Y a-t-il des limites au pouvoir de la raison ?

« L'enfant dans ses rêves a l'impression qu'il vole, et même dans ses rêves, il existe une forme de rationalité, car la composition du rêve obéit à un certain ordre spatio-temprorel, les rapports entre les choses et les pensée semblent plus ou moins logiques.

Mais qu'en est-il vraiment ? La raison, disons-nous est cette faculté de juger le rapport entre les choses et les idées et cette capacité de se prononcer sur la validité de ce rapport.

Elle est intelligence mais aussi conscience.

Mais quel est le champs d'extension de son pouvoir ? Y a-t-il des limites au pouvoir de la raison ? En fait, comprenons que le pouvoir de la raison va du relatif à l'absolu, et c'est bien là le problème.

Absolu est le pouvoir de la raison dans le domaine de la métaphysique et de l'imagination mais aussi dans le domaine du mysticisme et relatif est son pouvoir lorsqu'il est limité par les institutions sociales et morales. Nous verrons dans un premier temps que le pouvoir de la raison semble sans limites, pour comprendre dans un deuxième temps qu'il existe des limites extérieures à ce pouvoir, et pour finir nous établirons les limites cette fois inhérentes au pouvoir de la raison. I Le pouvoir de la raison semble sans limites. ab- raison et imagination, l'invention, l'originalité, l'art la religion, les miracles , le pouvoir de tout prouver, la liberté de pensée, la métaphysique. -Dans le domaine métaphysique : 1 La métaphysique et le problème d'un pouvoir absolu de la raison selon Kant il faut comprendre ce qui se passe lorsque nous tentons de connaitre quelque chose en dehors des bornes de l'expérience.

Cette recherche s'occupe d'objets qui constituent le domaine de la métaphysique.

Il faut d'abord établir que c'est la raison comme « faculté de ramener à l'unité les règles de l'entendement qu moyen de principes » qui va rechercher l'inconditionné qui achève la série des conditions.

Par une référence à Idée platonicienne, nous sommes amenés à dégager un système d'idées transcendantales qui reflètent chacune un inconditionné.

La cosmologie rationnelle, l'unité absolue de la condition de tous les objets de la pensé en générale.

La psychologie rationnelle est une partie de la métaphysique qui prétend connaître la nature absolue de l'âme.

Il s'agit donc d'appliquer au « cogito » cartésien les catégories rationnelles qui permettent de le déterminer comme une réalité objective.

C'est au prix de « paralogismes »,que la psychologie rationnelle prétend connaître les idées d'immatérialité, d'incorruptibilité,d'immortalité et d'identité de l'âme.

Les « antinomies de la raison pure » vont s'attacher à montrer que l'opposition des thèse et antithèses métaphysiques est la source du scepticisme concernant la cosmologie.

Les thèses présentent le point de vue dogmatique.

Elles naissent de la prépondérance attribuée au concept de substance, et présentent un intérêt pratique (au sens de la morale)considérable,car à leur sort paraît lié celui des idées d'âme,de liberté et de cause première.

Elles présentent en outre un intérêt spéculatif car, en dérivant le relatif de l'absolu, elles fournissent à la raison un point de départ pour comprendre le monde.

En dernier lieu,elles sont plus populaires,car il est plus aisé de concevoir un commencement absolu.

Les antithèses empiriques n'ont pas d'intérêt pratique et sont peu acceptées.

Par contre ,elles ont un intérêt spéculatif considérable car elles satisfont l'entendement.

Les deux premiéres antinomies reposent sur l'idée de monde en soi et ne peuvent être que fausses.

Les deux autre posent la question de rapport dynamique de condition à conditionné. -Dans Le stade théologique et métaphysique de l'intelligence humaine selon Auguste Comte Ce pouvoir de la raison en tant que progression de l'intelligence humaine selon une loi historique de l'intelligence décrivant des trois états dans lesquels elle évolue, a été décrit par Auguste Comte dans son Cours de philosophie positive .

En fait la raison cherche les causes finales des phénomènes, cette recherche a ceci de particulier qu'elle est une recherche absolue de la raison, tout phénomène doit être expliqué par des causes finales, qui n'admettent aucune restriction, ni réserve.

Tel n'est pas le cas de l'état positif dans lequel l'intelligence humaine ne s'attarde qu'à la stricte relation des phénomènes entre eux, c'est-à-dire les lois, cela ne peut se réaliser que par l'abandon des causes finales. -Dans le domaine de la religion et de la foi. -Le doute absolu des sceptiques prouve certainement une forme absolu du pouvoir de la raison. A partir du moment où les deux sources de la connaissance sont disqualifiées, notamment la sensation et l'entendement, par l'action même du doute sceptique, plus aucune connaissance n'est possible et nous devons face à la connaissance avoir une attitude de retrait, puisqu'on ne peut plus se prononcer sur ceci ou cela et qu'aucune qualité ne peut donner de la permanence à nos propos puisque tout est soumis au devenir.

On comprend que dès. »