Aide en Philo

Cours guerre du golfe complet

Publié le 19/04/2024

Extrait du document

« B.

Les deux guerres du Golfe (1991 et 2003) et leurs prolongements : d’une guerre interétatique à un conflit asymétrique L'invasion du Koweït par l'Irak de Saddam Hussein en 1990 suscite une vaste réprobation mondiale.

Les États-Unis dirigent une coalition internationale pour y mettre un terme en 1991.

En 2003, le président américain George W.

Bush « junior » lance une nouvelle campagne contre l'Irak.

Malgré l'opposition de l'ONU, il y déclenche une guerre dont les conséquences se paient encore aujourd’hui. Pourquoi l'Irak est-il devenu depuis les années 1990 l'épicentre des conflits moyen-orientaux ? 1- La première guerre du Golfe a.

Irak vs reste du monde L’Irak de Saddam Hussein sort de la guerre contre l'Iran (1980-1988) à la fois surendetté et surarmé.

Il exige du Koweït voisin une remise de dettes et une correction de frontières qui renforcerait sa position face à l'Iran, ainsi que l'arrêt des pompages pétroliers excessifs dans le champ de Roumeila, situé sur la frontière irako-koweïtienne.

Le Koweït ne cède rien. L’Irak justifie l’invasion du Koweït- Le 2 août 1990, les troupes irakiennes envahissent le Koweït.

La riposte occidentale, à l'initiative des États-Unis, favorisée par l’effacement de la puissance soviétique, marque le spectaculaire lâchage d'un régime dictatorial pourtant soutenu sans scrupule depuis ses débuts en 1979. George Bush senior justifie l’intervention des États-Unis- L'intervention de la vaste coalition est légitimée par une série de résolutions de l’ONU.

Les forces en présence- Elle aboutit au débarquement de 500 000 hommes en Arabie Saoudite, puis à une campagne éclair en janvier-février 1991, qui chasse l'armée irakienne du Koweït. Encouragée par les Occidentaux, la révolte kurde au Nord de l'Irak est écrasée dans le sang, ainsi que les rébellions chiites au Sud.

Mais si, pour les Kurdes, les pays occidentaux installent au Nord de l'Irak une zone où il est interdit à l'armée irakienne de pénétrer, le sud est abandonné à son sort, à la demande des pays arabes membres de l'alliance, effrayés par la perspective de l'émergence d'un État chiite irakien qui serait sous la coupe de l'Iran.

L'armée de Saddam Hussein déchaîne alors une répression impitoyable sur les habitants majoritairement chiites du Sud de l’Irak. b.

Le Moyen-Orient dans les années 1990 : une poudrière Rapidement, les espoirs nés de la guerre du Golfe de la coalition s'évaporent.

Le président George Bush, avait promis un ordre international nouveau où le droit international ne serait plus bafoué.

Loin s’en faut : - Sur le conflit israélo-palestinien, les États-Unis, forts de leur victoire dans la campagne éclair pour libérer le Koweït, organisent un processus de paix lourd et complexe qui aboutit aux accords d’Oslo (1993), mais la paix ne sera pas au rendez-vous, pas plus que l’émergence d’un État palestinien. - Au Liban : Si la guerre civile qui ensanglante le pays depuis 1975 s'arrête en octobre 1990, c'est au prix d'une mise sous tutelle du pays par la Syrie.

L’accord conclu en Arabie Saoudite dans la ville de Taëf entre les factions combattantes libanaises se traduit par des réformes constitutionnelles majeures, qui vont favoriser le développement d'une corruption d'une ampleur inégalée, dont le Liban est encore victime aujourd’hui. Israël continue d'occuper le Sud du Liban jusqu’à son retrait en mai 2000, sous la pression du Hezbollah.

Fort de ce succès, le Hezbollah devient un élément-clé de la politique intérieure libanaise, et intègre pour la première fois le gouvernement en 2005.

L'irruption de l'armée américaine en Arabie Saoudite, à proximité des Lieux saints musulmans, a suscité l'indignation dans les milieux rigoristes islamiques (d'autant plus qu’après leur victoire, ces troupes ne se sont pas retirées).

Un retournement lourd de conséquences se produit : les groupes terroristes se réclamant d'Oussama Ben Laden retournent leurs armes contre les États-Unis, dont les ambassades au Kenya et en Tanzanie subissent des attentats sanglants en 1998, avant de commettre les attentats du 11 septembre 2001. 2.

La Seconde guerre du Golfe et ses prolongements : d’une guerre interétatique à un conflit asymétrique a.

La démocratisation par la force ? Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, l’équipe de « faucons » néoconservateurs autour du nouveau président rêve en effet de remodeler le Moyen- Orient, région du monde qui apparaît rebelle au nouvel ordre international. G.

W.

Bush et ses « faucons » sont sensibles à la thèse de l'universitaire Samuel Huntington sur un possible conflit de civilisation opposant l'Occident à l'islam (et éventuellement, au confucianisme asiatique).

À leurs yeux, les vrais problèmes du Moyen-Orient sont le terrorisme, l'Iran et les armes de destruction massive de l'Irak (pourtant sous le régime draconien d'embargo et d'inspection des Nations unies). Les attentats du 11 septembre ouvrent pour la nouvelle administration américaine le chemin des interventions successives en Afghanistan (2001), où s’abritait AlQaïda, puis en Irak (2003).

Au-delà du prétexte fallacieux de la présence d'armes de destruction massive en Irak, le président George W.

Bush affirme vouloir reconstruire le Moyen-Orient sur des bases démocratiques et stables. b.

Une guerre interétatique...

préventive En janvier 2003, Colin Powell tente de rallier le Conseil de sécurité aux vues de Washington, mais il se heurte à l'opposition déterminée de la France, représentée par son ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin, qui croit en une solution pacifique.

L’opposition de la France à la guerre.

Qu'à cela ne tienne : Washington obtient l’appui de huit membres de l'OTAN emmenés par la GrandeBretagne et bientôt rejoints par dix pays d'Europe centrale et orientale (Groupe de Vilnius).

Le 16 mars 2003, le président George W.

Bush rencontre les Premiers ministres britannique (Tony Blair), espagnol (José Maria Aznar) et portugais (José Manuel Barroso).

Le 17 mars, les quatre dirigeants lancent un ultimatum à l'Irak de Saddam Hussein en se passant de l'accord des Nations Unies. La guerre est déclarée le 20 mars 2003.

Après une courte campagne, les Américains s'attendent à être accueillis à Bagdad en libérateurs et se disposent à construire une démocratie modèle, comme au Japon ou en Allemagne en 1945. L'arrestation de Saddam Hussein dans une cave de sa ville natale de Tikrit le 13 décembre 2003 et son exécution le 30 décembre 2006 closent l’épisode de la guerre interétatique, et marquent le.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles