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Un peuple qui ne veut que le maintien de l'ordre n'est-il pas déjà esclave de son bien-être ?

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« Analyse du sujet : Un peuple qui ne veut que le maintien de l'ordre n'est-il pas déjà esclave de son bien être ? Cette question est formulée de façon totale – elle appelle soit une réponse affirmative, soit une réponse négative : oui, un peuple qui ne veut que le maintien de l'ordre est déjà esclave de son bien être ; non un peuple qui ne veut que le maintien de l'ordre n'est pas déjà esclave de son bien être.

Notons que dans la formulation même de la question, une réponse transparaît – la réponse affirmative : n'est -il pas possible de nuancer cette réponse ? - Pour cela attardons nous sur les notions principales de notre sujet : « peuple », « ordre », « esclave », bien-être autrement dit à la fois « bonheur » Peuple Ensemble des humains vivant en société sur un territoire déterminé et qui, ayant parfois une communauté d'origine, présentent une homogénéité relative de civilisation et sont liés par un certain nombre de coutumes et d'institutions communes Ordre Disposition, relation intelligible entre les choses Disposition, manière de ranger, d'arranger les choses, de déterminer leur place de la façon qui semble la plus satisfaisante, la plus fonctionnelle. Ensemble de règles, de lois. Esclave Celui, celle qui est privée de sa liberté Personne qui n'est pas de condition libre et se trouve sous la dépendance absolue d'un maître dont elle est la propriété Celui, celle qui se soumet entièrement à la volonté de quelqu'un, s'emploie exclusivement à le servir par intérêt, par passion. Bonheur De bon et heur (terme dérivé du latin augurium, présage, chance).

État de complète satisfaction de tous les penchants humains.

• Le bonheur se distingue du plaisir et de la joie, qui sont des émotions éphémères et toujours liées à un objet particulier.

• Dans les morales eudémonistes, le bonheur est la fin de l'action humaine.

Pour Kant, en revanche, c'est le respect de la loi morale qui doit orienter la volonté, et non la recherche du bonheur.

Car cette recherche est toujours déjà intéressée, égoïste donc contraire à la morale. Problématisation : Un peuple qui ne veut que le maintien de l'ordre n'est-il pas déjà esclave de son bien être ? Cette question est d'autant plus cruciale qu'elle est d'actualité.

On le voit la notion d'ordre est une des préoccupations centrales de notre campagne présidentielle.

En effet l'ordre y est intimement associé à l'idée de bien être.

Cependant ce rapprochement est-il si évident ? Et si oui, ne l'est-il pas au prix de la liberté – valeur tout aussi importante que le bien être.

Peut-on d'ailleurs réellement être heureux en étant esclave autrement dit pas libre ? D'où notre question : dans quelle mesure un peuple qui ne veut que le maintien de l'ordre au nom de son bien être ne risque-t-il pas de perdre sa liberté autrement dit son autonomie ? Plan : I.

L'ordre au nom du bien être ? II.

L'ordre au nom du bien être ? - Une perte corollaire de liberté et d'autonomie III.

Revalorisation d'un ordre régulé qui prenne en compte l'exigence de liberté I. L'ordre au nom du bien être ? 1.

L'ordre comme réponse au besoin primaire de survie – l'avènement de l'ordre social comme réponse à une violence originaire HOBBES, Leviathan « La cause finale, le but, le dessein que poursuivent les hommes, eux qui par nature aiment la liberté et l'empire exercé sur autrui, lorsqu'ils se sont imposé des restrictions au sein desquelles on les voit vivre dans les républiques, c'est le souci de pourvoir à leur propre préservation et de vivre plus heureusement par ce moyen : autrement dit de s'arracher à ce misérable état de guerre qui est, je l'ai montré, la conséquence nécessaire des passions naturelles des hommes, quand il n'existe pas de pouvoir visible pour les tenir en respect, et de les lier, par la crainte des châtiments, tant à l'exécution de leurs conventions qu'à l'observation des lois de nature.

La seule façon d'ériger un tel pouvoir commun, apte à défendre les gens de l'attaque des étrangers, et des torts qu'ils pourraient se faire les uns aux autres, et ainsi de les protéger de telle sorte que par leur industrie et les productions des biens de la terre, ils puisent se nourrir et vivre satisfaits, c'est de confier tout leur pouvoir et toute leur force à un seul homme, ou à une seule assemblée, qui puisse réduire toutes leurs volontés, par la règle de la majorité, en une seule volonté.

Cela revient à dire. »

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