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« Nuit rhénane » LL - Apollinaire (analyse linéaire)

Publié le 03/04/2022

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« « Nuit rhénane » LL 1ere strophe : magie, envoutement, le poète entre dans l’irréel « verre, trembleur, verre, trembalnt, ivre »=CL de l’ivresse et du vin  role de l’alcool dans l’histoire racontée . « mon, écoutez »1ere personne/2eme personne  poème lyrique, le poète parle de son expérience v1 « vin trembleur comme une flamme » = métaphore et comparaison du vin avec le feu dans un verre  Au-delà de l’impression visuelle où l’on voit l’éclat intermittent du vin brillant à travers les facettes du verre, vers suggère, par la comparaison avec « la flamme »et le qualificatif « trembleur », à la fois l’ardeur dévorante du poète qui a un verre rempli et veut donc plonger dans un autre monde, celui de l’ivresse sa volonté , mais aussi son inquiétude car le vin « tremble » il a peur  C’est par le vin que la chanson du batelier va pouvoir se faire entendre et l’envoûtement s’opérer. V2 « flamme » = Rejet  mise en évidence du comparant, le feu : effet de tremblement de la flamme + aspect dévorant lié au feu mais aussi à la passion évoquée v 3, 4, 5 = dimension narrative « qui raconte » + éveil des sens de l’ouie « écoutez » et de la vue « avoir vu »  vers font résonner la chanson du batelier dans l’imaginaire du poète et du lecteur .

Ici, le poète s’adresse au lecteur (« Écoutez »). « sous la lune sept femmes, cheveux verts » = CL de l’imaginaire  le batelier que le poète entend par cet état d’ivresse le plonge dans un monde imaginaire , féérique ( mythe et légende allemands = tradition romantique) Strophe 2 = lutte du poète pour quitter le monde imaginaire qui l’effraie « Debout »Il interpelle pour la 2eme fois les auditeurs pour l’aider à échapper à l’envoutement , la magie, l’ivresse dans laquelle il est plongé = rythme saccadé par allitération en (R –D-T) et mots brefs ainsi que les formes grammaticales de l’ordre « debout/chantez » .

Malgré l’absence de ponctuation le rythme n’est pas fluide  Le martèlement nerveux des vers 1 et 3 par opposition au mouvement souple et continu des vers 2 et 4 est ici frappant.et contribue à l’effet de sursaut créé , le poète réagit et lutte contre la magie . V 6« Debout , chantez, mettez » = formes injonctives » sursaut du poète cherchant à échapper au sortilège en interpellant le monde qui l’entoure ( et le lecteur)...qui renvoie au réel v 7« que je n’entende plus » Le souhait de ne plus entendre (=subjonctif présent) et de remplacer le chant lent du batelier par une « ronde » qui va réveiller la torpeur montre à quel point il y a mise en danger pour lui.

Il veut revenir au réel car l’imaginaire lui fait peur. « ronde/blonde » = rime croisées  instance sur la réalité qu’il veut retrouver « les filles blondes (…) aux nattes repliées » = images qui a valeur de métonymie  les filles représentent toute la culture allemande , le monde du réel. v 9 « au regard immobile » = métaphore  Néanmoins, même la réalité des « filles blondes » « aux nattes repliées » qui correspond au stéréotypes allemands de la fille allemande dans sa réalité semble menacée par leur regard , comme figé, qui serait le symbole de l’absence de vie , de ces filles réelles, de la mort du poète dans le monde des vivants et de la réalité . Idée du poète qui ne trouve pas sa place dans le monde …  Cette strophe montre le rejet de l’envoutement qui attire le poète d’un côté car il quitte la réalité et entre dans un monde nouveau, imaginaire mais qu’il sait être dangereux pour lui . La volonté de lutter contre par l’ordre, le retour au réel lui semblent nécessaire et il demande de l’aide autour de lui mais en vain puisque son rapport à la réalité est métamorphosé par le vin qui fait basculer et trembler même le paysage alentour (voir strophe. »

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