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Si le désir est l’essence de l’Homme, y-a t-il un sens à vouloir le maîtriser ? ?

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« Termes du sujet: ESSENCE : Ce qui fait qu'une chose est ce qu'elle est, sa nature.

L'essence est pensée comme éternelle ou au contraire comme en devenir. VOLONTÉ / VOULOIR: Du latin voluntas, «volonté», «désir», «intention».

1.

Faculté de vouloir, pouvoir de se déterminer pour des motifs raisonnables.

2.

Acte particulier de la faculté de vouloir (exemple: ses «dernières volontés»), volition.

3.

Chez Schopenhauer, vouloir-vivre universel, «poussée aveugle et irrésistible» qui vise, en tout être vivant, la survie de l'espèce. Un acte est volontaire quand il trouve son principe dans une libre décision du sujet.

À la différence du désir, qui est une inclination ou un penchant subi, la volonté est un principe actif par lequel l'homme affirme sa capacité à se détacher de ses désirs et pose ainsi sa liberté. HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. DÉSIR : Tension vers un objet que l'on se représente comme source possible de satisfaction ou de plaisir.

Comme objet, c'est ce à quoi nous aspirons; comme acte, c'est cette aspiration même. Le désir se distingue de la volonté, qui n'est pas un simple mouvement mais une organisation réfléchie de moyens en vue d'une fin.

Le désir peut aller sans ou contre la volonté (un désir, par exemple, que je sais interdit et que je ne veux pas réaliser); la volonté peut aller sans le désir (la volonté d'ingurgiter un médicament quand, pourtant, je ne le désire pas). Finalement, on peut dire que vouloir, c'est désirer au point d'agir effectivement pour atteindre ce qu'on désire.

Ce qu'on veut, c'est toujours ce qu'on fait, de même que ce qu'on fait, c'est toujours ce qu'on veut. On peut finalement considérer la volonté comme une espèce de désir, c'est-à-dire comme le désir dont la satisfaction dépend de nous. ESSENCE / ESSENTIEL Du latin esse, « être ».

L'essence d'une chose, c'est sa nature, ce qui définit son être.

Une qualité essentielle s'oppose alors à une qualité accidentelle, c'est-à-dire non constitutive de l'être de la chose. Introduction : L'essence est ce qui échappe au contrôle de la volonté, vouloir maîtriser ce qui échappe ou vouloir paraît contradictoire ou insensé.

Si donc le désir est l'essence de l'Homme, il semble impossible de vouloir s'en rendre maître. Mais y a-t-il, ou plutôt n'y a-t-il pas de l'involontaire dont je puisse me rendre maître, par exemple, je n'ai pas décidé d'avoir faim, n'ai-je pas le pouvoir de résister à ce besoin ? Aussi on peut se poser la question de savoir s'il y a une signification, une compréhension à vouloir dominer et gouverner le désir qui est mon essence. I) Dans la traduction classique comme chez Spinoza, le désir est l'essence de l'Homme.

Il est un trouble, une sorte de possession de l'Homme par une force qui le dépasse.

Dans cette compréhension, le désir n'est pas qu'involontaire, le coeur de l'Homme est manipulé (par les dieux par exemple) et l'action accomplie sous l'emprise du désir explique la démesure.

La volonté de maîtriser ce qui nous maîtrise est présomptueuse et condamnable, c'est une volonté illégitime.

Une rationalité gouverne le monde, dont le sens échappe aux acteurs.

Si le désir est l'essence de l'homme, il n'y a aucun sens à vouloir le maîtriser car le sens (signification, compréhension) est ce maître de l'Homme et celui-ci reste tragiquement asservi à son désir. Pour Spinoza, « le désir est l'essence même de l'homme, en tant qu'elle est conçue comme déterminée, par une quelconque affection d'elle-même, à faire quelque chose ».

Le désir est le terme générique englobant tous « les efforts, impulsions, appétits et volitions de l'homme ».

Il constitue l'essence de l'homme parce qu'il est le mouvement même par lequel ce dernier s'efforce de persévérer dans son être.

Chacun désire ce qu'il juge utile à la conservation de son être et susceptible d'en accroître la perfection, c'est-à-dire ce qui lui semble bon, ce qu'il aime.

En revanche, il désirera éviter ou détruire ce qui lui paraît faire obstacle au maintien de son être ou entraîner son amoindrissement.

Ainsi « chacun désire ou tient en aversion nécessairement par les lois de sa nature ce qu'il juge être bon ou mauvais ».

Le désir est donc une disposition naturelle, et tout désir est en soi légitime.

Cependant ce que l'homme désire parce qu'il le juge comme lui étant utile n'est pas nécessairement ce qui lui est vraiment utile.

C'est que communément « chacun juge selon son propre sentiment ce qui est bon, ce qui est mauvais », non selon sa droite raison.

Or le sentiment, en tant que passion de l'âme, est une. »

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