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Une œuvre d'art peut-elle ne pas être belle ?

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« Termes du sujet: ÊTRE: Du latin esse, « être ». 1) Verbe : exister, se trouver là.

En logique, copule exprimant la relation qui unit le prédicat au sujet (exemple : l'homme est mortel).

2) Nom : ce qui est, l'étant.

3) Le fait d'être (par opposition à ce qui est, l'étant).

4) Ce qu'est une chose, son essence (exemple : l'être de l'homme).

5) Avec une majuscule (l'Être), l'être absolu, l'être parfait, Dieu. ART: 1) Au sens ancien, tout savoir-faire humain, toute pratique produisant un résultat non naturel (artificiel).

2) Au sens esthétique moderne, production ou création d'oeuvres destinées à plaire (beaux-arts), c'est-à-dire à susciter par leur aspect, une appréciation esthétique positive. Oeuvre d'art : ensemble organisé de signes et de matériaux manifestant un idéal de beauté. I- LES TERMES DU SUJET Une oeuvre d'art : le sujet invite à traiter non pas de l'art en général, mais de l'oeuvre d'art du point de vue de sa singularité comme l'indique l'article indéfini.

Il s'agit donc de considérer les oeuvres d'art non à partir d'une définition générale mais sous l'angle de leur diversité. Belle : par référence au beau qui peut se définir de différentes façons : Comme ce qui est conforme aux canons ou normes esthétiques en vigueur. Comme ce qui est susceptible de susciter chez le sujet un plaisir esthétique, c'est-à-dire un plaisir spécifique, à la fois sensible et intellectuel, désintéressé puisqu'il n'implique pas chez le sujet un désir (qui serait de consommation). Peut-elle : le verbe "pouvoir" peut être compris de deux façons : Il s'agit d'abord de savoir s'il est possible que l'oeuvre d'art échappe à cette qualification habituelle qu'est le beau. Le sujet interroge aussi le refus de ce lien de l'oeuvre d'art et du beau du point de vue de la légitimité.

Il s'agit alors de se demander si un "objet" qui n'est pas beau a le droit d'être reconnu comme une oeuvre d'art. II - L'ANALYSE DU PROBLEME Ce sujet interroge le lien que l'on a coutume d'établir entre l'art et le beau.

En effet, on associe de façon systématique l'oeuvre d'art et la beauté comme si celle-ci était une caractéristique essentielle de l'art, un critère de reconnaissance. Pourtant, nombre de productions artistiques témoignent d'un refus des normes esthétiques de leur temps et n'en sont pas moins reconnues comme des chefs-d'oeuvre. En outre, on observe aussi que l'association de l'art et du beau a pu être contestée par certains artistes : par exemple, Duchamp (artiste du XXème siècle) conteste-t-il que les oeuvres (qu'il refuse d'appeler "oeuvres d'art") répondent à l'exigence du beau. Ainsi, la définition de l'art par la beauté ne va pas de soi. Cependant, quelques exemples empruntés à l'histoire de l'art et à ses développements contemporains suffisent-ils à contester la légitimité du lien entre l'art et le beau ? Si l'on peut considérer comme artistique une oeuvre dépourvue de beauté, comment alors reconnaître l'oeuvre d'art parmi l'ensemble des productions humaines ? III - UNE DÉMARCHE POSSIBLE A) LE BEAU COMME CRITERE DE L'OEUVRE D'ART 1 - Les règles du beau Si le beau est la conformité à des normes esthétiques, alors on dira qu'une oeuvre est belle si elle respecte ces règles (par exemple la composition d'une pièce de théâtre classique doit obéir aux règles des trois unités : de temps, de lieu et d'action) et qu'elle ne l'est pas si elle transgresse ces règles. Les critères objectifs du beau. Nos jugements de goût sont contradictoires puisque à la fois nous disons: « c'est beau », et renvoyons le jugement à la subjectivité de chacun.

Et, de fait les jugements sont divers et il semble impossible de les ramener à l'unité. Mais, considérons les choses de plus près.

Le consensus n'est-il pas étonnant ? Après tout n'y a-t-il pas moins de désaccord sur la grandeur de Sophocle, sur la beauté du ciel étoilé que sur la théorie du big-bang? Cet accord surprenant des esprits n'est-il pas l'indice de l'objectivité du beau ? Nous pouvons nous accorder donc que la beauté est quelque chose que nous saisissons dans l'objet. C'est à partir du XVIe sous l'impulsion de la redécouverte de la culture gréco-latine et de l'esthétique grecque imitée par les Romains et surtout au XVIIe que la question du beau fait l'objet d'un examen particulier, de la part des artistes et des philosophes.

Il revient donc à l'esthétique de la Renaissance et du XVIle, appelée classique, d'avoir. »

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