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Mesures prises en Turquie, contraires aux valeurs démocratiques

Publié le 03/06/2023

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« Mesures prises depuis lors, contraires aux valeurs démocratiques La Turquie, aujourd’hui, n’est plus considérée comme une démocratie.

Le pays a dépassé de nombreux cas bien connus d'effondrement démocratique survenus au cours des deux dernières décennies.

La démocratie turque est « morte » lentement à cause de le renforcement de l'exécutif mené par le Parti de la justice et du développement (AKP). Il a établi sa domination sur la politique turque par des victoires électorales successives.

À partir de 2011, cependant, le parti a progressivement érodé les contrôles institutionnels et porté atteinte aux droits politiques et aux libertés civiles dans le pays. Après plusieurs années de recul démocratique, la Turquie ne satisfait même pas aux exigences fondamentales et aux valeurs d'un pays démocratique et a connu le plus fort déclin au cours de la dernière décennie. On retrouve quatre principales valeurs démocratiques qui sont en contradiction avec le régime politique d’Erdogan.

La séparation des pouvoirs, des élections libres et régulières, l’égalité devant la Loi et la Justice et des libertés fondamentales garanties. 1.

Le régime politique d'Erdogan en Turquie est souvent critiqué pour son éloignement de la valeur démocratique de la séparation des pouvoirs.  Concentration excessive du pouvoir exécutif : Depuis son arrivée au pouvoir en tant que Premier ministre en 2003, et ensuite en tant que président en 2014, Erdogan a considérablement renforcé le pouvoir exécutif.

Il a centralisé les décisions politiques et a accru son emprise sur les institutions gouvernementales, éliminant ainsi l'équilibre entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.  Affaiblissement du pouvoir législatif : Sous Erdogan, le Parlement turc a vu son rôle affaibli.

Le gouvernement a adopté des lois qui limitent l'indépendance des députés, réduisent la liberté d'expression et restreignent les droits de l'opposition.

De plus, certaines réformes constitutionnelles ont renforcé le rôle du président au détriment du Parlement et positionne le président comme une figure, faisant du gouvernement AKP d'Erdoğan le seul décideur du pays  Contrôle du pouvoir judiciaire : Le gouvernement turc, dirigé par Erdogan, a procédé à une purge massive dans le système judiciaire après la tentative de coup d'État en 2016.

Des milliers de juges et de procureurs ont été limogés, ce qui a soulevé des inquiétudes quant à l'indépendance de la justice.

De plus, des réformes ont été adoptées pour donner davantage de contrôle au pouvoir exécutif sur la nomination des juges. 2.

Le régime politique d'Erdogan en Turquie a été critiqué pour diverses raisons qui remettent en question la valeur démocratique des élections libres et régulières.  Restreindre l'opposition politique : Le gouvernement d'Erdogan a adopté des mesures qui entravent l'activité de l'opposition politique. Des partis politiques et des politiciens ont été accusés de terrorisme ou d'autres crimes, ce qui a conduit à leur interdiction ou à leur emprisonnement.

Des voix dissidentes ont été réprimées, limitant ainsi le pluralisme politique et restreignant la compétition électorale réelle.  Contrôle des médias : De plus, le parti prend des mesures pour compromettre la compétitivité et n’hésite pas à persécuter l'opposition sans que cela n'ait de conséquences graves.

Il y a une inégalité de temps de parole entre les différents candidats, selon les chiffres de l'organisme de surveillance de la télévision et de la radio turques, Erdoğan a bénéficié de 181 heures de couverture pendant la campagne par le radiodiffuseur public TRT, tandis qu'İnce a bénéficié de 15 heures.

Demirtaş n'a eu droit qu'à 32 minutes.  Ingérence dans le processus électoral : Des allégations d'ingérence dans le processus électoral ont été formulées à l'encontre du gouvernement d'Erdogan.

Des rapports de manipulations électorales, de pressions sur les électeurs et d'influence sur la composition des commissions électorales ont été signalés.

Ces actions soulèvent des doutes quant à l'équité et à l'intégrité des élections : les élections se sont déroulées dans ce qu'Amnesty International a décrit comme un "climat de peur". 3.

Le régime politique d'Erdogan en Turquie soulève des préoccupations majeures en ce qui concerne la valeur démocratique de l'égalité devant la loi et la justice.  Sélectivité de l'application de la loi : Sous le régime d'Erdogan, il y a eu des allégations de sélectivité dans l'application de la loi.

Des poursuites judiciaires ont été engagées de manière disproportionnée contre des opposants politiques, des journalistes, des universitaires et des membres de la société civile.

Cette sélectivité crée une perception de partialité dans l'administration de la justice, où des personnes affiliées au gouvernement peuvent échapper aux poursuites, tandis que d'autres sont injustement ciblées en raison de leurs opinions politiques ou de leurs critiques à l'égard du régime.  Influence politique sur le système judiciaire : Des inquiétudes ont été soulevées concernant l'influence politique exercée sur le système judiciaire turc sous le régime d'Erdogan.

Des réformes constitutionnelles et législatives ont accru le contrôle du pouvoir exécutif sur la nomination des juges et des procureurs.

Cette situation affaiblit l'indépendance du système judiciaire et crée une dépendance vis-à-vis du pouvoir politique.

Ainsi, des décisions judiciaires peuvent être influencées par des considérations politiques plutôt que par l'application impartiale de la loi, ce qui remet en question l'égalité devant la justice.  Répression des défenseurs des droits de l'homme : Les défenseurs des droits de l'homme.... »

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