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Une pensée cohérente est-elle vraie ?

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« VOCABULAIRE: COHÉRENCE: Qualité de ce qui est bien lié.

La cohérence est l'absence de contradiction. VRAI: * Se dit d'une affirmation conforme à la réalité ou qui n'implique pas contradiction et à laquelle l'esprit ne peut que souscrire : Il n'y a pas grand-chose de vrai dans son récit. * Qui appartient à la réalité et n'est pas une création de l'esprit : Rechercher les vraies causes d'un phénomène. * Qui est bien conforme à son apparence : Une vraie rousse. * Se dit, dans le domaine artistique et littéraire, des êtres et des choses créés qui donnent l'impression de la vie, du naturel, de la sincérité : Un romancier qui peint des personnages vrais. * Se dit d'un élément qui, parmi d'autres semblables, apparaît comme le seul important ou le seul déterminant : On ignore le vrai motif de sa démission. * Qui convient le mieux à quelqu'un ou à quelque chose, est le plus approprié à une fin, à une destination : Croyezmoi, c'est le vrai moyen de leur venir en aide. PENSÉE: Faculté de connaître, de comprendre, de juger, de raisonner, qui est censée caractériser l'homme, par opposition à l'animal.

Synonyme d'entendement, de raison. PENSER: Exercer une activité proprement intellectuelle ou rationnelle; juger; exercer son esprit sur la matière de la connaissance; unir des représentations dans une conscience. Introduction Le sujet pose la possibilité d'une équivalence et nous invite à l'examiner quitte à devoir la contester.

L'équivalence est ici entre cohérence et vérité.

La cohérence signifie ici la cohérence logique, qui s'entend comme noncontradiction.

Suffit-il qu'une pensée soit formellement cohérente et logique pour qu'elle accède de plein droit à la vérité ? C'est le modèle formel de la vérité qui se joue ici, comme modèle mathématique : ce modèle formel sousentend en effet l'incohérence du monde sensible, incohérence qui le disqualifie de la sphère du savoir.

Mais tout ce qui peut être démontré s'en trouve-t-il nécessairement vrai pour autant ? Un critère formel de la connaissance peut-il lui suffire, ou ne peut-elle se passer d'un critère matériel si elle prétend pouvoir être vraie ? Lignes directrices I.

Une pensée ne peut être vraie si elle n'est pas cohérente : le critère de la vraisemblance peut être ici mobilisé, la vraisemblance s'entendant, dans l'un de ses deux sens, comme plausibilité logique.

En mathématiques, l'énoncé de cette thèse peut être radicalisé : en l'absence de tout critère matériel possible, ne sont effectivement vraies que les pensées cohérentes.

Les mathématiques fournissent-elles pour autant le modèle de toute connaissance. 2.

Toute pensée cohérente n'est pas nécessairement vraie pour autant, à moins d'en rester strictement dans les frontières du monde de la logique.

On peut en effet recenser quantité d'énoncés parfaitement cohérents logiquement, au sens où ils n'entraînent aucune contradiction, sans qu'ils soient vraies au sens matériel du terme. Vrai signifie donc aussi réel : le critère formel ne suffit pas à la vérité, qui requiert également un critère matériel. Kant peut être mobilisé pour donner corps à cette thèse. 3.

L'insuffisance du critère formel de la vérité, et des mathématiques comme modèle de la connaissance, nous montre que tout n'est pas mathématisable et que l'idéal de l'unité du savoir ne peut se réaliser sous la férule des mathématiques si le savoir doit se soucier de vérité.

C'est que la vérité n'est pas seulement adéquation et exactitude, mais aussi justesse. [Une pensée déductive est forcément vraie.

Toute pensée étant fondée sur des présuppositions indémontrables, la vérité d'une pensée réside dans sa cohérence plutôt que dans son contenu.]. »

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