu’à l’extravagance”, il qualifie donc négativement d’emblée les parisiens puis il retrace la scène par le passé simple “lorsque j’arrivais”. Le choix de la voix passive “je fus regardé” souligne bien la passivité de Rica donc il n’a pas essayé d’attirer l’attention sur lui.

Bien sur la comparaison “comme si j’avais été envoyé du ciel” confirme l’exagération de Montesquieu.

Cependant cette comparaison peut aussi montrer que les Parisiens sont superstitieux.

Puis le signe de ponctuation (les 2 points) va précéder une énumération (...) qui englobe toutes les personnes de la société dans l’idée de foule. Le conditionnel “si je sortais (...) montre les conditions qui montrent comment Rica serait perçu si il sortait et de même pour “si j’étais aux Tuileries” également au conditionnel.

L’anaphore des si : “si je sortais” “si j’étais…”...

présente l’insistance de la curiosité des Parisiens A partir de ce moment-là, on a affaire à une phrase longue.

Chaque partie de cette longue phrase est constituée d’une suite de tableaux dans lesquels on observe Rica dans tous ses moments de vie (...) et à chaque fois le même scénario se produit : il est le centre d’attraction, l'intérêt général… Rica est perpétuellement observé, d’ailleurs les 2 points (:) avant “contre ma figure” vont synthétiser ce qu’il représente ainsi quand il dit par la négation lexicale “jamais” montre qu’il est unique.

Ensuite dans cette longue phrase (...cent lorgnettes…) il y a une métonymie “cent lorgnettes”pour désigner les Parisiens qui réduit ceux-ci à leurs lunettes, donc à leur vision.

On a aussi le sentiment que la foule se rapproche de plus en plus et devient agressive “cent lorgnettes … figure”.

Puis à la ligne 10, Rica s’exprime au style direct, le choix de ce style fait revivre la scène en direct ainsi quand il dit “il faut avouer…persan…” puis le groupe nominal “chose admirable ! ” signifie ici quelque chose d’étonnant.

Le point d'exclamation traduit la surprise mais aussi l’ironie. Enfin à la dernière phrase de ce paragraphe “je trouvais de mes portraits… assez vu” on peut observer que Rica envahit toute la vie publique et toute la vie privée des gens.

Un certain nombre de termes soulignent cette invasion “toutes, partout, tant…” : tous ces adjectifs soulignent l’excès.

Enfin,.... »