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Analyse linéaire forêt de crécy cOLETTE

Publié le 25/04/2024

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« Les Vrilles de la vigne de Colette est un recueil de souvenirs publié en 1908.

La nouvelle intitulée « En marge d'une page blanche Il» réunit essentiellement des évocations de vacances en bord de mer, en baie de Somme, où Colette avait pris l'habitude de se rendre.

Dans cet extrait, il s’agit d’un souvenir d’une promenade de Colette dans la Forêt de Crécy.

Ici, l'écrivaine retrouve des sensations anciennes, éprouvées dans l'enfance lors d'excursions solitaires dans les forêts de l'Yonne.

Ce bois réveille ainsi sa complicité avec la nature, et ce passage s’inscrit donc dans notre objet d’étude “le roman et le récit du Moyen-Âge” ainsi que dans notre parcours associé sur “la célébration du monde”. LECTURE Comment la description de cette forêt par Colette met-elle en valeur la beauté et la puissance de la nature ? Ce passage se distingue en 3 mouvements: la vitalité de la forêt (des lignes 1 à 17 ), la puissance inquiétante du sous-bois (entre les lignes 18 et 25 ) et la complicité de Colette avec la nature sauvage (des lignes 26 à la fin). 1) Dès la première ligne, Colette donne l’impression que le souffle de la forêt personnifié passe directement dans son cœur, comme si ses deux respirations étaient conjointes et que la vie recommençait Grâce à la présence de la forêt, des anciennes sensations lui reviennent, → nostalgie de ce qu’elle a ressenti L2 et 3 oxymore « triste allégresse » + allitération en R et en S → elle frissonne, car elle retrouve ce qu’elle avait perdu, c’est une joie avec une touche de mélancolie L3 et 4 métaphore qui assimile la narratrice à un animal pour mieux écouter, voir et percevoir la forêt → « pointe les oreilles avec des narines ouvertes » Les senteurs de la forêt provoquent même de l’ivresse chez elle → juxtaposition de termes incompatibles “boire” et “parfum” Pour continuer de parler de cette forte odeur dans la forêt → métaphore l5 “les allées couvertes” qui évoquent le sous-bois comme un tunnel de verdure, espace clos où le vent tombe et où des milliers de parfums sont renfermés “air lourd, musqué”. On a l’impression d’être dans une mer de parfums l7 “une vague molle de parfum” La comparaison de la fraise à une perle l8 transforme le fruit en un bijou précieux du sous-bois, un trésor, une beauté pour l'œil. Mais énumération l9-10 de verbes d’action au présent peignent en raccourcis la vie de cette fraise → impression d’immobilité, de lenteurs et de solitude Quant à la ”suave pourriture framboisée”, elle annonce à la fois la sensualité (“suave”) et la complexité de ces saveurs et senteurs mêlées: la fraise trop mûre (“pourriture”) prend un “arôme” de framboise. Cet arôme “se mêle à celui d'un chèvrefeuille verdâtre poissé de miel”: le parfum de la fleur est indissociable de la saveur (le miel). La description “ils sont nés de cette nuit” l13 montre bien la vitalité de la nature qui se renouvelle constamment, puis la personnification des champignons qui “soulèvent de leurs têtes” renforce aussi l’idée que la forêt est animée, vivante. Le renouveau, l’innocence de cette forêt est aussi évoquée dans les adjectifs associés aux champignons “blancs”, “fragiles” et à la comparaison ligne 16 “moites comme un nez d’agneau”. On finit ce mouvement sur l’évocation d’un autre trésor, produit rare de la nature “truffe fraîche”. Après avoir montré à quel point la forêt est vivante, l’auteur décrit une puissance inquiétante de la nature. 2) La description de la "futaie centenaire" et de la "verte obscurité solennelle" crée une image visuelle qui évoque un environnement dense, sombre et donc impressionnant. L19 la personnification renforce l'idée de domination et de menace : l'ombre des chênes et des frênes est décrite comme "impérieuse", ce.... »

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