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Y a-t-il des vérités indiscutables ?

Extrait du document

« A.

Sens des termes - Y a-t-il : existe-t-il ? - Vérité : ce qui est réellement, ce à quoi l'esprit peut donner son assentiment par suite d'un rapport de conformité avec l'objet de pensée. - Indiscutable : qui s'impose manifestement, dont la valeur est certaine, qui ne relève pas de l'examen par un débat, en étudiant le pour et le contre. B.

Sens du sujet Y a-t-il des connaissances réelles et s'accordant avec l'objet qui ne relèvent pas de l'examen par un débat, par étude du pour et du contre ? C.

Problème S'il y a des vérités indiscutables devant lesquelles l'homme doit s'incliner sans débattre, une part de liberté humaine s'évanouit sans doute.

Le problème est donc ici de rattacher vérité à liberté. D.

Choix du plan On examinera la vérité à travers ses différents pôles, le pôle objectif, le pôle subjectif, etc., pour montrer que toute vérité est discutable.

Le plan sera ici du type progressif. E.

Plan 1.

La vérité sous son pôle objectif, comme notion mathématique ou comme Essence (Platon) relève d'un dialogue, d'un débat, d'une dialectique progressive : elle est, au sens fort du terme, discutable pour celui qui étudie le pour et le contre. a.

La vérité idéale et absolue, dépassant l'individu En effet, chez Platon, sa participation à l'Idée définit la vérité.

Le monde vrai, c'est celui de l'Idée, de la réalité idéale.

La vérité se confond avec l'Idée, paradigme intelligible des choses, type d'être idéal et non relatif, Modèle unique de chaque objet.

L'Idée est le principe purement intelligible de la pensée, l'espèce de roc idéal qui définit le vrai de manière non relative.

Dès lors, le Vrai transcende l'individuel et le personnel, le mouvement subjectif; il s'identifie au Beau en soi, au Bon en soi, à l'Essence en tant que telle. b.

Cette vérité est immuable et éternelle Il va sans dire que ces Essences dépassant l'individuel sont immuables, soustraites au temps, incorruptibles, étrangères à la génération et à la corruption, au devenir, à la mobilité.

L'Idée, transcendant le subjectif et l'individuel, est le modèle impérissable de chaque objet, modèle existant en dehors du temps. c.

Elle est inséparable de la dialectique L'idée, en première approche, est donc ce noyau idéal, intelligible, permanent, éternel, qui définit le vrai.

Ce noyau idéal transcende infiniment l'ordre de la subjectivité et de l'individuel.

L'itinéraire vers le vrai se confond ici avec la dialectique, avec une ascension permettant de remonter de concept en concept, de proposition en proposition, jusqu'à la réalité intelligible dépassant la sphère subjective.

Dialectique, Idée et Vérité semblent donc unies, indissolublement.

Dans le monde moderne, la vérité scientifique, obtenue par une ascension perpétuelle, représente le prototype ou le substitut de cette forme éternelle du vrai, dont les mathématiques sont, dans notre culture, le modèle le plus achevé. Ainsi, la vérité transcende non seulement la sphère de la pure subjectivité, mais aussi le domaine de la Personne et du Sujet : en effet, c'est bien la Personne qui tend au vrai de toute son âme mais le vrai ne se confond ni avec la Personne ni avec le Sujet. 2.

La vérité sous son pôle subjectif, comme certitude de l'esprit pensant et vérité mobile, relève tout autant d'un débat et d'une discussion. a.

La mise en doute du vrai objectif et absolu. Cet aboutissement autoritaire, inacceptable pour la personne et pour l'individu, nous conduit à mettre en doute la conception précédente.

La soumettre au doute signifiera suspendre le jugement jusqu'à ce que des éléments clairs se présentent à nous.

Comment, en effet, ne pas soumettre au soupçon cette vision du vrai, dogmatique et par conséquent dangereuse ? b.

Le jugement subjectif et ses critères.. »

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