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Un savoir sur l'homme peut-il être séparé d'un pouvoir sur les hommes ? (Pistes de réflexion seulement)

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« éléments de réflexion • Remarquez qu'il s'agit d'un savoir sur l'homme (au singulier) et d'un pouvoir sur les hommes (au pluriel). • « Peut-il » : ceci pose la question de possibilité du savoir; le savoir ne s'enracine-t-il pas dans un pouvoir, dans une forme de pouvoir, comme condition de possibilité de savoir ? • Autre question : de fait, un savoir n'entraîne-t-il pas toujours un pouvoir ou un surcroît de pouvoir ? Il serait indispensable de se reporter aux deux ouvrages M.

Foucault cités ci-dessous. lectures • Michel Foucault, Histoire de la folie (coll.

10-18). • Michel Foucault, Surveiller et punir (Gallimard). citations • M.

Foucault : « Peut-être faut-il renoncer à toute une tradition qui laisse imaginer qu'il ne peut y avoir de savoir que là où sont suspendues les relations de pouvoir et que le savoir ne peut se développer que hors de ses injonctions, de ses exigences et de ses intérêts.

Peut-être faut-il renoncer à croire que le pouvoir rend fou et qu'en retour la renonciation au pouvoir est une des conditions auxquelles on peut devenir savant.

Il faut plutôt admettre que le pouvoir produit du savoir ; que pouvoir et savoir s'impliquent directement l'un l'autre ; qu'il n'y a pas de relation de pouvoir sans constitution corrélative d'un champ de savoir, ni de savoir qui ne suppose et ne constitue en même temps des relations de pouvoir » Surveiller et Punir, p.

32. « Et cette descriptibilité nouvelle est d'autant plus marquée que l'encadrement disciplinaire est strict : l'enfant, le malade, le fou, le condamné deviendront de plus en plus facilement à partir du XVIIIe siècle et selon une pente qui est celle des mécanismes de discipline, l'objet de descriptions individuelles et de récits biographiques.

Cette mise en écriture des écritures réelles...

fonctionne comme procédure d'objectivation et d'assujettissement » Surveiller et Punir, p.

193. • Réponse de C.

Canguilhem à un psychopédagogue d'Amiens : « Le philosophe peut aussi s'adresser au psychologue sous la forme — une fois n'est pas coutume — d'un conseil d'orientation, et dire : quand on sort de la Sorbonne par la rue Saint-Jacques, on peut monter ou descendre ; si l'on va en montant, on se rapproche du Panthéon qui est le conservatoire de quelques grands hommes, mais si l'on va vu descendant on se dirige sûrement vers la Préfecture de Police » Cahier pour l'analyse, n° 1 et 2, p.

93. plan indicatif 1.

Le pouvoir (une certaine forme de pouvoir) comme condition de possibilité de savoir. 2.

Tout savoir n'entraîne-t-il pas nécessairement au moins la possibilité d'un pouvoir ? 3.

Déterminer l'enjeu du problème (en commençant par noter que la question est posée pour le savoir sur l'homme). Mettre en jeu (et à jour) l'opposition implicite du sujet : « sur l'homme » « sur les hommes ». Remarques Le sujet interroge le lien entre deux couples de relations : l'un qui définit, schématiquement, le domaine des sciences humaines, « un savoir sur l'homme », l'autre qui porte sur les mécanismes de domination, « un pouvoir sur les hommes ».

A cette opposition s'adjoignent d'autres corrélations : savoir — pouvoir, l'homme — les hommes.

La formulation du sujet invite donc à réfléchir sur les relations qui s'établissent entre le développement des sciences humaines et la domination des individus.

Il nous semble nécessaire de connaître, au moins partiellement, quelques œuvres contemporaines pour répondre à cette interrogation : les travaux de Michel Foucault, en particulier. Introduction La question posée oblige à s'interroger sur la fonction des sciences humaines dans l'ensemble des connaissances. Traditionnellement, les sciences sont présentées comme des moyens de connaître désintéressés, neutres en euxmêmes.

Ce seraient les hommes qui, par les utilisations techniques qu'ils en font, donneraient aux connaissances une valeur positive ou négative.

Le sujet nous invite à reposer le problème, en l'axant particulièrement sur les sciences qui traitent de l'homme. 1 - Un savoir neutre ? a) Une volonté objective Les sciences de l'homme se sont constituées sur le modèle des sciences de la nature.

Durkheim, l'un des fondateurs de la sociologie, disait qu'il faut considérer les « faits sociaux comme des choses ».

Cette démarche est significative : elle traduit une volonté de neutralité de l'observateur, par l'instauration d'une relation de sujet à objet dans l'investigation.

Même si, aujourd'hui, nous ne croyons plus à l'identité des deux formes de sciences, nous gardons fondamentalement la même attitude.

Le chercheur prend pour principe de ne pas interférer dans sa recherche, il se propose de faire abstraction de ses propres convictions.

En théorie au moins, sa recherche est donc dégagée de tout souci intéressé : ce n'est pas pour détenir un pouvoir, mais par volonté de connaître que l'homme de science. »

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