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Sur quoi fonder la légitimité de la loi?

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« Analyse. · · · · · · La question qui nous est posée ici porte sur la légitimité de la loi.

Une question étrange qui revient donc à chercher une légalité de la loi même ! Aussi, c'est l'autorité qui est à l'origine de la loi qui pourra être la base de notre recherche. Mais, tout d'abord, nous pouvons nous pencher sur la définition même de la loi. o Une loi, c'est une règle de conduite qui induit une punition en cas de désobéissance.

De façon générale, al loi est considérée comme ce qui est conforme à la nature.

Aussi trouvons deux grandes branches de la loi : la loi des hommes, instituée par eux et pour eux ; et la loi naturelle, loi du monde et du mode de fonctionnement général des êtres.

Enfin, proche de cette loi, existe la loi religieuse, donnée directement par Dieu aux hommes. Nous le voyons, la loi trouve son origine dans la nature.

Il y a un sentiment de conformité à l'ordre naturel lorsque l'on suit une loi. Cependant, qu'on le veuille ou non, la légitimité même de la loi n'est pas évidente, ni même perceptible : o Si l'on part de la nature, on reconnaît peut-être une origine, mais rien ne permet de dire qu'il y a une loi.

Tout au plus une expérience des choses, mais la loi naturelle n'étant pas écrite, elle n'a guère de statut juridique. o Si l'on part des hommes, les lois sont écrites, elles sont même publiées.

Mais leur légitimité ne peut s'appuyer sur la seule souveraineté de celui qui les édicte.

Il faut encore une fois chercher ce qui justifie que chacun, en son âme et conscience, y obéisse. A cela, nous pouvons ajouter les lois religieuses, qui ont l'avantage d'indiquer à la foi leur origine et de montrer leurs légitimités : issues de Dieu, elles sont légitimées immédiatement.

Cependant, c'est une interprétation, puisque personne ne peut affirmer les avoir reçues directement, de nos jours.

Elles ont donc un statut particulier de légitimité uniquement si l'on y croit. Aussi devrons-nous comprendre comment une loi peut être suivie par chaque homme comme s'il s'agissait de sa propre volonté. Problématisation. La loi est pour chaque homme vivant en société la règle permettant le meilleur équilibre possible.

De même, chacun règle sa vie personnelle selon des règles qui correspondent à une certaine vision des choses.

Mais dans tout les cas, les lois sont faites pour être obéies.

Mais justement, qu'est ce qui pousse chacun de nous à obéir à une loi ? Est-ce par ce que la loi est juste ? Ou bien parce que la loi est d'origine divine ? Dans ces deux cas, comment comprendre qu'une loi purement humaine, établie par un état puisse être légitime ? Proposition de plan. 1. Une loi est-elle suivie parce qu'elle est juste ? · La loi est l'établissement de règles qui sont considérée come permettant de définir ce qui peut être juste, et ce qui ne l'est pas.

Une loi s'avère donc en premier lieu ce qui établit la justice entre les hommes. « Par loi j'entends d'une part la loi particulière, de l'autre la loi commune ; par loi particulière, celle qui, pour chaque peuple, a été définie relativement à lui ; et cette loi est tantôt non écrite, tantôt écrite ; par loi commune j'entends la loi naturelle.

Car il y a une justice et une injustice dont tous les hommes ont comme une divination et dont le sentiment leur est naturel et commun, même quand il n'existe entre eux aucune communauté ni aucun contrat ; c'est évidemment, par exemple, ce dont parle l'Antigone de Sophocle, quand elle affirme qu'il était juste d'enfreindre la défense et d'ensevelir Polynice car c'était là un droit naturel : Loi qui n'est ni d'aujourd'hui ni d'hier, qui est éternelle et dont personne ne connaît l'origine.

» Aristote. · · Aristote nous dit bien ici que la loi est une règle qui peut se présenter sous différentes formes, mais sa fonction est la même : être juste. · A question du juste intègre donc totalement la loi.

Nous verrons que ce n'est pas toujours une évidence absolue. Cependant, la loi est tout de même établie selon ce qui est le plus équitable pour tous. · Avec Aristote, nous voyons donc qu'une loi est toujours ce qui est juste.

Le sentiment d'injustice rend une loi caduque, hors contexte.

La loi doit être en adéquation avec l'idée de justice. Mais il ne nous est pas pour autant dit ce qui fait que la loi est juste.

Car le sentiment de justice est variable.

Et si quelques lois apparaissent comme justes aux yeux de tous, elles ne représentent pas la totalité des règles, loin s'en faut.. »

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