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Suis-je capable de vouloir du bien à autrui ?

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« Analyse du sujet : Les notions les plus importantes du sujet sont le bien et autrui Le bien, comme le bon et le beau, est un concept d'appréciation positive. Le bien ou le bon n'ont, dans l'emploi courant de ces termes, pas de contenus indépendamment d'une norme. Un bon couteau est un couteau qui remplit sa fonction : couper.

Une action n'est pas bonne en-soi mais seulement au regard de normes éthiques.

Aussi le bien peut-il désigner la perfection, le bonheur, etc. Les champs dans lesquelles la notion joue sont donc en premier lieu l'éthique, la morale, la politique. Si le bien varie avec les normes auxquelles les communautés humaines, ou même chaque homme, se réfèrent, il définit alors un certain mode de vie, une conception de l'existence. Autrui se caractérise par son altérité : il est l'autre que je ne suis pas.

Pourtant, il est mon semblable et ne m'est par conséquent pas absolument différent. Le rapport à autrui prend diverses formes : partage d'un même monde, pratique en commun d'activités, dialogue, etc. La notion prend sens dans les champs éthiques et politique, mais également en philosophie du langage, dans la mesure où le problème de la communication ne se pose précisément que parce qu'autrui est autre que moi. Problématisation : Nous avons dit, d'une part qu'autrui était autre que moi-même, d'autre part que le bien supposait une norme à laquelle se référer.

Autrui peut donc se donner une norme différente de la mienne et vouloir un bien pour moi qui n'est pas le même que celui que je veux pour lui.

Nos conceptions du bien peuvent donc entrer en conflit : autrui pourra même dire que le bien que je lui veux est pour lui un mal.

Mais y a-t-il alors un bien ? Le problème peut se formuler ainsi : I – Comment s'assurer que c'est le bien d'autrui que je veux ? Le second problème concerne le fait même de vouloir le bien pour autrui : il présuppose que nous n'agissions pas par intérêt propre mais justement dans l'intérêt d'autrui.

Est-ce seulement possible ? II – Puis-je vouloir le bien d'autrui de manière désintéressée ? Proposition de plan : I – Comment s'assurer que c'est le bien d'autrui que je veux ? La question est de savoir comment s'assurer que la norme à laquelle je me réfère en voulant le bien d'autrui est bien la même que celle à laquelle pour sa part il se réfère.

Si nos normes ne coïncident pas, je peux croire vouloir son bien et en fait faire son mal.

Une première solution doit être écartée : nous pourrions en effet répondre qu'il suffit de se référer à sa norme pour vouloir son bien.

Un problème se pose : rien n'assure que je puisse seulement savoir comment autrui conçoit ce qui est bien pour lui, puisque justement autrui n'est pas moi et je ne peux pas me substituer à lui.

On pourrait rétorquer que par le dialogue ou l'habitude, je peux déterminer cette norme de l'autre : je sais ce qu'aiment mes amis, comment leur faire plaisir, etc.

Mais alors, nous devons nous limiter à vouloir le bien de certaines personnes : il nous est toujours impossible de savoir comment vouloir le bien d'une personne quelconque.

Le problème devient donc le suivant : comment vouloir le bien d'autrui en général ? Nous recherchons par conséquent une norme universelle.

Mais peut-on parler d'une norme universelle, sachant que chacun peut se référer à des normes différentes pour définir ce qu'est son bien ? Le problème consiste à garantir l'universalité de la norme par delà la variété de ce qu'autrui considère être son bien.

Il nous faut envisager ce problème avant de traiter la question de la possibilité du vouloir désintéressé. II – Peut-on déterminer une norme universelle du bien ?. »

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