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Une idée vraie n'est-elle qu'une idée convaincante ?

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« Introduction : La vérité est définie traditionnellement par la correspondance de l'esprit et de l'objet (définition que l'on doit à St Thomas d'Aquin).

Une idée vraie serait donc une idée qui correspondrait avec l'objet dont elle est l'idée.

Mais comment savons nous que nos idées correspondent à la réalité hors d'elles ? Si c'est par une autre idée que nous expliquons la correspondance de nos idées et de la réalité, nous ne sommes pas plus avancés, il faudra encore justifier cette nouvelle idée. Si on admet que ma connaissance d'un objet doit s'accorder avec lui pour être vraie ; mais, pour que je puisse juger de cet accord il faudrait que j'en saisisse les deux termes.

Dans ces conditions remarque Kant, « le seul moyen que j'ai de comparer l'objet avec ma connaissance, c'est que je le connaisse », ce qui constitue un cercle, « car, puisque l'objet est hors de moi et que la connaissance est en moi, tout ce que je puis apprécier, c'est si ma connaissance de l'objet s'accorde avec ma on de l'objet ». Pour estimer que nos représentations mentales correspondent à la réalité hors d'elles, il faut qu'en nous une affection irréfléchie adhère à certaines idées.

Cette adhésion subjective à des idées ou à des croyances, nous l'appelons « conviction ». Mais nous qui ne tenons l'idée que par notre conviction, comment savoir si ce n'est pas nous qui l'avons créer de toutes pièces ? Peut être que l'idée que nous tenons pour vraie n'est faite que de notre conviction et qu'elle n'a aucun lien avec la réalité extérieure ? Problématique : Si c'est la conviction qui nous fait tenir certaines idées pour vraies, cela signifie t il que les idées vraies ne sont que des idées convaincantes, I : La valeur de vérité d'une idée peut toujours être rapportée à sa force de conviction 1) Les principes de la pensée (les axiomes, les idées de nombre, d'espace, de temps, de mouvement) ne se démontrent pas, nous sommes immédiatement convaincus de la vérité de ces idées.

C'est pourquoi Pascal dit que nous les saisissons avec le « coeur », ce noyau passionnel de l'homme. 2) La vérité est la croyance que nous avons en la correspondance d'un énoncé et de la réalité.

Si je dis « ce stylo est rouge » et que je considère que l'objet que je désigne est effectivement un stylo rouge, alors je crois à la vérité de mon énoncé ; mais sur quoi se fonde cette croyance ? Peut être que je rêve ou que je suis daltonien, il n'y a pas de preuve objective que mon énoncé soit vrai, ce n'est que par conviction que je la considère comme telle. 3) L'idée de vérité est une idée rassurante dont l'homme cherche à se convaincre.

Nietzsche dit que croire à des idées vraies c'est construire des « arrières mondes » par ce que nous n'avons pas la force ou le courage de vivre dans le monde réel. II : Une idée vraie est plus que convaincante, elle est évidente 1) Quand bien même on douterait de tout, on ne peut pas douter des idées claires et distinctes.

C'est le critère de l'évidence que Descartes pose pour distinguer les idées vraies des idées seulement convaincantes. Par exemple, que 2+2 fassent 4, cela est évident. 2) Dire qu'une idée vraie est vraie par ce qu'elle est convaincante est faux, en revanche, une idée vraie est convaincante par ce qu'elle est vraie.

L'idée vraie est « signe d'elle-même » nous dit Spinoza, cela signifie qu'on ne peut pas douter de sa vérité, car, si on la connaît, on sait qu'on ne se trompe pas.

Par exemple l'idée du cercle (c à d d'une courbe plane constituée des points situés à égale distance d'un point nommé centre.) correspond toujours à son objet. La réponse la plus simple est celle-ci : le jugement vrai se reconnaît à ses caractères intrinsèques : il se révèle vrai par lui-même, il se révèle vrai par lui-même, il se manifeste par son évidence.

C'est le point de vue de Spinoza (« Ethique », II, 43).

« La vérité est à elle son propre signe » (« verum index sui »).

« Celui qui a une idée vraie sait en même temps qu'il a cette idée et ne peut douter...

Quelle règle de vérité trouvera-t-on plus claire et plus certaine qu'une idée vraie ? De même que la lumière se montre soi-même et montre avec soi les ténèbres, ainsi la vérité est à elle-même son critérium et elle est aussi celui de l'erreur.

» Pour Descartes, comme pour Spinoza, une idée claire & distincte qui apparaît évidente est une idée vraie et il n'y a point à chercher au-delà.

« Les idées qui sont claires & distinctes ne peuvent jamais être fausses » dit Spinoza.

Descartes écrit de son côté : « Et remarquant que cette vérité : je pense donc je suis était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions étaient incapables de. »

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