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Si la connaissance de soi est utopique, devons-nous pour autant y renoncer ?

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« Termes du sujet: UTOPIE (n.

f., étym.

: néologisme formé par Th.

MORE à l'aide du grec ou [non] et topos [lieu] pour désigner la cité imaginaire qu'il décrit ; d'où, par ext.) Description d'une société ou d'un avenir meilleur considéré comme irréalisable, chimérique ; par ext., l'adj.

utopique a souvent le sens d'irréalisable. CONNAÎTRE / CONNAISSANCE: 1.

— Être familier de quelqu'un ou quelque chose.

2.

— Discerner, distinguer quelque chose : « Le premier et le moindre degré de connaissance, c'est d'apercevoir » (CONDILLAC) 3.

— Posséder une représentation de quelque chose, en part.

une représentation exacte.

4.

— Connaissance: a) Acte par lequel un sujet s'efforce de saisir de saisir et de se représenter les objets qui se présentent à lui.

b) Résultat de cet acte. RENONCER: abandonner un droit, une idée, se défaire, se dessaisir, se démettre. POUR DÉMARRER Si la représentation adéquate du sujet par lui-même est quasi chimérique et quasi irréalisable, faut-il abandonner ce projet ou se contenter de connaissances parcellaires ? Un sujet très complexe, qui vous invite à réfléchir sur les multiples voies d'accès à la connaissance de soi-même et sur les enjeux de cette connaissance. CONSEILS PRATIQUES Se connaître, pour quoi, dans quel but ? Comment renoncer à un projet qui accompagne toute la réflexion occidentale ? N'est-ce pas se mutiler que de s'ignorer ? Se connaître pour mieux maîtriser la vie, tel est l'enjeu. BIBLIOGRAPHIE DESCARTES, Méditations métaphysiques, Éditions de poche, Garnier-Flammarion, etc. PLATON, Apologie de Socrate, Éditions de poche, Garnier-Flammarion, etc. Problématique: Si la connaissance de soi est utopique devons-nous pour autant y renoncer ? Le sujet est curieusement formulé, car il prend le terme d'utopie dans le sens commun d'illusion vaine, ou de chose impossible à réaliser, ce qui est inhabituel en philosophie.

Reformulation proposée : La connaissance de soi est un idéal impossible à atteindre, devons-nous abandonner l'espoir de nous connaître ? 1) L'injonction de se connaître: le "connais-toi toi-même socratique" "CRITIAS: J'aurais même presque envie de dire que se connaître soi-même, c'est cela la sagesse, et je suis d'accord avec l'auteur de l'inscription de Delphes.

(...) Voilà en quels termes, différents de ceux des hommes, le dieu s'adresse à ceux qui entrent dans son temple si je comprends bien l'intention de l'auteur de l'inscription.

A chaque visiteur, il ne dit rien d'autre, en vérité, que : « Sois sage ! » Certes, il s'exprime en termes un peu énigmatiques, en sa qualité de devin.

Donc, selon l'inscription et selon moi, «connais-toi toimême» et « sois sage », c'est la même chose ! (...) SOCRATE: Dis-moi donc ce que tu penses de la sagesse. CRITIAS: Je pense que seule entre toutes les sciences, la sagesse est science d'elle-même et des autres sciences. SOCRATE: Donc elle sera aussi la science de l'ignorance, si elle l'est de la science? CRITIAS: Assurément. SOCRATE: En ce cas, le sage seule connaîtra lui-même et sera capable de discerner ce qu'il sait et ce qu'il ne sait pas; et de même pour les autres, il aura le pouvoir d'examiner ce que chacun sait et a conscience à juste titre de savoir, mais aussi ce qu'il croit à tort savoir.

De cela, aucun autre homme n'est capable.

Finalement, l'attitude (sôphronein = être sage) et la vertu (sôphrosunè) de sagesse, de même que la connaissance de soi-même consistent à savoir ce qu'on ne sait pas.

Est-ce bien là ta pensée?" PLATON Le débat entre Critias et Socrate porte sur la signification de la maxime inscrite au fronton d'un temple à Delphes, l'un des principaux sanctuaires de la Grèce antique : « Connais-toi toi-même ».

Sachez que le temple en question est dédié à Apollon qui est qualifié de « devin » parce qu'il est, dans la religion grecque, le dieu des prophéties et des devins.

L'enjeu est de taille, car il ne s'agit pas seulement d'une question d'interprétation, mais du problème central de la définition de la sagesse.

Les deux interlocuteurs soutiennent que la maxime est la source de toute sagesse.

Toutefois, ne vous laissez pas prendre à leur apparent accord.

Entre leurs conceptions respectives, il y a une grande différence, et c'est sur cette nuance qu'il faut bâtir votre commentaire. Critias comprend le « Connais-toi toi-même » de façon traditionnelle : « N'oublie jamais que tu n'es qu'un homme.

Tu n'es pas un dieu, ne te surestime donc pas.

» C'est le sens moral de la maxime.

Socrate, d'une façon «. »

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