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Servitude et liberté chez HEGEL La dialectique du maître et de l'esclave

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Servitude et liberté chez HEGEL La dialectique du maître et de l'esclave

« Servitude et liberté chez HEGEL La dialectique du maître et de l'esclave Le sens de l'homme réside dans le fait de devenir une pensée vivante.

Lorsque cela se produit, l'esprit se met à habiter la terre, au sens où le monde se met à devenir un monde conscient et lumineux, vivant pour la part la plus élevée de lui-même. Cette part, en l'occurrence, est celle que l'on trouve dans l'art, la religion et la philosophie, là où l'humanité vit consciemment et résolument pour une vie purement spirituelle ».

Une question se pose néanmoins.

Comment accède-t-on à cette vie sublime décrite par Hegel ? On y accède en entreprenant d'être soi d'une façon sérieuse et profonde.

Ce qui passe par trois phases : la première consiste à oser s'affirmer soi-même.

Ce qui n'est pas simple.

Cela fait peur d'oser dire « je ».

Cela implique de faire face à d'autres « je » en leur tenant tête.

Il en résulte une lutte. Une lutte souvent radicale.

Une lutte « à mort » au sens symbolique, au cours de laquelle l'homme audacieux et fort ne va pas hésiter à être sans concessions.

Ce qui est beau.

Il est magnifique d'oser être soi sans compromis.

Reste qu'il faut savoir être soi en ayant un moi* qui fasse sens. Sans quoi, on n'est plus soi.

On est fou.

L'homme qui a une réelle personnalité n'est pas lui-même à n'importe quel prix.

Il est lui-même dans la pensée.

Non hors de la pensée.

C'est la raison pour laquelle il a le sens de luimême en étant un homme réfléchi, soucieux de sa vie et pas simplement de son moi.

De ce fait, il est conduit à faire des concessions.

Et c'est le deuxième moment de l'affirmation de lui-même. Face à des fous qui veulent s'affirmer à n'importe quel prix, il renonce.

Il préfère être battu, reconnaître le fou comme étant le plus fort, le servir même, plutôt que d'être fou avec les fous au risque de mourir dans une vaine lutte pour la reconnaissance.

D'où un troisième moment.

L'inconscient, qui a tout fait pour se faire reconnaître, va être le maître, mais un maître inconscient.

Il ne va rien faire de sa victoire.

Il va se complaire dans son orgueil et sa vanité, et même se croire très fort.

L'homme conscient, lui, va au contraire apprendre. En étant patient, humble, réfléchi, en servant les forces de la vie qui sont en lui, il va découvrir la vie du moi profond.

Vie de réflexion, de pensée.

Résultat : non seulement il ne se sentira pas esclave, mais, au bout du compte, c'est lui qui sortira vainqueur de cette épreuve.

Car, alors que l'inconscient pétri d'orgueil et de vanité fera éclater son vide au grand jour, il lui fera éclater sa conscience, son humilité et sa profondeur au grand jour. Quand les derniers sont les premiers La dialectique du maître et de l'esclave a frappé l'histoire de la pensée.

Car elle est un brillant commentaire de l'histoire que nous vivons.

L'homme doit devenir un homme et s'affirmer, mais il ne doit pas être un homme pour l'homme, c'est-à-dire pour le moi et l'orgueil de l'homme.

Il doit être un homme pour la pensée et la profondeur. Sans quoi, il n'est plus qu'un homme vide dans une histoire vide.

L'Histoire montre que, bien souvent, c'est le vide qui triomphe.

Et pour cause.

La pensée bouscule.

Aussi est-elle refoulée, avant de triompher.

Accéder à la conscience de soi, c'est accéder à cette conscience du devenir de la pensée dans l'Histoire.

L'homme vraiment conscient est celui qui pousse la conscience jusqu'au bout.

Il doit s'attendre à être éprouvé.

Mais, dans les profondeurs, c'est lui qui est amené à triompher s'il sait résister.. »

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