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Vers quoi nous conduit le progrès scientifique ?

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« DIRECTIONS DE RECHERCHE • Vers une maîtrise et une possession de la nature ? • Vers une mutilation, ou une destruction de la nature et des hommes ? • Est-ce le progrès scientifique en lui-même qui peut être responsable de l'une ou l'autre direction ? Quel peut être sa part de responsabilité ? En quel sens ? En quelle mesure ? • La reconnaissance du progrès scientifique implique-t-elle nécessairement la reconnaissance d'un progrès moral, la reconnaissance d'un recul de l'irrationalité ? • Le « progrès scientifique » nous conduit-il nécessairement vers une société « technocratique »? Vers « le meilleur des mondes » (celui d'Huxley)? Le progrès scientifique est ce qui permet à l'homme d'avoir une amélioration progressive de la connaissance de la nature.

Le progrès scientifique reflète cette volonté de l'homme à tendre vers le haut, à conduire la civilisation à une meilleure appréhension du monde.

Ce savoir ou encore cette habilité technique vise donc un résultat.

Mais, le progrès n'est pas seulement à percevoir de manière positive : on parle aussi de progrès pour la progression d'une maladie, d'un fléau.

Le progrès est un mouvement qui va vers une issue positive ou négative.

Ainsi, nous pouvons nous poser la question à savoir : le progrès scientifique est-il à percevoir de manière positive ou négative ? En d'autres termes, vers quoi nous conduit le progrès scientifique ? I : Maîtrise de l'homme sur la nature par le progrès scientifique: A travers le progrès scientifique, l'homme cherche à mieux Être dans le monde.

Le progrès scientifique apporte des libertés, il permet d'améliorer notre confort matériel (électricité, eau courante…) et nos voies de communication (internet, le téléphone, les transports) Prenons l'exemple de la voiture : en cherchant à se déplacer plus rapidement, l'homme tend à trouver le moyen d'avoir une plus grande main mise sur le monde, à pouvoir bouger de plus en plus loin, de plus en plus vite, à découvrir le monde et donc à Etre partout dans le monde.

Il n'y a ainsi plus de barrière, l'homme peut grâce à la voiture, à l'avion, au bateau, laisser sa trace à n'importe quel endroit du monde.

Le progrès scientifique est donc perçu dans ce sens de manière positive.

L'homme devient conquérant.

Il augmente ainsi sa capacité d'adaptation au monde, de positionnement par rapport à celui-ci.

Si le progrès scientifique donne une plus grande assise à l'homme au monde, il lui confère aussi une meilleure maîtrise de son existence.

En effet, les progrès de la médecine, qui relèvent de la science, sont révélateurs de la volonté de l'homme à rivaliser avec l'existence qui lui est donnée.

Il cherche à repousser les limites de l'existence même, à la prolonger.

L'homme essaie de trouver les remèdes aux maladies, et plus la science et performante, plus il y parvient.

La science est l'instrument de maîtrise l'homme contre les méfaits qui l'assaille.

L'homme tend à résoudre les problèmes qui se posent à lui par la science.

De ce fait, par le progrès scientifique, on constate une amélioration de la connaissance du monde et de l'homme, une amélioration du sort de l'humanité.

L'homme essaie de percer les secrets de la nature pour la dominer, et la science lui offre cette possibilité.

Mais, cet aspect positif peut avoir des revers. II : Décadence de la nature et de l'homme causée par le progrès scientifique : Reprenons l'exemple de la voiture : à court terme, c'est un progrès majeur qui est positif pour l'homme et dont il ne se souci pas des conséquences sur la nature.

A long terme, ce progrès devient catastrophique pour la nature avec l'émission de gaz, le réchauffement de la couche d'ozone.

Le progrès scientifique est donc ce qui peut conduire l'homme à sa propre faillite.

Alors que l'homme cherche à travers le progrès scientifique à devenir maître du monde et de l'existence en la contrôlant par le biais de la science, l'homme ne se rend pas compte qu'il court à sa perte.

En effet, cette descente aux enfers de l'homme s'illustre de deux manières : en voulant lutter contre la mort, le vieillissement, l'homme oublie les valeurs de l'existence, il oublie d'être car il est sans cesse torturé par le devenir.

Des questions d'ordre moral se posent et le progrès se transforme alors comme un obstacle à notre liberté.

Par exemple, le clonage ou encore la possibilité de choisir entre mettre fin à la vie pour un être atteint d'une maladie dont la finalité est la mort, pour abréger ses souffrances. Des interrogations morales surgissent : jusqu'où peut aller l'homme au nom de l'avancée scientifique ? De même, en voulant maîtriser la nature et conquérir le monde, l'homme donne à cette même nature toutes les raisons pour préparer sa vengeance.

Vengeance qui commence à se faire voir.

Le progrès scientifique peut être considéré comme positive dans le sens où il cherche à faire progresser l'homme mais la part de négatif n'est pas à négliger.

L'équilibre écologique est menacé par le progrès scientifique et, on en récolte petit à petit les conséquences sur l'environnement.

En effet, on a maints exemples de faits néfastes causés par la science.

De même, la bombe atomique a engendré des désastres conséquents et s'avère encore aujourd'hui une menace pour l'homme.

Menace crée par l'homme contre lui-même et contre la nature.

L'avancée des nouvelles découvertes technologiques posent aussi de nombreux problèmes éthiques et sociaux au même titre que ceux de la médecine.

De plus, la volonté de vouloir tout dominer, maîtriser tout crée de nouveaux besoins qu'il faut sans cesse essayer de combler par la science, alors que l'individu n'en a pas forcément besoin.

Ainsi, le progrès scientifique devient dangereux, incomplet lorsqu'il n'est pas accompagné d'une réflexion morale. Conclusion : Pour Hegel ou encore pour Auguste Comte, le progrès (qu'il soit des sciences, de la raison humaine ou encore de la civilisation dans son ensemble) est une sorte de loi inscrite dans l'ordre de la nature et de la vie.

Voilà améliorer sa vie semble donc légitime et le progrès contribue à cet phénomène, il libère l'homme de certaines contraintes.

Mais, si l'homme connaît des moments de grande maîtrise grâce à la science, c'est souvent lorsque celle-ci est à son apogée qu'elle se transforme en contrainte. L'homme n'arrive pas toujours à déterminée les limites de l'avancée scientifique.

C'est à postériori qu'il en fait les frais.

Même s'il semble impossible de revenir en arrière quant aux découvertes du progrès scientifique lorsqu'il s'avère problématique, on peut déplorer d'une manière générale le manque de considération du progrès moral et social qui doit être perçu comme une valeur à part entière, non négligeable.

C'est cette valeur qui devrait mesurer, contrôler les autres formes de progrès comme le progrès scientifique.. »

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