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Vouloir avoir raison est ce critiquable?

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« PREMIERE CORRECTION Problématique Avoir toujours raison signifie dire le vrai, ce qui est en soi et qui ne peut être dit autrement.

Vouloir avoir raison se distingue d'avoir tort, se tromper, être dans l'erreur mais également d'être ignorant de la vérité, ne pas se prononcer.

Il paraît évident pour chacun que la recherche de la vérité, son obtention est le but de chacun par excellence.

La question posée ici paraît contradictoire: comment peut-on supposer que la volonté d'avoir raison peut parfois être en tort? N'est ce pas là ce que celui qui cherche la vérité veut éviter à tout prix? Avoir raison perd alors tout son sens! Le tort est une erreur, un défaut, ce qui pose problème.

Dans ce cas sous quelle condition le désir exclusif de hérité pose-t-il problème? Y a-t-il des conditions où la vérité nuit à l'avancée de l'homme et entraîne des inconvénients? Comment le recherche de la vérité pet-elle nuire? PLAN I Avoir raison comme moteur de l'homme L'homme veut naturellement connaître la vérité.

La conscience l'oblige à s'interroger, c'est la recherche de la science, celle qui vise à connaître le Monde et l'homme qui lui permet de progresser.

Dans la société, avoir raison est un preuve de savoir, d'intelligence, celui qui possède la vérité c'est celui qui sait utiliser sa raison et donc qui détourne les erreurs de l'illusion.

Ne pas chercher à avoir raison c'est vouer l'homme à vivre dans l'immédiateté trompeuse, c'est l'animaliser, annihiler sa faculté de juger. Blaise PASCAL / Pensées « Pourquoi ma connaissance est-elle bornée ? ma taille ? ma durée à cent ans plutôt qu'à mille ? Quelle raison a eue la nature de me la donner telle, et de choisir ce nombre plutôt qu'un autre, dans l'infinité desquels il n'y a pas plus de raison de choisir l'un que l'autre, rien ne tentant plus que l'autre? » « La conscience simple, mais empiriquement déterminée, de ma propre existence, prouve l'existence des objets dans l'espace et hors de moi.

» Kant, Critique de la raison pure « En réalité, être captif de son plaisir et incapable de rien voir ni faire qui nous soit vraiment utile, c'est le pire esclavage, et la liberté n'est qu'à celui qui de son entier consentement vit sous la seule conduite de la Raison.

» Spinoza, Traité théologico-politique II La déraison comme l'excès de raison Ainsi vouloir avoir raison est positif pour l'homme.

Cela lui permet d'obtenir plus de savoir, cela le pousse à s'interroger sur le Monde et ainsi à s'extraire de plus en plus de la condition ignorante de l'animal.

Cependant vouloir toujours avoir raison peut nous pousser à l'erreur.

En effet, c'est refuser de ne pas savoir or certaines choses peuvent nous être inconnues et inconnaissables.

Si on veut toujours avoir raison, on sera tenté de donner un avis qui n'est pas forcément vrai et qui est jugé pour vrai de façon arbitraire.

Si on suit Kant, les choses en soi ne nous sont pas accessibles, seuls les phénomènes le sont.

Ainsi, vouloir avoir raison sur l'existence de Dieu nous pousse à la croyance, au domaine de l'irrationnel donc. I. C'est Kant qui porte à la métaphysique des coups dont elle a eu grand mal à se relever.

Nous avons montré que pour Kant la connaissance scientifique est valable et fondée en raison. Certes les phénomènes empiriques tels qu'ils apparaissent réfractés à travers les formes a priori de ma perception, espace & temps, sot une poussière de faits « bigarrés », d'événements particuliers, multiples, divers.

Mais les catégories de l'entendement (la causalité) introduisent un ordre dans ce désordre et des liaisons nécessaires parmi ces phénomènes.

J'ai le droit de dire que l'eau chauffée va bouillir, que la barre chauffée va se dilater, parce que le principe de causalité (les mêmes causes produisent les mêmes effets) est un principe a priori, universel, et nécessaire de mon esprit.

L'esprit peut avoir confiance dans l'ordre des lois de la nature puisque c'est lui-même qui introduit cet ordre grâce à ces catégories.

Et comme les catégories sont les mêmes pour tous les esprits, les propositions scientifiques seront acceptées universellement par tous. Seulement si la science est ainsi fondées, la métaphysique ne l'est pas.

Car nous ne connaissons jamais l'absolu, le fond des choses, ce que Kant appelle la « chose en soi » ou le « noumène ».

En effet, nous ne connaissons le monde que réfracté à travers les cadres subjectifs de l'espace et du temps.

Nous ne connaissons que les phénomènes.

La raison ne nous donne aucune connaissance, puisqu'elle n'a pas d'intuition a priori.

Elle ne peut que mettre en ordre des matériaux qui lui sont fournis par l'intuition sensible.

Mais si la raison veut poursuivre son effort de liaison et d'unification au-delà de l'expérience sensible, elle tourne à vide et ne pense que des fantômes.

L e savant a le droit de dire que l'échauffement et la cause de la dilatation st tous deux donnés dans l'expérience sensible et que l'entendement n'a plus qu'à les relier.

Mais lorsque le métaphysicien assure que le monde n'a pas pu se faire tout seul, qu'il lui faut une cause, et que cette cause est Dieu, il abuse de la causalité, car il sort de l'expérience, il imagine gratuitement quelque chose en dehors du monde.

Au lieu de chercher à découvrir des causes dans l'univers, il invente une cause de l'Univers.. »

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